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Les Etats-Unis, la Shoah et les Nazis
S
28 janvier 2005 09:52
Bonjour à toutes et tous,

Je revines d'une longue absence pour vous parler d'un livre qui sortira la semaine prochaine , le 3 février.

J'ai appris hier sur Europe 1, dans le journal de Laurent Bazin vers 18h30, que les alliers étaient au courant de la shoah dès aout 1941, ils avaient cassé le code des SS. Un rapport des services secrets américains savait exactement ce que Hitler reservait aux Juifs d'Europe.
Les anglais et les américains savaient et était conscients des chiffres exacts des morts en 1943.
Ils ont eu une conférence dans les Bermudes, pour décider de ne rien faire : c'est une réunion pour ne pas compromettre l'effort de guerre que les américains s'apprêtaient à mener. Tiens tiens ça me rappelle l'Irak cette histoire !
Ce livre qui sort le 3 février va remettre beacoup de choses en place.
Car la coalition anglo-américaine a bel et bien, selon l'auteur, été au courant de tout et n'avait pas réagi à temps et pire ils ne voulaient pas le faire savoir.
Ils avaient même appris que Hitler était prêt à leur livrer tous les juifs déportés, les anglo-américains n'avaient pas souhaité destabiliser leurs pays par un afflux de population et n'avent pas le nombre de bateaux nécessaire à ce transfert, ils choisi en quelque sorte la solution la plus économique pour eux, de manière synique :laisser faire Hitler jusqu'au bout.
Alors qu'après, lorsqu'ils étaient prêts ils ont lancé le débarquement en Normandie car Roosvelt voulait venger les attaques de Pearl Harbour.
Voilà qui va relativiser énormément le rôle du sauveur américain.

Voici les référence citées dans cette émission :
Les alliés savaient-ils ce qui se passait dans les camps ?
Fabrizio Calvi , Journaliste
Livre :" Pacte avec le diable, les Etats-Unis, la Shoah et les Nazis"" , A partir du 3 février
A
28 janvier 2005 10:00
Ariel Sharon dans son discours hier a dit " Israél ne peut compter que sur lui même" Dans ce même discours il parle de la lacheté de certains pays européens à l'époque d'ou cette conclusion! (pour une fois je suis entierrement d'accord avec lui)!
S
28 janvier 2005 10:14
Bonjour Amr du Sous,

Je ne citerai pas cet individu, car c'est un criminel de guerre au même titre que les pire des Nazis. Donc sa parole ne compte pas pour moi. En plus de ça, il ment, puisque sans les USA, Israel n'est rien du tout, c'est les 51 ème Etat américain.
Mais ceci n'est pas le sujet initial de mon message et j'aurais souhaité une réponse adéquate et plus en rapport avec le sujet.

Bonne journée.
A
28 janvier 2005 10:26
Salam Salaheddine,

Je pense être resté dans le sujet car tu dis"

"Ils avaient même appris que Hitler était prêt à leur livrer tous les juifs déportés, les anglo-américains n'avaient pas souhaité destabiliser leurs pays "


Donc cela va dans le sens des paroles du discours de Sharon tu crois pas ?

J'ai effectivement entendu parlé de plusieurs Juifs embarqués sur un bateau en partance pour les USA et refoulé arrivé là bas, ces malheureux on finit dans des camps de la mort car aucun pays ne leur a donnés asile !

Pour ton sujet il serait bien d'attendre la publication de ce livre dont tu parles et ainsi vérifier la véracité de son contenu !
S
28 janvier 2005 10:43
Certes, il serait interressant de lire le livre dans sa totalité, mais j'ai écouté son auteur donner un long aperçu sur sa substance et cela m'a poussé à en parler sur ce forum, car cela est extrêment important. Cette imortance réside dans le fait que les USA nous instrumentalisnet depuis très longtemps et refont l'histoire comme bon leur semble. Ils ont intervenu dans la seconde guerre, comme au temps de la cavalerie qui arrive toujours en retard. On vuet nous faire gober que ce sont les libérateurs, et qu'ils défendent les droits de l'homme et la démocratie, alors que seuls leurs intétrêts mércantiles priment sur le reste.

Edgar Morin, sociologue et grand penseur juif, disait qu'Israel et les sionistes en général instrumentalisnet la Shoah à des fins politiques et ceci est insupportable aussi. Lorsque Sharon parle de la seconde guerre c'est uniquement pour justifier les atrocités qu'il fait aux palestiniens.
h
28 janvier 2005 11:49
Salam,
il y a pas mal de juifs qui condamnent l'instrumentalisation de l'holocauste par Israël. A ma connaissance, il existe deux bouquins écrits par deux juifs qui analysent sans concession l'utilisation abusive de cette mémoire:

- L'industrie de l'Holocauste réflexion sur l'exploitation de la souffrance des Juifs (2001), par Norman Finkelstein qui est un juif américain et dont voici un petit resumé

" Ce livre bref, provocant et passionné dénonce à la fois l’instrumentalisation politique et l’exploitation financière de la souffrance des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. D’entrée de jeu Finkelstein distingue l’holocauste nazi, événement historique au cours duquel des millions de Juifs furent exterminés, et l’Holocauste avec un H majuscule, son exploitation idéologique.

L’industrie de l’Holocauste, explique-t-il, transforme la mémoire d’Auschwitz en caution idéologique et en marchandise rentable. Le système idéologique de l’Holocauste repose sur deux dogmes centraux: (1) l’Holocauste constitue un événement historique catégoriquement unique. (2) Il représente le point culminant de la haine irrationnelle et éternelle des Gentils contre les Juifs. Cette sacralisation a plusieurs avantages. Puisque l’Holocauste se situe en dehors de l’Histoire, et même au-delà, puisqu’il défie toute connaissance et toute description (Elie Wiesel), son culte remplace tout effort de compréhension historique rationnelle de l’extermination des Juifs par le nazisme. A ce mal unique, la souffrance des autres peuples ne peut être comparée. Dans des pages qui seraient comiques si le sujet le permettait, Finkelstein décrit les efforts de l’industrie de l’Holocauste pour marginaliser, voire effacer la mémoire des autres victimes du nazisme.

Ce caractère unique de l’Holocauste, ce droit sur les autres, ce capital moral représentent pour l’état d’Israël un alibi précieux, puisqu’il lui donne le droit de se considérer comme spécialement menacé et donc justifié à utiliser tous les moyens nécessaires pour sa survie. Le dogme de la haine éternelle des Gentils va dans le même sens, en légitimant la politique d’Israël comme réaction justifiée à une perpétuelle menace d’anéantissement. Toutes les méthodes auxquelles [Israël] peut avoir recours, y compris la violence et la torture, relèvent de l’autodéfense légitime.

L’exploitation financière de l’Holocauste est qualifiée par Finkelstein de double extorsion. D’une part, l’industrie de l’Holocauste, appuyée par le gouvernement américain, a obtenu des dizaines de milliards de dollars des banques suisses, de l’industrie allemande, des pays d’Europe de l’Est. Le livre consacre tout un développement aux méthodes utilisées, qui relèvent du chantage aux bons sentiments, appuyé par l’artillerie lourde des pressions économiques américaines. L’autre volet de cette double extorsion est que l’argent ainsi obtenu, au lieu d’aller aux véritables victimes survivantes –ou à leurs héritiers- part dans les caisses des organisations juives liées aux états-Unis ou à Israël.

L’Industrie de l’Holocauste est le livre d’un homme en colère. Son père et sa mère ont subi l’épreuve des camps nazis. J’attache, dit-il, de l’importance à la mémoire des persécutions de ma famille. La campagne de l’industrie de l’Holocauste pour extorque de l’argent à l’Europe au nom de victimes de l’Holocauste dans le besoin réduit le statut moral de leur martyr à celui du casino de Monte Carlo. […] Il n’est que temps d’ouvrir nos cœurs à la souffrance du reste de l’humanité. […] L’industrie de l’Holocauste a toujours été en état de faillite morale, et cette faillite doit maintenant être publiquement déclarée. L’attitude la plus respectueuse envers ceux qui sont morts est de protéger leur mémoire, de tirer enseignement de leur souffrance et de les laisser enfin reposer en paix. "

- le deuxième bouquin est plus récent (2004) est écrit par une israélienne, Idith zertal : La nation et la mort. La Shoah dans le discours et la politique d'Israël

" Depuis la création d’Israël, la Shoah et ses millions de morts n’ont jamais cessé d’y être présents. La Shoah est présente dans la législation, dans les prières, les cérémonies, les tribunaux, les écoles, la presse, la poésie, les inscriptions funéraires, les monuments et les livres commémoratifs. La société israélienne n’a cessé de se définir en relation avec la Shoah, de se considérer tout à la fois comme héritière et procureur des victimes, dans un double mouvement d’expiation de leurs péchés et de rédemption de leur mort. C’est cette relation complexe et ambiguë que Idith Zertal analyse avec précision dans ce livre. Elle montre le rôle central occupé par les morts de la Shoah dans le débat politique israélien, en particulier face au monde arabe : de la guerre de 1948 à aujourd’hui, il n’est aucun conflit armé impliquant Israël qui n’ait été défini et conceptualisé dans des termes liés à la Shoah. Auschwitz, dont le retour est perçu comme une éventualité permanente, est devenu la principale référence face à un monde systématiquement défini comme hostile et antisémite : Israël s’est ainsi doté d’une aura de sacralité, qui le rend imperméable à la critique et à une délibération rationnelle avec le reste de la communauté des nations. En outre, alors même qu’Israël insiste à juste titre sur le caractère unique de l’extermination des Juifs d’Europe, l’usage décontextualisé qu'en fait l’État israélien a pour effet de dévaluer la dimension exceptionnelle de la Shoah. Loin de toute polémique, Idith Zertal offre un regard lucide et remarquablement documenté sur la société israélienne, une réflexion sur l’identité nationale d’Israël, sur la construction de la mémoire collective, sur la culture et la politique de la mort. "
S
28 janvier 2005 12:43
Merci pour cet apport, cela confirme les écrits d'Edgar Morin et de Rnoy Brauman entre autres.
s
28 janvier 2005 17:39

Sharon se parjure
UN MENSONGE D’ETAT

28 janvier 2005

par François Xavier



Le 26 janvier 2005, Ariel Sharon, premier ministre d’Israël, prononce un discours pour le moins ambigu à la tribune de la Knesset. Il rend hommage aux disparus de la Shoah, justifie l’existence même de l’Etat hébreu par ce pénible souvenir et s’enfonce dans le parjure. « L’Occident est coupable », dit-il, « car les Alliés ont refusé de bombarder les voies de chemin de fer qui conduisaient aux principaux camps de la mort. »




Or, c’est faux.
C’est totalement faux. Puisque c’est tout le contraire qui s’est passé.
Et ce n’est pas votre serviteur qui le dit, mais un chercheur et journaliste juif, qui vit à Jérusalem/al-Qods, Michel Warschawski. Un homme intègre, un homme loyal, un militant infatigable pour la paix entre le peuple palestinien et le peuple israélien, fondateur du CENTRE D’INFORMATION ALTERNATIVE et auteur de nombreux ouvrages sur son engagement. Un homme qui se bat pour faire entendre une autre voix dans le monde manipulé par les lobbies sionistes. Un homme qui veut dénoncer les doctrines du sionisme et le séparer de la culture juive pour, justement, arrêter de faire l’amalgame et mettre à jour cette minorité xénophobe et fascisante qui n’a eu de cesse de prôner une race juive pure et de jeter l’opprobre sur les Juifs qui voulaient s’assimiler et demeurer dans leurs pays d’origine.
Israël toute entière construite sur le mensonge, la haine de l’autre (le non juif), la peur ancestrale, l’industrie de l’Holocauste, etc.

Car tout débuta en 1923, quand un malade mental du nom de Jabotinsky eut l’idée géniale de penser la judéité au niveau du caniveau : la pureté de la race. Il créa la Fédération sioniste d’Allemagne (et avec elle divers groupes armés clandestins, dont l’Irgoun et le groupe Stern), qui s’illustra dès 1933 (date de l’avènement d’Hitler au pouvoir) par un mémorandum publié dans la presse locale qui stipulait son soutien au parti national-socialiste : "Depuis que la fondation du nouvel état a proclamé le principe de race, nous souhaitons adapter notre communauté à ces nouvelles structures (...) Nous aussi, nous sommes contre les mariages mixtes et désireux de maintenir la pureté du groupe juif". Sans commentaire.
En 1935 le Reichstag adopte les lois raciales dites « de Nuremberg » qui interdisent les mariages et les relations sexuelles entre juifs et Allemands ; aussitôt la Fédération sioniste d’Allemagne s’en félicite car "l’Allemagne satisfait les demandes du Congrès sioniste mondial lorsqu’elle déclare que les Juifs résidants en Allemagne sont une minorité nationale. Le sionisme reconnaît l’existence d’un problème juif et désire une solution constructive et à long terme".
En 1941, le groupe Stern, va jusqu’à proposer ses services à l’Allemagne pour combattre les Anglais (sic) : un document est remis à l’ambassade d’Allemagne à Ankara, signé par Yitzhak Shamir (qui allait devenir premier ministre d’Israël) dans lequel il est écrit : « En matière de conception, nous nous identifions à vous. Pourquoi donc ne pas collabore l’un avec l’autre ? » Cela fait froid dans le dos ...
Les camps de la mort avait déjà tué plusieurs centaines de milliers de juifs, mais cela ne dérangeaient pas les sionistes puisque c’étaient de « mauvais » juifs, de ceux qui avaient cru à l’assimilation ...

C’est dans le même ordre d’idée que Michel Warschawski rapporte (Sur la frontière, Paris, Stock, 2002, prix Témoin du monde RFI 2003, qui vient d’être réédité en poche chez Hachette pluriel) les tourments du rabbin Michal Dov Weismandel de Slovaquie (page 217 et suivantes de l’édition originale chez Stock) qui écrit à la direction sioniste de Palestine pour supplier les dirigeants d’intervenir auprès des Alliés pour qu’ils bombardent les lignes de chemins de fer qui mènent à Tréblinka, Dachau, Auschwitz ... mais "la passivité criminelle et cynique de la direction sioniste en Palestine refusait de mobiliser l’opinion publique internationale pour tenter de convaincre les Anglo-Américains de bombarder, par exemple, les voies ferrées menant à Auschwitz. « Il ne faut jamais oublier le plus important, à savoir qu’à la fin les Alliés vaincront, et, comme ils le firent après le Première Guerre, ils rediviseront le monde entre les peuples, et c’est pourquoi il faut tout faire pour qu’alors la Palestine devienne l’Etat d’Israël », écrivait le dirigeant sioniste Nathan Schwalb au rabbin Weismandel, et il ajoutait : « Il faut aussi savoir que les Alliés versent leur sang, et si nous n’avons pas nous aussi notre lot de martyrs, de quel droit pourrons-nous nous asseoir à leur table lorsqu’ils diviseront les peuples et les pays après la guerre ? Ce n’est qu’avec le sang que nous hériterons de notre pays. »"

En effet, ils l’ont eu « leur » pays.
Avec six millions de morts au compteur ...
Est-ce que le prix n’est pas un peu élevé ? Est-ce que les survivants et les descendants des malheureux qui sont morts ont conscience d’être considérés comme « le prix à payer » pour qu’Israël voit le jour ?
Voilà une question à poser à Ariel Sharon ...

Car, vouloir à tout prix créer un pays 100% juif est une hérésie : "Reconstruire un Royaume juif", affirme Michel Warschawski, "qui soit régi par les préceptes de la Torah et dirigé par les docteurs de la Loi nécessite une double croisade : contre l’Etat moderne et ses structures démocratiques et contre les Arabes, afin de garantir son caractère ethniquement homogène."
Et de conclure : "Le monde religieux qui se sentait dépositaire de la mémoire du judaïsme européen massacré, accusait l’establishment sioniste d’avoir considéré le génocide comme un facteur d’accélération du processus de création de l’Etat d’Israël. Certains étaient même convaincus que, pour les sionistes, le judéocide était un phénomène positif qui contribuait à l’épuration du peuple juif, facilitant ainsi la régénération future des rescapés en Palestine".

Si vous voulez dialoguez avec Michel Warschawski, si vous êtes parisien le 4 février 2005, de 18h30 à 21h, venez le rencontrer à la mairie du 2ème arrondissement (8 rue de la Banque - 75002 Paris), dans la salle des expositions. Ce débat est organisé par la revue Multitudes. Il portera sur la situation actuelle en Palestine/Israël.

François Xavier


siryne
h
28 janvier 2005 22:04
Salam,
merci Siryne pour cet article! Michel Warschawski, je l'avais vu lors d'une conférence qu'il avait animée avec Leila Shahid et Dominique Vidal (journaliste au monde-diplomatique) à Nice. Ils étaient également invités à intervenir dans un collège à l'Ariane mais à la dernière minute l'académie leur avait refusé la réunion avec les élèves sous prétexte de sécurité!
Lors de la conférence, Michel Warchawski avait été traité par un tunisien pour presque un complice de l'état israélien dans ce qui arrivait aux palestiniens! le gars lui disait qu'en fait il jouait la bonne conscience d'Israël pour montrer aux gens que les israéliens n'étaient pas tous mauvais. Ces propos avaient rendu Leila Shahid verte de rage et elle avait répondu à notre bonhomme avec une violence inouie! à la fin elle lui ordonnait carrément de se taire!
S
28 janvier 2005 22:51
Bonsoir,

Je conseille l'excellent livre de M.Warschawski et M. Sibony "A contre choeur", on apprend énomément sur le conflit et surtout sur la politique d'Apartheid d'Israel.

 
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