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Film documentaire "Nos lieux interdits"
A
2 octobre 2009 16:51
enquête autour 1960 à 1980, au Maroc, des centaines d'opposants politiques à la monarchie absolue du roi Hassan II ont été victimes de disparitions, finissant le plus souvent leur vie dans des centres de rétention secrets. En 2004, le roi Mohammed VI, fils d'Hassan II, a créé une commission, l'Instance équité et réconciliation, présidée par un ex-prisonnier, Driss Benzekri, qui a croupi dix-sept ans dans ces geôles d'exception.


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2 octobre 2009 17:07
"Nos lieux interdits" : enquête autour de disparus sous la dictature d'Hassan II"

De 1960 à 1980, au Maroc, des centaines d'opposants politiques à la monarchie absolue du roi Hassan II ont été victimes de disparitions, finissant le plus souvent leur vie dans des centres de rétention secrets. En 2004, le roi Mohammed VI, fils d'Hassan II, a créé une commission, l'Instance équité et réconciliation, présidée par un ex-prisonnier, Driss Benzekri, qui a croupi dix-sept ans dans ces geôles d'exception.

L'Instance est destinée à enquêter sur ces crimes et à en indemniser les victimes ou leurs familles, sans toutefois mettre en cause ou juger les responsables.

Leïla Kilani, cinéaste de 39 ans née à Casablanca et déjà auteur de deux documentaires, a pu approcher divers acteurs de ce processus entre 2004 et 2007, et en rapporte un film important, troublant. La réalisatrice choisit d'accompagner quatre familles touchées dans leur chair par l'emprisonnement ou la disparition d'un proche. Ce parti pris, qu'on pourrait lui contester au regard des disparitions globales, est pourtant très fort.

Où se trouve le corps ?

Il fait basculer le film du côté de la prospection intime, de la recherche intuitive, de l'ineffable de la souffrance. Il prend, en un mot, le parti inverse à celui qu'adopte l'Instance de réconciliation dans sa mission de réparation à la fois matérielle et symbolique. Tourné dans le huis clos des appartements avec une sous-exposition quasiment constante, Nos lieux interdits, par-delà les discours et les intentions d'apaisement, braque une lumière si pâle qu'elle en devient aveuglante sur la terreur de ces années, sur la réalité de ceux qui ont disparu et dont le deuil est impossible pour les familles.

Ainsi de ce fils qui n'a jamais connu son père, et qui voudrait qu'on lui indique où se trouve son corps pour qu'il puisse le "réensevelir", c'est-à-dire construire, ne serait-ce qu'avec sa dépouille, le commencement d'un lien, et auquel on explique que l'état des cadavres dans les fosses ne le permet pas. Histoire bouleversante, qui rend dérisoire l'idée d'une possible réparation, a fortiori quand la justice en est absente.

A côté de la nécessité collective de l'Instance de réconciliation, ce film introduit, à travers la parole et la conscience meurtries des familles, un contrepoint malséant : l'idée de l'irréparabilité des crimes commis. Par l'écoute de cette parole dans ce qu'elle a de non justifiable, et par l'absence des corps à laquelle elle ne cesse de renvoyer, Leïla Kilani entend se confronter à la grande question cinématographique inaugurée par les désastres du siècle passé : comment incarner ce que la barbarie a effacé de la surface de la terre ?

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Documentaire franco-marocain de Leïla Kilani. (1 h 48.)

Une rencontre avec la réalisatrice, son producteur Gérald Collas et l'écrivain Gilles Perrault, aura lieu, mercredi 30 septembre, à l'issue de la projection de 20 heures, au Reflet Médicis, 3, rue Champollion, Paris, 5e.

Jacques Mandelbaum

www.lemonde.fr

J'aurai bien aimé voir ce documentaire...
5 octobre 2009 21:30
D'après le site allociné, ce film va être projeter dans deux ciné en France...

un à Paris et l'autre à Marseille...

Pour les parigo, ça se passe au cinéma :

Reflet Medicis

3 rue Champollion 75005 Paris
Metro : Saint-Michel, Cluny

En VF
10 octobre 2009 16:59
Alors A-SOUFI, tu l'as vu ce reportage?

J'ai été le voir sur Paris dans la semaine!
Franchement, un très bon reportage, très bien réalisé!

Un grand MERCI à Leïla Kilani et à son équipe!

Au fait, il a été tourné comme les émissions striptease! ça filme des personnages du début à la fin, sans aucune orientation prédéfinie des réalisateurs...

Un documentaire poignant! chargé d'émotions! des blancs et des silences merveilleusement filmé. J'ai été ému à plusieurs reprises (mais bon, ce n'est pas nouveau pour une tafiolle comme moi grinning smiley).

Un reportage à ne pas manquer pour tout marocain curieux de mettre des visages sur une histoire sombre (pas si lointaine) de son pays...

Quand on sort du cinéma, on a qu'une idée dans la tête : espérer que les marocains vont profiter de leur erreurs du passé (révolutionnaires ou agents d'autorité) et construire un nouveau Maroc humaniste, tolérant, démocratique avec une liberté d'expression digne de ces noms...
E
3 décembre 2009 16:18
L'Espace 1789 de Saint-Ouen propose une séance particulière de Nos lieux interdits de Leila kilani:
projection dimanche 6 décembre à 17h suivie d'une rencontre-débat avec Ayad Ahram, secrétaire général de l'Association de Défense des Droits de l'Homme au Maroc, le producteur Gérald Collas et Michel Amarger, journaliste à RFI.
2-4 rue Bachelet, 93400 Saint-Ouen (M°Garibaldi).
 
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