Ibn Al Arabi y décrit une situation qui est arrivée à son propre Cheikh auprès de qui il apprenait lorsqu'il était jeune, ce Cheikh est un grand Savant nommé Mohammad Ibn Lqassim Al Othmani.
Ce Mohammad apprenait lui-même quand il était jeune auprès d'un autre grand Savant nommé Abou Lfadl Aljawhari.
L'histoire se déroule en Égypte, dans la ville de Fusfat la 1ère capitale de l’Égypte Arabe. Mohammad Al Othmani y entre pour suivre les cours dispensés par Abou Lfadl.
Durant ce cours, Mohammad entend Abou Lfadl parler du Prophète asws en disant : Le Prophète a divorcé, a prêté serment d'abstention, et a répudié.
Il reste jusqu'à la fin et se fait remarquer par ses vêtements qui ne paient pas de mine. Le Cheikh Abou Lfadl qui dispensait le cours le regarde et lui demande s'il est étranger. Il répond oui. Il lui demande s'il a besoin de quelque chose. Il répond oui. Le Cheikh le prend en privé pour écouter son histoire.
Le jeune Mohammad lui dit : J'ai suivi ton cours pour bénéficier de tes lumières, et je t'ai entendu dire que le Prophète avait divorcé et tu as raison, et je t'ai entendu dire que le Prophète avait prêté serment d'abstention et tu as raison, je t'ai entendu dire que le Prophète avait répudié mais ça, ça ne s'est pas produit, car il ne convient pas au Prophète d'avoir répudié car c'est une parole blâmable et mensongère, il poursuit en rappelant le Verset en question :
S58 V2 : Ceux d'entre vous qui répudient leurs femmes, en déclarant qu'elles sont pour eux comme le dos de leur mère… alors qu'elles ne sont nullement leur mère, car ils n'ont pour mère que celles qui les ont enfantés. Ils prononcent certes une parole blâmable et mensongère. Allah cependant est Indulgent et Pardonneur.
Immédiatement le Cheikh Abou Lfadl l'enlace dans ses bras, l'embrasse au front et lui dit : Jazaka Llaho Khayra. Les deux se séparent.
Le lendemain matin, le jeune Mohammad raconte qu'il est parti tôt à la Mosquée et en entrant, le Cheikh Abou Lfadl l'a repéré et devant toutes les personnes présentes il dit : Bienvenue à mon prof, faites de la place à mon prof. Imaginez alors le nombre de personnes venues assister au cours de ce grand Savant qui se retournent pour apercevoir qui est ce prof en question.
Tous les regards étaient tournés vers le jeune Mohammad qui en se voyant rapproché au plus près par les gens présents vers Abou Lfadl, raconte à Ibn Al Arabi que sa timidité a fait qu'il ne savait plus dans quelle terre il se trouvait.
Abou Lfadl prend la parole et dit : Je suis certes votre prof et voici mon prof en parlant du jeune Mohammad. Et se met à raconter à tout le monde ce qui s'était passé la veille, en disant qu'il a fait une erreur et que personne ne l'avait repris sauf le jeune Mohammad, et qu'il revient sur ses paroles, et se repent, et que ceux qui sont présents ne suivent pas mes paroles d'hier et transmettent à ceux qui sont absents. Il s'est ensuite mis à invoquer pour le jeune Mohammad et les autres disaient Amine.
Ibn Al Arabi qui raconte cette histoire de son Cheikh (le jeune Mohammad), conclut en disant : Regardez, rahimakomo Llah, la puissance de cette Religion.
Et il n'y a que ceux qui assistent à ces situations, ou qui sont proches des Savants ou de leurs livres, pour se rendre compte de l'intégrité de ces défenseurs de la Religion. Un grand Savant comme lui, honoré, célèbre, respecté, qui s'incline modestement devant un étranger, inconnu, jeune, en admettant immédiatement son erreur devant ses propres élèves.
Il n'y a qu'en Islam qu'on voit ça, car cette religion est profonde et nous apprend les valeurs de la bonne morale à adopter.
Ces gens que certains critiquent, ne sont pas infaillibles, mais sont essentiels car ce qui les intéresse c'est leur place envers Allah et non celle qu'ils peuvent occuper auprès des gens. Ils imposent le respect de par leur engagement pour que nous disposions de la Religion la plus intacte possible.
C'est comme ceux qui disent que le Prophète asws n'est qu'un homme voulant par là, minimiser sa place auprès des Musulmans. Oui ce n'est qu'un homme mais pas n'importe lequel, tout comme un émeraude n'est pas n'importe quelle pierre.
Respectons-les, et prenons d'eux le meilleur. Si un jour vous êtes corrigés, critiqués, ou même jugés, gardez un esprit positif, car c'est peut-être un bien pour vous aider à vous améliorer. C'est celui qui vous laisse dans l'erreur qui est à éviter...
La loi du moindre effort qui t'empêche de cliquer sur un lien mis à disposition, ou de copier coller pour faire tes propres recherches, est encore plus troublante...
Citation Gaby77 a écrit: C'est troublant de ramener ici des hadiths des citations sans date pour étayer chronologiquemnet ces lieux, des personnes etc....
Terme oulémas est aussi galvaudé en ces fins des temps.
Le respect n'a jamais voulu dire de tout gober sans aucune preuve. Malheureusement, quand on demande des preuves, il n'y a souvent plus personne.
S'il y avait des preuves évidentes de la part d'Allah, il n'y aurait pas toutes ces divergences, chaque 'alim faisant sa sauce comme si c'était sa propre religion.
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