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message d'un Palestinien
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26 janvier 2004 05:00
Voici un article avec lequel je me sens tres proche, plein d'espoir et qui nous donne aussi l'opinion des palestiniens. Vous pouvez aussi lire cet article dans le monde diplomatique. Il est un exemple a suivre pour se mefier des messages de haine qui sont souvent postes sur ce site. S'ils y a des gens qu'il est courageux de soutenir, c'est bien ces deputes palestiniens, et pas des agitateurs meprisables comme Dieudonne et autres...

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Pour briser l’engrenage de la violence au Proche-Orient, L’accord de Genève, une fenêtre ouverte sur l’espoir

Par QADOURA FARES
Né en 1958, député au Conseil national palestinien, nommé depuis la rédaction de cet article ministre du gouvernement formé par M. Ahmed Qoreï.



Voici plus d’un siècle que dure le conflit israélo-palestinien. Il a causé la mort de dizaines de milliers de gens de part et d’autre, le déplacement de millions de Palestiniens et le gaspillage de gigantesques ressources, qui auraient dû être utilisées de façon plus constructive. Le fait qu’il persiste souligne la complexité et l’intensité de ses composantes ­ nationale, religieuse et historique, chacune suffisant à elle seule à l’alimenter.

L’occupation israélienne n’est pas ordinaire : elle prétend avoir une justification religieuse et historique, et, ce faisant, elle ignore souvent les codes de conduite moraux et humanitaires. Les Palestiniens, quant à eux, croient que cette occupation a pour but de se perpétuer en les niant. C’est pourquoi leur mouvement national a souvent mis en avant, lui aussi, des arguments religieux et historiques pour justifier sa lutte contre l’occupation israélienne.

Plus le conflit s’embrase, plus les deux peuples sont amenés à se retrancher derrière leurs propres récits historiques et religieux, et plus les mouvements religieux deviennent puissants de part et d’autre. Et plus les populations, perdant tout espoir, traduisent leur colère en une guerre sanglante, tandis que les politiciens des deux camps se gardent bien de prendre les décisions courageuses qui seraient en mesure de faire renaître l’espoir et de créer un horizon positif rendant à nouveau l’avenir possible.

Sans prêter attention aux illusions que nourrissent les Israéliens et leurs alliés, le peuple palestinien a décidé de mener une guerre de libération pour obtenir une liberté dont d’autres peuples jouissent. Ils luttent contre une occupation qui ne vaut pas mieux que les autres. Prétendre que l’occupation israélienne serait en quelque sorte plus « humaine » ou plus « civilisée » ne résiste pas à une réflexion raisonnable et relève d’une vision tendancieuse.

Chacun peut constater l’escalade et l’intensification du conflit, qui s’accompagne ironiquement de la prise de conscience ­ reflétée par des dirigeants des deux camps ­ qu’il n’y aura jamais de victoire ou de solution militaire décisive. La logique qui prévaut, c’est celle de l’« équilibre de la terreur ». Sa perpétuation ne peut mener qu’à davantage de morts, de souffrance et de haine.

Cette situation rend les accords de Genève particulièrement bienvenus. Ils tombent à pic. Ce document, signé par un groupe de Palestiniens et d’Israéliens très en vue, offre aux deux peuples une alternative acceptable pour l’un et l’autre à la réalité actuelle. Certes, cette alternative ne sera perçue par aucun des deux camps comme parfaitement juste, et conduira même à un sentiment temporaire d’injustice. Il est également vrai qu’aucune des deux parties ne sera en état de crier complètement victoire, puisqu’il s’agit d’un accord fondé sur un compromis, chacun faisant une part du chemin. La base morale d’un tel accord, c’est la recherche d’une solution raisonnable qui engage les deux camps, et qui a pour but de mettre fin aux tueries, à la vengeance et à la haine.

Tout au long du conflit israélo-palestinien, et malgré sa complexité, il y a toujours eu des courants humanistes capables, au-delà de la réalité quotidienne et des contraintes politiques immédiates, d’imaginer un futur prenant en compte les intérêts fondamentaux des deux peuples. Dans cet avenir, le peuple palestinien obtiendrait son indépendance et édifierait un Etat où il pourrait développer ses institutions économiques, culturelles et sociales. Il tournerait ainsi la page d’années de souffrance et de dépossession pour se joindre au processus global de développement. Le peuple israélien serait, quant à lui, en mesure de vivre en sécurité, libre de toute menace existentielle. Il pourrait se libérer du fardeau de l’occupation et rediriger les ressources consacrées jusqu’ici au conflit vers un développement bénéficiant aux deux peuples et à tout le Proche-Orient.

L’annonce des accords de Genève a soulevé beaucoup de questions : pourquoi un tel accord ? Quelle valeur a la signature d’individus dépourvus de mandat officiel ? Pourquoi maintenant ? Toutes ces questions sont sérieuses et compréhensibles.

La recherche d’une solution a été la préoccupation principale de beaucoup de personnalités politiques, sociales et intellectuelles, en particulier celles qui pensent que l’affrontement ne peut pas être résolu par des moyens militaires, mais bien par des négociations sérieuses. Les discussions de Taba (en janvier 2001) ont constitué un moment crucial dans l’histoire du conflit, au cours duquel les deux parties sont arrivées le plus près d’une solution. Malheureusement, le sommet a eu lieu trop tard. Israël se trouvait alors à la veille d’élections, et le vainqueur annoncé était un opposant ardent et décidé à tout accord avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Ce serait néanmoins une erreur d’ignorer le progrès intervenu à Taba. Après le sommet, chaque partie a poursuivi son travail d’identification du cadre et du contenu de la paix envisagée par l’autre, et de rédaction d’un texte clair qui puisse constituer la base d’un futur accord officiel. Juste après Taba, j’ai rencontré Yossi Beilin [ex-ministre israélien de la justice] et lui ai suggéré que les partisans d’une solution pacifique au conflit élaborent un accord définissant un programme commun à toutes les forces de paix de part et d’autre. Il approuva.

L’escalade de la violence a frustré et désespéré ceux qui croyaient en une solution négociée. Pour faire face à cette évolution, il était indispensable de mettre sur la table toutes les grandes questions en souffrance et de les traiter dans le but d’arriver à une solution. Tel est le raisonnement qui a conduit à l’initiative de Genève. Une fois le document finalisé, il fut immédiatement rendu public. Le moment de l’annonce n’a pas été choisi en fonction de calculs politiques, mais pour montrer aussitôt que possible qu’un accord était réalisable. Certes, le timing importe, mais ce ne fut pas notre motivation principale.

L’initiative de Genève est une vision fondée sur la rationalité et la volonté sincère de parvenir à une solution. Cette vision, nous la présentons aux hommes politiques comme aux intellectuels et au public afin que les deux peuples puissent décider eux-mêmes de leur propre destin. Cette transparence et cette large diffusion sont essentielles car, s’il arrive que les hommes politiques soient les otages d’idéologies et de préjugés, le public, lui, discerne souvent mieux la voie d’un avenir meilleur. Comme nous ne représentons pas une institution officielle, nous essayons de paver la voie d’une solution politique équilibrée, fondée sur une justice accessible. Dans cet esprit, c’est la réaction publique qui indiquera clairement aux leaders politiques que cette solution est acceptable. Et cela les libérera de leurs contraintes imaginaires.

L’importance exceptionnelle des accords de Genève tient à ce qu’ils interviennent à un moment très complexe, dominé par l’animosité et la défiance, et où la perspective bi-étatique est sérieusement menacée. Car les mesures prises par le gouvernement d’extrême droite israélien créent sur le terrain des faits accomplis, qui rendent impossible la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël.

Le développement des colonies existantes ainsi que la construction de nouvelles, l’édification du mur de séparation raciste ­ qui transforme les villes et les villages palestiniens en ghettos et confisque des centaines d’hectares de terre palestinienne ­, la mainmise plus étroite sur Jérusalem en vue d’en accentuer la judaïsation : voilà des mesures guidées par une idéologie qui rejette ­ par principe ­ toute réconciliation comme toute solution équilibrée.

Il ne resterait ainsi que deux solutions possibles, toutes deux inacceptables pour la vaste majorité des Israéliens, y compris ceux avec lesquels nous avons signé notre accord. La première est un Etat binational, et la seconde ­ hélas plus probable ­ est un rejet réciproque, l’existence d’un peuple exigeant l’exclusion de l’autre, ce qui perpétuerait le conflit. Cette dernière option trouvera toujours, de part et d’autre, des partisans, qui la justifieront en utilisant l’histoire, la religion ou l’idéologie, notamment avec un gouvernement israélien mû par l’illusion d’un pouvoir fondé sur la suprématie militaire. Malheureusement, tout indique que cette voie ne mènera qu’à de nouveaux et inimaginables sommets de conflit et de souffrance.

Dans ces conditions, il était indispensable de prendre l’initiative et d’offrir aux deux peuples une issue réaliste à l’actuelle réalité de désespoir et de frustration, vers un avenir d’espoir et d’optimisme.

Notre tâche est maintenant de trouver des partenaires autorisés dans les deux camps afin de transformer cette initiative en un accord officiel. L’ironie, c’est qu’un partenaire palestinien existe déjà, alors que son homologue israélien fait défaut. D’un côté, le président Yasser Arafat envoie des signaux positifs en faveur du dialogue et encourage notre effort comme une entreprise utile. De l’autre, le premier ministre israélien lance des attaques violentes contre l’accord et ses signataires, et déchaîne sa machine diplomatique afin de saper le projet. Un membre de la coalition gouvernementale est allé jusqu’à demander l’exécution des signataires israéliens de ce document !

Voilà qui assigne à la communauté internationale la responsabilité de créer une atmosphère propice à la transformation de l’accord de Genève en un traité officiel. Les forces internationales qui nous ont toujours poussés à rechercher la paix doivent maintenant soutenir nos efforts pour atteindre ce noble but.

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a
26 janvier 2004 12:15
J'ai pas eu le temps de lire tout jusqu'au bout ... mais je voudrais dire ceci : les Israéliens et les Palestiniens vont devoir apprendre à vivre ensemble coûte que coûte, il n'y a pas d'autre issue possible. Les extrémistes des deux camps poursuivent un but irréaliste et irréalisable, et provoquent des morts inutiles.
Je pense que la paix ne sera possible que si on se débarrasse de Sharon et Arafat qui sont l'un et l'autre complètement dépassés par les évènements et nourrissent l'un envers l'autre une haine personnelle et ne font qu'alimenter ce processus d'escalade dans la violence...
Les Arabes et les Juifs sont des cousins, et comme l'a dit si justement le Pape : "la ville sainte n'a pas besoin de murs, mais de ponts".
M
26 janvier 2004 12:25
Bonjour,

Je voulais simplement réagir concernant Dieudo

Je le soutien dans l'adversité, VOILA!
H
26 janvier 2004 15:52
bonjour philistin
je ne jugerai pas les hommes car je ne les connais que par ce que les medias en disent et on sait tres bien oh combien les medias sont manipules que ce soient les journalistes les tv les radios ....
donc j accueille avec joie toutes les initiatives pour la paix qu il n y ai plus de morts hommes femmes enfants de quel que religion qu ils soient .la douleur n a pas de race de religion de nationalite
l amour d une mere est le meme pour toutes les femmes du monde

il faut que ce gachi cesse que toutes ces energies servent a batir a faire vivre et non pas a detruire
je reve peut etre mais ne dit on pas qu il faut rever et qu un jour ca se realisera
je voudrais voir plus souvent les mots tolerance respect amour sur ces forums
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