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La condition des femmes a empiré
s
18 septembre 2005 13:21
Journée mondiale de la population
LA CONDITION DES FEMMES A EMPIRE
Education des filles dans le monde, urgence, objectif 2015

Adoptée le 10 décembre 2004 à Kigali (Rwanda)

lors de la 5è rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes

Préambule

Nous, les femmes, marchons depuis longtemps pour dénoncer et exiger la fin de l’oppression que nous vivons en tant que femmes, pour dire que la domination, l’exploitation, l’égoïsme et la recherche effrénée du profit menant aux injustices, aux guerres, aux conquêtes et aux violences ont une fin. De nos luttes féministes, de celles qu’ont menées nos aïeules sur tous les continents, sont nés de nouveaux espaces de liberté, pour nous-mêmes, pour nos filles, pour nos fils et pour toutes les petites filles et tous les petits garçons, qui, après nous, fouleront ce sol. Nous bâtissons un monde où la diversité est un atout et où tant l’individualité que la collectivité sont sources de richesse, où les échanges fleurissent sans contraintes, où les paroles, les chants et les rêves bourgeonnent. Ce monde considère la personne humaine comme une des richesses les plus précieuses. Il y règne l’égalité, la liberté, la solidarité, la justice et la paix. Ce monde, nous avons la force de le créer.

Nous formons plus de la moitié de l’humanité. Nous donnons la vie, travaillons, aimons, créons, militons, nous distrayons. Nous assurons actuellement la majorité des tâches essentielles à la vie et à la continuité de cette humanité. Pourtant, notre place dans la société reste sous-évaluée.

La Marche mondiale des femmes, dont nous faisons partie, identifie le patriarcat comme le système d’oppression des femmes et le capitalisme comme le système d’exploitation d’une immense majorité de femmes et d’hommes par une minorité.

Ces systèmes se renforcent mutuellement. Ils s’enracinent et se conjuguent avec le racisme, le sexisme, la misogynie, la xénophobie, l’homophobie, le colonialisme, l’impérialisme, l’esclavagisme, le travail forcé. Ils font le lit des fondamentalismes et intégrismes qui empêchent les femmes et les hommes d’être libres. Ils génèrent la pauvreté, l’exclusion, violent les droits des êtres humains, particulièrement ceux des femmes, et mettent l’humanité et la planète en péril.

Nous rejetons ce monde !

Nous proposons de construire un autre monde où l’exploitation, l’oppression, l’intolérance et les exclusions n’existent plus, où l’intégrité, la diversité, les droits et libertés de toutes et de tous sont respectés. Cette Charte se fonde sur les valeurs d’égalité, de liberté, de solidarité, de justice et de paix.

ÉGALITÉ

Affirmation 1. Tous les êtres humains et tous les peuples sont égaux dans tous les domaines et dans toutes les sociétés. Ils ont un accès égal aux richesses, à la terre, à un emploi digne, aux moyens de production, à un logement salubre, à une éducation de qualité, à la formation professionnelle, à la justice, à une alimentation saine, nutritive et suffisante, aux services de santé physique et mentale, à la sécurité pendant la vieillesse, à un environnement sain, à la propriété, aux fonctions représentatives, politiques et décisionnelles, à l’énergie, à l’eau potable, à l’air pur, aux moyens de transport, aux techniques, à l’information, aux moyens de communication, aux loisirs, à la culture, au repos, à la technologie, aux retombées scientifiques.

Affirmation 2. Aucune condition humaine ou condition de vie ne peut justifier la discrimination.

Affirmation 3. Aucune coutume, tradition, religion, idéologie, aucun système économique, ni politique ne justifie l’infériorisation de quiconque et n’autorise des actes qui remettent en cause la dignité et l’intégrité physique et psychologique.

Affirmation 4. Les femmes sont des citoyennes à part entière avant d’être des conjointes, des compagnes, des épouses, des mères, des travailleuses.

Affirmation 5. L’ensemble des tâches non rémunérées, dites féminines, qui assurent la vie et la continuité de la société (travaux domestiques, éducation, soin aux enfants et aux proches) sont des activités économiques qui créent de la richesse et qui doivent être valorisées et partagées.

Affirmation 6. Les échanges commerciaux entre les pays sont équitables et ne portent pas préjudice au développement des peuples.

Affirmation 7. Chaque personne a accès à un travail justement rémunéré, effectué dans des conditions sécuritaires et salubres, permettant de vivre dignement.

LIBERTÉ

Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent libres de toute violence. Aucun être humain n’appartient à un autre. Aucune personne ne peut être tenue en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d’exploitation sexuelle.

Affirmation 2. Chaque personne jouit de libertés collectives et individuelles qui garantissent sa dignité notamment : liberté de pensée, de conscience, de croyance, de religion ; d’expression, d’opinion ; de vivre librement sa sexualité de façon responsable et de choisir la personne avec qui partager sa vie ; de voter, d’être élue, de participer à la vie politique ; de s’associer, se réunir, se syndiquer, manifester ; d’élire son lieu de vie, sa nationalité, de choisir son statut civil ; de suivre les études de son choix, de choisir sa profession et de l’exercer ; de se déplacer ; de disposer de sa personne et de ses biens ; d’utiliser la langue de communication de son choix dans le respect des langues minoritaires et des choix collectifs concernant la langue d’usage et de travail ; de s’informer, de se cultiver, d’échanger, d’accéder aux technologies de l’information.

Affirmation 3. Les libertés s’exercent dans la tolérance, le respect de l’opinion de chacune et de chacun et des cadres démocratiques et participatifs. Elles entraînent des responsabilités et des devoirs envers la communauté.

Affirmation 4. Les femmes prennent librement les décisions qui concernent leur corps, leur sexualité et leur fécondité. Elles choisissent d’avoir ou non des enfants.

Affirmation 5. La démocratie s’exerce s’il y a liberté et égalité.

SOLIDARITÉ

Affirmation 1. La solidarité internationale est promue entre les personnes et les peuples sans aucun type de manipulation ni influence.

Affirmation 2. Tous les êtres humains sont interdépendants. Ils partagent le devoir et la volonté de vivre ensemble, de construire une société généreuse, juste et égalitaire, basée sur les droits humains, exempte d’oppression, d’exclusions, de discriminations, d’intolérance et de violences.

Affirmation 3. Les ressources naturelles, les biens et les services nécessaires à la vie de toutes et de tous sont des biens et des services publics de qualité auxquels chaque personne a accès de manière égalitaire et équitable.

Affirmation 4. Les ressources naturelles sont administrées par les peuples vivant dans les territoires où elles sont situées, dans le respect de l’environnement et avec le souci de leur préservation et de leur durabilité.

Affirmation 5. L’économie d’une société est au service de celles et de ceux qui la composent. Elle est tournée vers la production et l’échange de richesses utiles socialement, qui sont réparties entre toutes et tous, qui assurent en priorité la satisfaction des besoins de la collectivité, qui éliminent la pauvreté et qui assurent un équilibre entre l’intérêt général et les intérêts individuels. Elle assure la souveraineté alimentaire. Elle s’oppose à la recherche exclusive du profit sans satisfaction sociale et à l’accumulation privée des moyens de production, des richesses, du capital, des terres, des prises de décision entre les mains de quelques groupes ou de quelques personnes.

Affirmation 6. La contribution de chacune et de chacun à la société est reconnue et entraîne l’ouverture de droits sociaux, quelle que soit la fonction qu’ils y occupent.

Affirmation 7. Les manipulations génétiques sont contrôlées. Il n’y a pas de brevet sur le vivant ni sur le génome humain. Le clonage humain est interdit.

JUSTICE

Affirmation 1. Tous les êtres humains, indépendamment de leur pays d’origine, de leur nationalité et de leur lieu de résidence, sont considérés comme des citoyennes et des citoyens à part entière jouissant de droits humains (droits sociaux, économiques, politiques, civils, culturels, sexuels, reproductifs, environnementaux) d’une manière égalitaire et équitable réellement démocratique.

Affirmation 2. La justice sociale est basée sur une redistribution équitable des richesses qui élimine la pauvreté, limite la richesse, et assure la satisfaction des besoins essentiels à la vie et qui vise l’amélioration du bien-être de toutes et de tous.

Affirmation 3. L’intégrité physique et morale de toutes et de tous est garantie. La torture, les traitements humiliants et dégradants sont interdits. Les agressions sexuelles, les viols, les mutilations génitales féminines, les violences spécifiques à l’égard des femmes et le trafic sexuel et la traite des êtres humains sont considérés comme des crimes contre la personne et contre l’humanité.

Affirmation 4. Un système judiciaire accessible, égalitaire, efficace et indépendant est instauré. Affirmation 5. Chaque personne jouit d’une protection sociale qui lui garantit l’accès à l’alimentation, aux soins, au logement salubre, à l’éducation, à l’information, à la sécurité durant la vieillesse. Elle a accès à des revenus suffisants pour vivre dignement.

Affirmation 6. Les services de santé et sociaux sont publics, accessibles, de qualité, gratuits et ce, pour tous les traitements, toutes les pandémies, particulièrement pour le VIH.

PAIX

Affirmation 1. Tous les êtres humains vivent dans un monde de paix. La paix résulte notamment : de l’égalité entre les sexes, de l’égalité sociale, économique, politique, juridique et culturelle, du respect des droits, de l’éradication de la pauvreté qui assurent à toutes et tous une vie digne, exempte de violence, où chacune et chacun disposent d’un travail et de ressources suffisantes pour se nourrir, se loger, se vêtir, s’instruire, être protégé pendant sa vieillesse, avoir accès aux soins

Affirmation 2. La tolérance, le dialogue, le respect de la diversité sont des garants de la paix.

Affirmation 3. Toutes les formes de domination, d’exploitation et d’exclusion de la part d’une personne sur une autre, d’un groupe sur un autre, d’une minorité sur une majorité, d’une majorité sur une minorité, d’une nation sur une autre sont exclues.

Affirmation 4. Tous les êtres humains ont le droit de vivre dans un monde sans guerre et sans conflit armé, sans occupation étrangère ni base militaire. Nul n’a le droit de vie ou de mort sur les personnes et sur les peuples.

Affirmation 5. Aucune coutume, aucune tradition, aucune idéologie, aucune religion, aucun système économique ni politique ne justifient les violences.

Affirmation 6. Les conflits armés ou non entre les pays, les communautés ou les peuples sont résolus par la négociation qui permet d’arriver à des solutions pacifiques, justes et équitables et ce, au niveau national, régional et international.

APPEL

Cette Charte mondiale des femmes pour l’humanité appelle les femmes et les hommes et tous les peuples et groupes opprimés du monde à proclamer individuellement et collectivement leur pouvoir à transformer le monde et à modifier radicalement les rapports qui les unissent pour développer des relations basées sur l’égalité, la paix, la liberté, la solidarité, la justice.

Elle appelle tous les mouvements sociaux et toutes les forces de la société à agir pour que les valeurs défendues dans cette Charte soient effectivement mises en œuvre et pour que les pouvoirs politiques prennent les mesures nécessaires à leur application.

Elle invite à l’action pour changer le monde. Il y a urgence !!!

Aucun élément de cette Charte ne peut être interprété ni utilisé pour énoncer des opinions ou pour mener des activités contraires à l’esprit de cette Charte. Les valeurs qui y sont défendues forment un tout. Elles sont égales en importance, interdépendantes, indivisibles ; la place qu’elles occupent dans la Charte est interchangeable.

Qu’est-ce que la Marche mondiale des femmes ?

La Marche mondiale des femmes est un mouvement composé de groupes de femmes de diverses origines ethniques, culturelles, religieuses, politiques, de classe, d’âge, d’orientation sexuelle. Au lieu de nous séparer, cette diversité nous unit dans une solidarité plus globale. En 2000, nous avons, en tant que Marche mondiale des femmes, écrit une plate-forme politique contenant 17 revendications concrètes afin d’éliminer la pauvreté dans le monde, réaliser le partage des richesses, éradiquer la violence à l’égard des femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale. Nous avons transmis ces revendications aux responsables du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’ONU. Nous n’avons reçu aucune réponse concrète. Nous avons aussi transmis ces revendications aux élus et élues et aux dirigeants et dirigeantes de nos pays.

Depuis lors, nous continuons à défendre nos revendications sans relâche. Nous proposons des alternatives pour construire un autre monde. Nous sommes actives au sein des mouvements sociaux du monde et de nos sociétés. Nous approfondissons la réflexion sur la place qu’occupent et que doivent occuper les femmes dans le monde.

Par cette charte mondiale des femmes pour l’humanité et par les actions à venir, nous réaffirmons qu’un autre monde est possible, un monde rempli d’espoir, de vie, où il fait bon vivre et nous déclarons notre amour à ce monde, à sa diversité et à sa beauté.

[www.marchemondiale.org]

siryne
s
18 septembre 2005 13:23
dimanche 18 septembre 2005 (11h13) :
Tuées parce que nées femmes
Tuées parce que nées femmes : En Palestine comme en Israël, un même ordre nous condamne
Hiyam Ajaj avait 32 ans. Elle vivait dans le village de Deir Jrir en Palestine. Elle était enceinte de six mois. Elle a été assassinée par ses frères le 31 août ou le 1er septembre 2005. Empoisonnée, elle a ensuite été enterrée rapidement, comme on enterre un chien.

Le corps d’une femme de 40 ans a été retrouvé le 15 septembre dans la zone industrielle d’Holon, en Israël. Le corps de la victime était tellement marqué par les coups qu’il a fallu plusieurs heures à la police pour l’identifier. Cette femme se prostituait et l’assassin serait, selon les dépèches, un client.

Pourquoi Hiyam a-t-elle été condamnée à mort par sa famille ? Parce qu’elle avait couché avec un chrétien du village voisin ? Pour "laver l’honneur de la famille" diront ses assassins ; "à cause des coutûmes et des traditions" diront des sociologues.

Non ! Si Hiyam a été tuée cet été, comme l’ont été Faten Habash ou Rudaina et Amany Shurikat en mai dernier, comme l’ont été tant d’autres avant, dont certaines dont on ne connait même pas le nom, c’est parce qu’elle était une femme ! Personne ne s’inquiète qu’un garçon soit vierge avant le mariage ! Jamais un garçon n’a à se soumettre à un test de virginité ! Jamais un garçon n’est tué par sa soeur pour avoir eu une histoire d’amour hors du cadre du mariage ! A-t-on déjà entendu parler d’une soeur qui assassine son frère parce qu’il n’est plus vierge ?

Pourquoi une femme, déjà condamnée à la prostitution, a-t-elle été tuée dans la zone industrielle d’Holon, comme tant d’autres avant elle ? Parce qu’elle avait refusé une passe ? Parce qu’elle ne voulait pas accepter un fantasme d’homme ?

Non ! Si cette femme a été tuée, c’est aussi parce qu’elle est une femme, tout comme c’est parce qu’elle est une femme qu’elle a été condamnée à la prostitution. On n’a jamais vu une femme devenir proxénète et mettre un homme sur le trottoir ! De même, il n’y a pas de femmes qui, pour satisfaire un désir de domination, vont acheter un homme pour une passe rapide, une relation sans amour ni tendresse, vont aller jusqu’à cette abomination qui consiste à transformer ce qui devrait être un moment de tendresse et de plaisir partagés en une sordide transaction marchande.

Que l’on cesse de chercher des justifications sociologiques ou religieuses pour "comprendre" le meurtre de Hiyam, la raison de ce meurtre et de tous ces meurtres similaires, c’est la dictature patriarcale que subissent les femmes, cette dictature qui donne le droit aux hommes de disposer des corps et de la vie de leurs épouses, de leurs soeurs et de leurs filles, cette dictature qui sévit en Palestine comme partout dans le monde. Hiyam a été tuée parce qu’elle avait eu des relations sexuelles hors du cadre du mariage, deux semaine plus tard, le 15 septembre, c’est en Israël, dans la zone industrielle d’Holon, que la police découvre le corps d’une femme, prostituée, assassinée, peut-être parce qu’elle refusait une relation sexuelle. Quoique fasse une femme, elle peut être tuée, seulement parce qu’elle est née femme.

Virginité ou sexualité imposées sont les deux faces d’une même pièce. Que l’on contrôle sa virginité ou qu’on la prostitue, la logique est la même : la femme n’a pas le droit de disposer de son corps. Ce corps, son corps, est accaparé par d’autres, par des hommes, par le père et les frères, ou par le proxénète et les clients. Ce corps, son corps, ne lui appartient pas. Interdiction formelle d’aimer qui on veut ou obligation de se soumettre aux caprices d’un homme, on nie même à la femme le droit d’avoir ses sentiments propres.

Dans les familles musulmanes, on sacrifie un mouton pour fêter la naissance d’un garçon, mais pour une fille, on n’offrira un mouton que bien des années plus tard, lorsqu’elle sera enfin mariée, casée, passant de l’autorité de son père et de ses frères à celle de son mari. Chez les juifs, les hommes remercient chaque jour leur dieu de ne pas les avoir fait femmes. Dans les églises chrétiennes aussi, on enseigne la soumission de la femme et la domination de l’homme.

Méprisée par toutes les religions, les femmes sont assassinées dans les sociétés patriarcales traditionnelles au nom de "l’honneur" de la famille, soumises à un pouvoir qui leur nie toute autonomie dans leur vie affective et sexuelle ; dans les pays impérialistes modernes, elles sont exhibées comme objets sexuels, vendues comme prostituées, transformées en marchandises pour l’industrie pornographique.

Enterrées vivantes dans l’Arabie pré-islamique, brûlées comme sorcières dans l’Europe chrétienne, enfermées dans les harems des aristocrates ottomans, déportées à Ravensbrück pour des baisers volés à un amant "pas assez allemand", ou tondues à la libération pour les mêmes baisers mais donnés, cette fois, à un amant "trop allemand", mutilées en Afrique de l’Est, assassinées pour "l’honneur" au Moyen-Orient ou "par passion" en Occident, mariées de force au Maghreb ou répudiées à Méa Shéarim, vendues comme prostituées d’Amsterdam à Johannesburg, emprisonnées dans des bordels ou au domicile conjugal, transformées en butin pour soldats, violées et massacrées à Sebrenica ou dans les maquis d’Algérie, lapidées en Iran, au Pakistan ou en Afghanistan, insultées, sifflées comme des chiens, agressées, violées et battues aux quatres coins du monde, massacrées dans tous les pays, ... on ne produira jamais assez de papier pour décrire toutes les violences, toutes les souffrances, toutes les atrocités qu’ont subit et que continuent de subir des êtres humains uniquement parce qu’elles sont des femmes.

Hiyam, la Palestinienne, ne connaissait pas la prostituée israélienne. Et pourtant, elles sont comme deux soeurs, assassinées par un même ordre patriarcal, tuées pour la même raison, massacrées parce qu’elles sont des femmes. Ni nos larmes, ni notre haine ne les feront revenir à la vie. Mais que leur souvenir reste dans nos coeurs, comme un drapeau, comme le souvenir de ces milliards de femmes méprisées, exploitées, opprimées, assassinées, uniquement parce qu’elles sont des femmes.

Yasmina
siryne
i
18 septembre 2005 13:34
merci Syrine pr ton post winking smiley
en espérant qu'il soit lu par beaucoup beaucoup beaucoup de personnes smiling smiley
s
19 septembre 2005 10:05
Salut Ibtissame ,

Non , quand tu leurs lance la verité en face à certains , ils se taisent parcequ'ils non rien à dire ,

Ce sujet est simplement un coup de rage contre certains mythos qui pensent que la femme est la cause de leurs decadence ou croient qu'une femme est un simple objet , et qu'eux sont les maitres de la planete ,

L'homme se plaint de l'injustice alors que lui meme est injuste !

Et le pire c'est certaines meres chez nous qui continuent cette education debiles de previligier un garçon et laisser pour compte un fille !

siryne
t
19 septembre 2005 11:51
siryne a écrit:
-------------------------------------------------------
> Salut Ibtissame ,
>
> Non , quand tu leurs lance la verité en face à
> certains , ils se taisent parcequ'ils non rien à
> dire ,
>
> Ce sujet est simplement un coup de rage contre
> certains mythos qui pensent que la femme est la
> cause de leurs decadence ou croient qu'une femme
> est un simple objet , et qu'eux sont les maitres
> de la planete ,
>
> L'homme se plaint de l'injustice alors que lui
> meme est injuste !
>
> Et le pire c'est certaines meres chez nous qui
> continuent cette education debiles de previligier
> un garçon et laisser pour compte un fille !
>
>
>
> siryne
salam

c'est donc a nous ma chtite Siryne, qui héritons de ses coutumes pour les abolir et remettre la femme a "sa vrai place" comme dirait l'autre.



salam
c
19 septembre 2005 12:20
Syrine,

ça m'arrache des larmes ce sujet...sad smiley

A se demander si nous femmes nous avons notre part de responsabilité dans toute cette exploitation dont nous faisons l'objet...à trop se laisser faire, et donner les rennes aux hommes le résultat ne peut que ressembler à ça ...

Juste une petite réctif eye rolling smiley dans l'islam on sacrifie un mouton pour la naissance d'un graçon comme pour une fille pour attribuer un prénom au nouveau né...ce sont les esprits tordus des gens qui comprennent mal l'esprit de l'islam, et qui agissent mal, portant ainsi atteinte même à la religion.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/09/05 12:23 par citoyenne_de_coeur.
ÚÇÆÏÉ æ ÇáÚæÏ ÃÍãÏ...
m
20 septembre 2005 19:26
syryne salut ; ton sujet est tres interressant , et c est la réalité .Mais je trouve que beaucoup de femmes ne revendiquent pas leurs droits comme ça devrait l être . je t informe d une chose qui me tiens a coeur ; il y a pas mal d hommes français d origine maghrébine ou résidents maghrébins qui sont bigames en Europe .Officiellement divorcés en europe mais restent mariés dans le pays d origine .Car la femme est un objet et elle dépend de son mari ,même si celle ci a subi des préjudice de toutes sortes .Pendant que le mari se paye une nouvelle vie avec la 2 eme épouse ,la premiere épouse est pris en otage par un acte de mariage qui n est pas dissous au yeux du pays d origine .Et bien oui ma chere on est en 2005 et ça existe cette discrimination .Je sais de quoi je parle ! ceux qui sont concernés vont se reconnaitre .Qui est responsable ? et pour quel raison personne ne se préoccupe de ce problème ? Quant on s adresse aux organismes qui sont censés résoudre ce problème ( LES PORTES NOUS SONT FERMES AUX NEZ ).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/09/05 20:18 par mounjianoujoum.
m
21 septembre 2005 10:30
réact...
s
21 septembre 2005 11:36
Salut Mounianoujoum .

Si les droits de la femme sont bafoués , c'est que justement l'homme a crée des lois pour qu'elles les soient , l'homme a crée aussi la peur chez la femme depuis que le monde est monde , ça etait un rapport de force , et depuis c'est devenu dans les moeurs que la femme doit sa survie à l'homme , qu'elle n'est rien sans l'homme , que son but ultime doit etre celui de tout faire pour plaire à l'homme , que sa parole ne vaut rien devant l'homme , qu'elle ne doit jamais au grand montrer son intelligeance devant l'homme , etc etc ..................

Donc l'homme , il a crée et la femme a propager par l'education qu'elle a donner elle meme des l'enfance en faisant "el ferz" c'est à dire un previlege accorder au fils et rien à la fille ,

Et pour ce que tu dis de la 2em epouse , tu as tout à fait raison ça existe , et le pire c'est que meme en sachant qu'il est marié , l'etat ou le monde ferme les yeux et c'est à la femme de payer ces erreurs-là , tu peus voir l'exemple de la nationnalité accorder aux enfants de pere marocain et pas du tout si c'est la mere qu'est marocaine mariée avec un non marocain , tu as aussi le cas de que l'homme il suffit de dire trois fois je te repudie et la femme est considerer divorcée par contre la femme pour divorcer pourra toujours courire , et bien meme si c'est abolie cette coutume tu as toujours des coins ou c'est toujours appliquer ,

La nouvelle moudawana a equilibrer un peu la balance , mais de là a qu'elle soit appliquer , de là à qu'elle soit connue par tous , ils ont meme reussis à culpabilser la femme en lui disant que dorenavant à cause de la moudawane , c'est sa faute qu'ils ne peuvent plus se marier comme quoi ces pauvres choux ont eu peur de payer un sous si il y'a divorce apres , pfff

Il faudra encore un siecle à l'homme pour devenire humain et à la femme de comprendre que tout est dans l'education qu'elle donnera à ses enfants pour equiliberer et faire disparaitre l'injustice faite à elle et qui risque de subire sa fille à son tour .

siryne
s
21 septembre 2005 12:02
"La parité", mode d’emploi
lundi 19 septembre 2005


Il a mis la photo de sa femme et de ses enfants sur son bureau : Quel bon père de famille !
Elle a mis la photo de son mari et de ses enfants sur son bureau : Sa famille passe avant le travail.
Il a un bureau encombré : C’est un bosseur et un fonceur.
Elle a un bureau encombré : Elle est désordonnée et sans cervelle.

Il parle avec des collègues : Toujours soucieux de concertation.
Elle parle avec des collègues : Encore en train de jacasser.

Il n’est pas dans son bureau : Il est sûrement en conférence.
Elle n’est pas dans son bureau : Elle est sûrement aux toilettes.

On ne le trouve pas dans le service : Il est allé voir des clients.
On ne la trouve pas dans le service : Elle est sortie faire des courses.

Il déjeune avec le patron : Il fait son chemin.
Elle déjeune avec le patron : Elle couche avec lui.

Il s’est fait critiquer par le patron : Il va se ressaisir.
Elle s’est fait critiquer par le patron : Elle ne s’en relèvera pas.

On lui joue un sale tour : Est-ce qu’il s’est mis en colère ?
On lui joue un sale tour : Est-ce qu’elle a eu sa crise de larmes ?

Il se marie : Ca va le stabiliser.
Elle se marie : Elle va faire un enfant.

Il va être père : Il aura bien besoin d’une augmentation.
Elle va être mère : Elle va coûter cher en congés maternité.

Il part en voyage d’affaires : C’est excellent pour sa carrière.
Elle part en voyage d’affaires : Et qu’en dit son mari ?

Il quitte la société, car il a trouvé mieux ailleurs : Il sait très bien saisir les occasions.
Elle quitte la société, car elle a trouvé mieux ailleurs : On ne peut pas compter sur les femmes."

Source inconnue, mais pertinente.

Je n’y ajoute que ceci : au chômage, c’est encore mieux !

Personnellement, je me fais régulièrement insulter par des tarés qui s’estiment en droit de me considérer comme une pute sous prétexte que je suis sans le sou.

Catherine. Brest.


siryne
y
21 septembre 2005 23:21
Salam Siryne,

C'est poignant... La réalité est triste... Et pourtant, on oublie tous ce que notre prohète nous a enseigné "Le paradis est sous les pieds des mères"...

Pire encore, même dans cet occident qui est sensé être "civilisé", la femme est encore considérée comme un objet de désir au service de l'homme !

Seule l'éducation eclairée pourra faire changer les choses...



m
22 septembre 2005 00:17
siryne a écrit:
-------------------------------------------------------
> "La parité", mode d’emploi
> lundi 19 septembre 2005
>
>
> Il a mis la photo de sa femme et de ses enfants
> sur son bureau : Quel bon père de famille !
> Elle a mis la photo de son mari et de ses enfants
> sur son bureau : Sa famille passe avant le
> travail.
> Il a un bureau encombré : C’est un bosseur et un
> fonceur.
> Elle a un bureau encombré : Elle est désordonnée
> et sans cervelle.
>
> Il parle avec des collègues : Toujours soucieux de
> concertation.
> Elle parle avec des collègues : Encore en train de
> jacasser.
>
> Il n’est pas dans son bureau : Il est sûrement en
> conférence.
> Elle n’est pas dans son bureau : Elle est sûrement
> aux toilettes.
>
> On ne le trouve pas dans le service : Il est allé
> voir des clients.
> On ne la trouve pas dans le service : Elle est
> sortie faire des courses.
>
> Il déjeune avec le patron : Il fait son chemin.
> Elle déjeune avec le patron : Elle couche avec
> lui.
>
> Il s’est fait critiquer par le patron : Il va se
> ressaisir.
> Elle s’est fait critiquer par le patron : Elle ne
> s’en relèvera pas.
>
> On lui joue un sale tour : Est-ce qu’il s’est mis
> en colère ?
> On lui joue un sale tour : Est-ce qu’elle a eu sa
> crise de larmes ?
>
> Il se marie : Ca va le stabiliser.
> Elle se marie : Elle va faire un enfant.
>
> Il va être père : Il aura bien besoin d’une
> augmentation.
> Elle va être mère : Elle va coûter cher en congés
> maternité.
>
> Il part en voyage d’affaires : C’est excellent
> pour sa carrière.
> Elle part en voyage d’affaires : Et qu’en dit son
> mari ?
>
> Il quitte la société, car il a trouvé mieux
> ailleurs : Il sait très bien saisir les occasions.
>
> Elle quitte la société, car elle a trouvé mieux
> ailleurs : On ne peut pas compter sur les
> femmes."
>
> Source inconnue, mais pertinente.
>
> Je n’y ajoute que ceci : au chômage, c’est encore
> mieux !
>
> Personnellement, je me fais régulièrement insulter
> par des tarés qui s’estiment en droit de me
> considérer comme une @#$%& sous prétexte que je
> suis sans le sou.
>
> Catherine. Brest.
>
>
>
>
> siryne


Je te félicite de t intéresser aux droit de la femme syrine , mais il faut que celles qui souffrent se manifestent au lieu de dormir ! le bonjour a toi et yassy37. salutations .
m
3 octobre 2005 20:49
réactualiser: pour ne pas oublier les femmes qui souffrent !
s
3 octobre 2005 23:16
Violences conjugales : LE TABOU DU CRI ULTIME

2 janvier 2005

par Franca Maï


Des gorges ensanglantées, des corps lacérés de coups de couteau, des visages explosés par des armes à feu, des rapports sexuels imposés, des rétines révulsées par le point d’interrogation final : Pourquoi ?

Une femme, tous les deux jours, cet été, est morte suite à des violences conjugales. 29 meutres. Ca se passe en France, peut-être dans votre voisinage, peut-être même chez vous.

Le leitmotiv : la rupture. Ces femmes souhaitaient pour la plupart se séparer de leur conjoint. Elles désiraient voler de leurs propres ailes, elles imaginaient capturer le souffle de l’indépendance. Quelquefois, elles en aimaient un autre. Et ces droits-là étaient intolérables pour la personne délaissée.

Drame passionnel est un raccourci, une caution pratique pour rester aveugle et se boucher les oreilles, lorsqu’au travers un mur, le cri tétanisant de la trouille percute le silence.

Combien de violences journalières subies avant que l’homicide conjugal n’obtienne sa conclusion fatale ?

Combien de hurlements occultés ?

Combien de regards apeurés, fuyants, mis sur le compte d’un mal-être ?...

Combien de marques et de bleus sur la peau délibérément confondus avec une œuvre d’Art abstraite ?...

Après tout, ne nous mêlons pas des affaires des autres. Chacun son fardeau, n’est-ce pas ?... Ce qui se passe dans les maisons à l’achèvement d’une nuit éthylique, relève de l’intime. Et puis une femme qui se fait frapper, c’est qu’elle aime le contact du rude !...Je peux capter ce chuchotement quelquefois à la commissure de vos lèvres.

Excepté, un jeu érotique basé sur le sado-masochisme voulu et consenti par les deux partenaires, ces femmes qui n’entrent pas dans cette catégorie -je le précise ici- subissent une tyrannie domestique journalière. Elles sont pétries de terreur et s’enferment petit à petit dans un mutisme et un isolement qui ne devraient en aucun cas échapper à notre vigilance altruiste.

Nous sommes donc tous coupables puisque nous laissons des familles quelquefois entières se décimer sans bouger le petit doigt, alors qu’au fond de nos consciences, nous devinons exactement le calvaire subi par ces femmes et leur progéniture.

Aucun être au monde n’appartient à un autre. La possession, la jalousie ou la passion ne sont pas des excuses, simplement des prétextes pour commettre un crime.

Une femme doit avoir le choix de quitter son homme sans terminer en petit tas d’os calcinés.

Actuellement, l’Etat français est dans l’incapacité de fournir aux citoyens et aux citoyennes une comptabilité exacte des homicides pour violences conjugales.

L’indifférence continue sa danse de massacre.

Le sang des femmes ne provient pas seulement de leurs menstrues.

siryne
s
3 octobre 2005 23:26
Salam Mounjianoujoum .

Je te souhaite un ramadan moubarek karim , Soeur .

Une pensée pour toutes ces femmes qui subissent la violance , et l'injustice .
siryne
a
4 octobre 2005 07:11
Beaucoup de machos sur ce site devraient lire ce qui précède ça les fera réfléchir un peu avant de sortir des âneries
m
4 octobre 2005 13:00
siryne a écrit:
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> Salam Mounjianoujoum .
>
> Je te souhaite un ramadan moubarek karim , Soeur
> .
>
> Une pensée pour toutes ces femmes qui subissent la
> violance , et l'injustice .
>
> siryne


siryne Ramadan moubarak sarid a toi aussi chere soeur , sans oublier tous ceux qui ont la foi et qui sont dans le droit chemin de l islam . Et en particulier les femmes qui vivent dans la souffrance et le désespoir ,et que personne ne se donne la peine de les écouter !
c
4 octobre 2005 13:04
oui sad smiley une pensée pour toutes ses femmes qui vivent en situation difficiles que Dieu leur apporte paix et soutien nécessaires .

Bon ramadan à toutes winking smiley kol 3am wa antonna plus fortes winking smiley
ÚÇÆÏÉ æ ÇáÚæÏ ÃÍãÏ...
a
4 octobre 2005 13:10
une pensee pour tous les hommes qui vivent en situation difficiles que dieu leur apporte paix soutien et serenité et beaucoup flousse smiling smiley
I
4 octobre 2005 13:12
Oui rifton et une pensée aussi pour ibn-hazm alias norrin rad qui doit

travailler en ce moment.
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