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Pourquoi l'intérêt usuraire est si grave dans la religion ?
27 novembre 2017 23:40
Salam aleykoum,
si je me pose cette question ce n'est pas parce que je souhaite contracter un crédit ou ouvrir un livret A ^^ C'est juste parce que je suis assez surpris par la gravité d'un tel acte.

Dans les hadiths, dans le Coran, Allah soubhanou wa ta3ala, nous interdit avec force de manger de l'intérêt ou de participer à un échange avec intérêt. Je comprend que si quelqu'un est dans le besoin, ça ne se fait pas de lui prêter de l'argent en lui demandant une contrepartie. Mais pourquoi est-ce si grave ? Quel est l'élément déclencheur pour qu'Allah soubhanou wa ta3ala soit en guerre total avec cette pratique.

En effet, on le voit bien aujourd'hui, si je prête 1 000 euros à quelqu'un par exemple. Quand il me les rendra dans 1 an, la valeur ne sera plus là même à cause de l'inflation qui est environ de 1% par an. Ça signifierait qu'il me rendra en réalité que 1990 euros (je simplifie grossièrement bien sure).

Bien sur, Allah soubhanou wa ta3ala l'a interdit bien avant l'Islam, mais même si on remonte à une époque où il n'y a pas de monnaie et que quelqu'un à besoin d'un cheval par exemple. J'en ai deux, je lui prête donc un cheval qu'il me rend 6 mois plus tard. Entre temps, j'ai perdu du chiffre d'affaire car je n'avais pas mon cheval, ça pourrait être donc tout à fait normal de demander une contribution par rapport à cette perte.

Alors pourquoi Allah soubhanou wa ta3ala l'interdit formellement ?

Je précise que je suis contre l'intérêt.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/11/17 23:46 par casa007.
28 novembre 2017 00:01
Wa 3alaykumu ssalam,

Cet article t'aidera peut être à comprendre un peu mieux, j'aimerais t'expliquer avec mes mots mais n'étant pas assez savant du sujet je ne voudrais pas risqué de dire n'importe quoi

[www.3ilmchar3i.net]
D
28 novembre 2017 00:43
L'emprunteur se ruine et ça perverti une société.
La France croule sous les dettes à cause de l'intérêt et le peuple devient petit à petit esclave des banques.
A
28 novembre 2017 01:01
Alaykoum salam


En réalité le sujet de riba est bien plus complexe que ce qu'on en présente... Je vais essayer de trouver un article assez clair qui parle du sujet.

Maintenant le pourquoi ?

Deja il faut comprendre ce qu'était riba chez les arabes de l'époque. Un mec te pretait 100 dihram, tu devais les rendre avant telle date. Si tu rendais, tu ne rendais que 100, mais si tu passais la datte, le mec était libre de coller plus ou moins les agios qu'il voulais.

Resultat, les gens en venaient a vendre leurs biens, leur gosse, leur femme, puis eux même... et ils finissaient esclave. C'était une des plus grosse source de création d'esclave. S'enrichir sur le malheur d'un frère, au point de le forcer a vendre son honneur et sa vie...


Maintenant je le répéte : riba c'est plus compliqué et plus subtile que ce qui en est dis
Citation
casa007 a écrit:
Salam aleykoum,
si je me pose cette question ce n'est pas parce que je souhaite contracter un crédit ou ouvrir un livret A ^^ C'est juste parce que je suis assez surpris par la gravité d'un tel acte.

Dans les hadiths, dans le Coran, Allah soubhanou wa ta3ala, nous interdit avec force de manger de l'intérêt ou de participer à un échange avec intérêt. Je comprend que si quelqu'un est dans le besoin, ça ne se fait pas de lui prêter de l'argent en lui demandant une contrepartie. Mais pourquoi est-ce si grave ? Quel est l'élément déclencheur pour qu'Allah soubhanou wa ta3ala soit en guerre total avec cette pratique.

En effet, on le voit bien aujourd'hui, si je prête 1 000 euros à quelqu'un par exemple. Quand il me les rendra dans 1 an, la valeur ne sera plus là même à cause de l'inflation qui est environ de 1% par an. Ça signifierait qu'il me rendra en réalité que 1990 euros (je simplifie grossièrement bien sure).

Bien sur, Allah soubhanou wa ta3ala l'a interdit bien avant l'Islam, mais même si on remonte à une époque où il n'y a pas de monnaie et que quelqu'un à besoin d'un cheval par exemple. J'en ai deux, je lui prête donc un cheval qu'il me rend 6 mois plus tard. Entre temps, j'ai perdu du chiffre d'affaire car je n'avais pas mon cheval, ça pourrait être donc tout à fait normal de demander une contribution par rapport à cette perte.

Alors pourquoi Allah soubhanou wa ta3ala l'interdit formellement ?

Je précise que je suis contre l'intérêt.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/11/17 01:13 par Al Hersini.
A
28 novembre 2017 01:23
[www.maison-islam.com]

Pourquoi l'islam a-t-il permis de s'enrichir en vendant des biens ou des services, mais pas en percevant de l'intérêt ? L'intérêt n'est-il pas, au fond, comme un bénéfice perçu sur la revente de l'argent qu'on a acquis à la sueur de son front et à la force de ses bras, ou comme un loyer perçu sur la location de cet argent honnêtement acquis ?

1) Qu'est-ce que l'intérêt perçu sur les prêts ? Qu'est-ce que l'islam a interdit à propos de cet intérêt ?

Il s'agit du surplus qui est perçu lors du remboursement d'un prêt et qui avait été stipulé comme condition ("qardhu darâhima aw danânîra ilâ ajal, ma'a shart iz-ziyâda" : Ahkâm ul-qur'ân, al-Jassâs, tome 2 p. 184 ; "al-qardhu 'alâ an yu'addâ ilayhi akthara aw afdhlala min mâ ukhidha" : Hujjat ullâh il-bâligha, Shâh Waliyyullâh, tome 2 p. 283 ; "kullu qardhin-ushturita fîhi-n-naf'u muqaddaman" : Fawâ'ïd ul-bunûk hiya-r-riba-l-muharram, al-Qaradhâwî, p. 54 ; voir également le fait qu'il y ait condition et que le surplus soit en contrepartie de délai accordé in Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, Khâlid Saïfullâh, p. 36).
(En Sahîh ul-Bukhârî, n° 3603, est rapportée une parole de Abdullâh ibn Salâm où il dit à Abû Burda, qui résidait en Irak, de refuser de prendre même ce que son débiteur lui offrirait comme petit présent. Ibn Hajar commente : "يحتمل أن يكون ذلك رأي عبد الله بن سلام؛ وإلا فالفقهاء على أنه إنما يكون ربا إذا شرطه. نعم الورع تركه" : Fat'h ul-bârî 7/166).

L'intérêt est donc présent dans un prêt dès que trois conditions y sont présentes :
1) il y a un surplus par rapport à la somme initiale (le prix fixé dans le cas d'une vente, ou la somme prêtée dans le cas d'un prêt) ;
2) ce surplus est la pure contrepartie du délai ;
3) ce surplus fait l'objet d'une condition dans la transaction (que cette condition ait été mentionnée explicitement ou qu'elle soit considérée comme présente à cause de l'usage).


Il n'y a pas de différence en islam entre intérêt et usure.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les prêts à intérêt destinés à la consommation et les prêts à intérêt destinés à l'investissement.
Il n'y a pas non plus en islam de différence entre les intérêts qui augmentent au fil du temps quand le débiteur ne parvient pas à régler sa dette, et les intérêts fixés une fois pour toutes au moment du prêt.
Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt. (Note Al Hersini : ce point fait l'objet de divergence dans le cas où l’intérêt viens des non musulmans. certain savants ont estimé que si ça appauvrit le non musulman et que ça enrichit le musulman, alors ça rentre dans le cadre d'un jihad subtil.... Allah est le plus Savant)

De plus, il faut savoir que si l'islam a interdit de percevoir de l'intérêt sur les prêts (akl ar-ribâ), il a aussi interdit de contracter un emprunt à intérêt et de verser cet intérêt (îkâl ar-ribâ) (voir les Hadîths rapportés par al-Bukhârî, n° 5032, Muslim, n° 1597).
Aucune circonstance exceptionnelle ne peut autoriser la pratique du prêt à intérêt (akl ar-ribâ).
Par contre, dans un cas de nécessité absolue (dharûra), une personne peut être amenée exceptionnellement à avoir recours à l'emprunt à intérêt (îkâl ar-ribâ) (cela eu égard au fait que cela est interdit saddan li-l-bâb) ; les conditions en sont malgré tout très sévères et cela ne peut être traité qu'au cas par cas par le mufti de chaque localité (voir ces conditions dans Jadîd fiqhî massâ'ïl, pp. 394-395, et surtout dans Al-Halâl wa-l-harâm, pp. 232-233). Dans un autre Hadîth (rapporté par Muslim, n° 1598), le Prophète a aussi interdit d'écrire (kitâba) des contrats de prêts à intérêt et de servir de témoin (shahâda) à de tels contrats.

(suite)
A
28 novembre 2017 01:31
2) Pourquoi l'islam a-t-il interdit l'intérêt alors qu'il a autorisé le profit sur la vente et le loyer sur les locations ?

Dieu dit dans le Coran : "Dieu a déclaré licite la vente et déclaré illicite l'intérêt" (Coran 2/275). Il s'agit de l'intérêt perçu sur les prêts ("ar-riba fi-l-qurûdh"winking smiley. Le Coran et les Hadîths n'ont fait que dire la règle sans en mentionner la raison. Ce sont des ulémas qui ont fait des efforts pour exprimer cette différence. Ce qui suit est extrait de leurs recherches.

1.1) L'intérêt est un gain obtenu sans travail et sans prise de risque digne de ce nom :

L'intérêt constitue un prélèvement, sans participation aucune (même au niveau d'une simple prise de risque), sur le travail d'autrui (cf. L'économie dans l'islam, Ben Halima Abderraouf, p. 11). L'intérêt est un loyer obtenu sur le prêt de monnaie, ou encore un bénéfice obtenu sur la vente de monnaie. Or l'islam rend nécessaire que le gain résulte d'un travail ou au moins d'une participation par la prise de risque (cf. Fawâ'ïd ul-bunûk hiya-r-riba-l-muharram, al-Qaradhâwî, p. 47). Nous allons voir ci-après en quoi l'intérêt diffère aussi bien du loyer perçu sur les services et les locations que du bénéfice obtenu à partir du commerce d'autre chose que la monnaie...

1.2) Pourquoi l'intérêt n'est-il pas comparable au loyer perçu sur les services et les locations ?

Certaines personnes justifient l'intérêt en le présentant comme la contrepartie du service que constitue la location de la monnaie. Elles disent : "Vous dites qu'il est injuste que le propriétaire de l'argent touche une somme fixe et certaine sur la somme d'argent qu'il a prêtée, et que les risques de perte soient supportés seuls par celui qui a emprunté cet argent pour monter son entreprise ! Or vous autorisez bien le fait que les propriétaires d'immeubles, de machines, de camions, etc. touchent une somme fixe et certaine lorsqu'ils louent ces biens à celui qui monte son entreprise ! Pourtant, ici aussi celui qui a monté son entreprise et emploie ces biens pour la faire fonctionner supporte seul les risques de perte ; en effet, ceux qui lui ont loué ces biens touchent eux une somme fixe et certaine, que vous appelez un loyer et que vous autorisez. L'intérêt perçu sur l'argent est donc semblable au loyer perçu sur les immeubles, machines et camions loués !"

La réponse est qu'en fait, loyer et intérêt ne sont pas la même chose. Tout tient au caractère particulier de la monnaie par rapport aux autres biens matériels. Lors de la vente de services (ce qu'on appelle une location), la somme appelée loyer est une compensation parce que l'objet qui est loué s'use peu à peu et perd donc de sa valeur au fil du temps. Il est donc tout à fait normal qu'une contrepartie soit donnée au propriétaire pour le service qu'il en a rendu possible en le louant. Cependant, si l'islam a permis la location des biens tels que ceux évoqués (c'est une vente des services) et a interdit la "location de la monnaie", c'est eu égard au statut particulier de la monnaie : qu'on soit son propriétaire ou qu'on l'ait empruntée, qu'elle soit sous forme de pièces ou de billets, la monnaie ne peut pas être utilisée par elle-même, mais doit nécessairement, pour pouvoir être utilisée, être échangée contre un autre bien que possède une autre personne (ce qui est tout à fait normal puisque la monnaie est, par définition même, ce qui sert de valeur de réserve et d'échange). Or la valeur de la monnaie ne diminue pas à cause de cet échange et de cet usage, contrairement aux autres biens qui sont loués. La contrepartie n'a donc pas de raison d'être.


1.3) Pourquoi l'intérêt n'est-il pas comparable au bénéfice perçu sur la vente ?

Dès l'époque du Prophète (sur lui la paix), les idolâtres de la Mecque – parmi lesquels il y en avait qui s'enrichissaient par les prêts à intérêt – avaient fait l'objection suivante : "Comment l'intérêt perçu sur les prêts d'argent pourrait-il être interdit quand, selon l'islam même, le bénéfice perçu sur les ventes de marchandises est autorisé ? Le (bénéfice perçu sur) la vente est après tout semblable à l'intérêt (perçu sur le prêt) !"

La réponse est qu'en fait, non, les deux ne sont pas comparables. Celui qui vend une marchandise l'a soit lui-même fabriquée en assemblant et en travaillant des matières premières, soit l'a achetée toute faite à quelqu'un d'autre. Le bénéfice qu'il perçoit est, dans le premier cas, la contrepartie de la valeur qu'il a ajoutée aux éléments composant la marchandise, et, dans le second cas, la contrepartie du transport et de la prise de risque qu'il a supportées. Acheteur comme vendeur tirent donc profit de la transaction qu'ils ont réalisée, le premier en obtenant la marchandise qu'il va utiliser ou va revendre, le second en prenant un bénéfice. Chacun a pris possession de son bien, et l'affaire est close.

(suite)
A
28 novembre 2017 01:37
Par contre, un prêt n'est pas une vente, et l'intérêt que prend celui qui prête de l'argent n'est la contrepartie ni d'une valeur ajoutée, ni d'un transport, car il n'y a rien eu de tout cela ; l'intérêt n'est la contrepartie que du délai accordé à celui qui lui a emprunté l'argent. Or la contrepartie sur un délai pur n'est pas équitable. En effet, si l'emprunteur a contracté le prêt pour acheter des biens ou des services qu'il consommera lui-même, alors il est certes équitable qu'il rembourse la somme empruntée, mais il n'est pas normal qu'il doive payer un surplus pour le seul délai qui lui a été accordé. Et si l'emprunteur a contracté le prêt pour investir dans un projet commercial ou industriel, il est équitable qu'il rembourse le prêt mais il ne l'est pas que toute perte soit comptée au détriment de l'emprunteur alors que le prêteur soit pour sa part certain de toucher son "bénéfice" – l' "intérêt" – sur le délai. Ouvrir la porte à une contrepartie du seul délai, c'est ouvrir la porte à l'exploitation la plus grande. En effet, si l'emprunteur ne peut pas s'acquitter de ce qu'il doit à l'échéance voulue, le délai étant prolongé, la contrepartie le sera d'autant, ce qui multipliera le montant dû.

Je connais ainsi un homme qui avait monté une affaire et avait pour cela contracté un emprunt classique à intérêt. Son affaire a fait faillite et il s'est retrouvé avec une dette de 50 000 francs français à payer à l'organisme à qui il avait emprunté l'argent. Il a pu ensuite retrouver du travail avec un petit salaire, mais il ne peut pas se sortir du cycle de l'intérêt : avec son petit salaire il doit faire vivre sa famille et ne peut régler, du montant de sa dette, qu'environ 1000 francs chaque mois. Or, à cause des pénalités de retard (= la contrepartie du délai, autrement dit l'intérêt), sa dette à l'égard de l'organisme reste à un niveau quasi-constant (50 000 francs) bien qu'il règle 1000 francs chaque mois depuis quelques années ! Et chaque mois il règle environ 1000 francs de sa dette, et chaque mois elle augmente d'autant… Ce qui fait qu'il est condamné à payer 1000 francs durant le restant de ses jours jusqu'à ce que quelque chose d'autre lui arrive ! Comment s'en sortira-t-il, le pauvre ?

Je disais qu'un prêt d'argent n'est pas une vente et qu'aucun profit n'est possible lors d'un prêt, contrairement à ce qui se passe lors d'une vente. Cependant, dans le cas d'une vente aussi il peut y avoir de l'intérêt au cas où s'y réalise le principe "somme d'argent comme pure contrepartie du délai". C'est bien pourquoi même ceux des savants qui pensent que la vente à tempérament (bay' bi-t-taqsît) est permise y énoncent comme condition que le prix à payer soit fixé une fois pour toutes au moment de conclure l'acte, et qu'il ne subisse ensuite plus d'augmentation. C'est aussi pourquoi l'escompte n'est pas autorisée (dha' wa ta'ajjal) ; il s'agit du cas où le prix et l'échéance du paiement ont été fixés, mais où le vendeur édicte comme condition pour accorder une ristourne à l'acheteur que celui-ci le paie avant l'échéance fixée : ici aussi une partie de la somme est devenue une pure contrepartie du délai, et cela est donc interdit (voir Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, pp. 271).


1.4) Oui, mais... que l'acheteur doive payer des intérêts, cela ne constitue-t-il pas une garantie pour le vendeur d'être payé dans les temps ?

De toutes les choses que les textes de la révélation ont déclaré interdites, certaines ne contiennent que ce qui est nocif à l'être humain (sur le plan physique, sur le plan spirituel, sur le plan mental, sur le plan familial, sur le plan social, ou autre) ; d'autres choses contiennent à la fois ce qui est utile et ce qui est nocif pour l'être humain, mais ce qui est nocif domine ce qui est utile, et les textes de la révélation les ont donc strictement interdites. Ainsi en est-il de l'alcool, dont Dieu dit explicitement qu'il contient ce qui est utile mais aussi ce qui est nocif (Coran 2/219). L'alcool procure par exemple à l'organisme une sensation de chaleur et l'aide ainsi à supporter le froid, mais cet avantage n'est pas suffisant pour contrebalancer les ravages qu'il cause par ailleurs ; Dieu l'a donc strictement interdit. "Et il se peut que vous aimiez quelque chose alors qu'elle est mauvaise pour vous. Dieu sait et vous ne savez pas" (Coran 2/216). Un Compagnon habitant une région froide d'Arabie avait ainsi demandé au Prophète si les musulmans de cette région pouvaient absorber une boisson faite à partir du blé, qui les aidait à supporter le froid et les durs travaux. "Cette boisson cause-t-elle l'ivresse ? s'enquit le Prophète. - Oui. - Eh bien abstenez-vous en" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3683).

(suite)
A
28 novembre 2017 01:44
De même, l'intérêt contient certes des avantages sur le plan économique, parmi lesquels ceux mentionnés dans la question. Cependant, ceux-ci ne sont pas suffisants pour contrebalancer ce qui y est nocif sur le plan social, et Dieu a donc strictement et absolument interdit l'intérêt. Les avantages que contient l'intérêt doivent donc être recherchés par d'autres moyens, qui ne présentent pas les inconvénients de l'intérêt et qui sont donc autorisés.

Ainsi, l'avantage qui est d'amener la personne à payer à l'échéance fixée peut être obtenu par les moyens suivants : on peut demander à cette personne de laisser quelque chose en gage (rah'n), ou bien de prendre la caution d'une tierce personne (kafâla). Il est également possible, dans le cas d'une vente à crédit, d'ajouter une "option de paiement à une échéance fixée" ("khiyâr un-naqd", qu'autorisent les écoles hanafite et hanbalite – voir Jadîd fiqhî massâ'ïl, p. 353) : en cas de non paiement à l'échéance, la vente est automatiquement résiliée. Il y a encore la possibilité, dans le cas d'une vente à tempérament – dans laquelle une partie du prix est payée à échéances régulières –, qu'en cas de retard mis à payer une échéances, le crédit soit résilié et que le vendeur ait le droit de réclamer le paiement immédiat de toutes les autres échéances (Islâm aur jadîd ma'âshî massâ'ïl, pp. 273-274). Il s'agit d'autres solutions permettant, sans le recours à l'intérêt, d'amener l'acheteur à payer dans les temps.

(Je saute la partie sur Keynes, les interessés iront lire)

3) Quelle alternative à l'intérêt ?

– La murâbaha : alternative au prêt à intérêt destiné à la consommation. Dans le cas classique où l'organisme de crédit accorde un prêt à intérêt à son client pour que celui-ci achète une voiture, le client prend possession de la somme prêtée et la dépense pour acheter ce dont il a besoin. Puis il rembourse au fur et à mesure la somme qu'il a empruntée plus les intérêts. Si la voiture coûte 10 000 € et que le client a pu bénéficier d'un prêt de ce montant, il remboursera par exemple 15 000 € sur cinq ans.

Dans le cas de la murâbaha, le client adresse une demande à l'organisme de crédit concernant la voiture qu'il désire acheter. Si l'organisme accepte sa demande, il considère celle-ci comme étant une promesse d'achat de la part de son client, il achète la voiture en son nom propre puis la revend au client avec un bénéfice, le tout étant payable par échéances.
Quelqu'un pourrait dire, ici : "Le résultat est le même : ici aussi, pour une voiture que l'organisme achètera au prix de 10 000 €, le client la paiera 15 000 € sur cinq ans."
Mais en fait non, il y a des différences :

a) Dans le cas de la murâbaha, si la marchandise livrée ne correspond pas aux caractéristiques énoncées, alors ce sera l'organisme de crédit qui fera les démarches pour que le fournisseur reprenne son bien ;

b) De même, si la marchandise connaît des problèmes d'acheminement, ce sera cet organisme qui se chargera de relancer le fournisseur ou le transporteur ;

c) Et si cet organisme a déjà pris possession de cette marchandise et que celle-ci a été détruite par un incendie avant qu'elle le remette à son client, la destruction se fera aux dépens de l'organisme ;

d) Enfin, en cas de retard dans le paiement du prix convenu par son client, cet organisme ne pourra pas majorer ses échéances d'indemnités.

Quatre points qui font la différence entre le recours à la murâbaha et le recours au prêt à intérêt ; quatre points qui découlent tous de la même différence de forme juridique entre les deux transactions : dans la murâbaha, c'est l'organisme de crédit qui achète la marchandise en son nom, et toutes les règles concernant l'acheteur s'appliquent à lui. Aussi, entre le moment où l'organisme a acheté puis a réceptionné la marchandise et le moment où le client en prend possession après l'avoir achetée, l'organisme est entièrement responsable de cette marchandise.

En 1983, un organisme de crédit islamique du Qatar, pratiquant la murâbaha, avait, sur la demande son client (une entreprise qatariote vendant des meubles), acheté un conteneur de meubles en Allemagne. Le navire sur lequel ce conteneur était acheminé appartenait à une compagnie d'armement grecque, et celle-ci fit faillite alors que le navire faisait escale en Egypte. Ce fut l'organisme de crédit – et non le client – qui dut entreprendre toutes les démarches concernant le conteneur. La même entreprise qatariote avait commandé d'autres meubles, qui se trouvaient sur le même navire, mais avait acheté ceux-là en ayant recours à un emprunt à intérêt classique, conclu chez une banque. Eh bien concernant le conteneur où se trouvaient ces meubles, l'entreprise dut se débrouiller elle-même, et la banque ne voulut rien savoir : elle s'en tenait aux échéances prévues pour son remboursement (pour plus de détails, lire Bay' ul-murâbaha li-l-amr bi-sh-shirâ', kamâ tujrîhi-l-masârif ul-islâmiyya, al-Qaradhâwî).
N
28 novembre 2017 01:49
L'intérêt est le prix de l'argent, et dans l'islam, tu peux tout vendre à part l'argent ( et les produits harams tel alcool, porc), car ce n'est pas censé être un produit.

Ce dont tu parles n'a rien à voir avec les taux d'intérêts mais plutôt avec la valeur de la devise, c'est le taux de change qui est impacté par l'inflation ou la déflation.
A
28 novembre 2017 01:50
– La mudhâraba : alternative au prêt à intérêt destiné à l'investissement. Cette solution aussi permet à l'épargnant, détenteur de capitaux, d'investir, et à celui qui veut travailler de bénéficier de capitaux. Mais, contrairement au prêt à intérêt, ici celui qui apporte le capital partage les profits et les risques avec celui qui va travailler ; par exemple : "60% des bénéfices iront au bailleur de fonds, 40% iront au propriétaire de l'entreprise".

Imaginez par exemple que l'épargnant investisse 5000 € dans une société qu'il monte avec le travailleur et qui est destinée à vendre des vêtements en porte à porte. L'accord prévoit que 60% des bénéfices et des pertes seront pour l'épargnant, et 40% pour celui qui fournit le travail. 3700 € sont investis dans une voiture, 800 € dans les vêtements à vendre, et 500 € restent dans la caisse pour les besoins divers. Le travailleur réussit à vendre les vêtements à 1800 €. 800 €, qui correspondent à la somme dépensée pour l'achat des vêtements, sont remis dans le capital initial ; le bénéfice, qui s'élève à 1000 €, est partagé à hauteur de 600 € pour l'épargnant et 400 € pour celui qui a fourni le travail.

Imaginez maintenant que les vêtements achetés (contre la somme de 800 €) ne se vendent pas ; il faut bien en prendre conscience : on a fait une mauvaise affaire. Imaginez alors que ces vêtements soient cédés sur un marché aux fripes pour 400 € et qu'il y ait donc eu une perte de 400 €. Alors, si les bénéfices n'avaient pas encore été partagés, cette perte sera décomptée des bénéfices. Sinon elle sera décomptée du capital. Le risque de perte s'applique donc aussi bien à la force productive du capital qu'à la force productive de l'effort intellectuel et physique de celui qui travaille.


4) Des formes de vente où il y a risque de présence ou bien ressemblance avec l'intérêt sur les prêts, et que le Prophète a donc interdites :

– "Salaf wa bay'" ("un prêt et une vente" ) : "Tu achètes ma marchandise et alors je te prête tant d'argent" : en obligeant l'emprunteur à acheter sa marchandise pour pouvoir bénéficier d'un prêt, le prêteur est peut-être en train de toucher de l'intérêt sur le prêt auquel il consent, intérêt qu'il perçoit sous la forme détournée d'un bénéfice perçu en apparance sur la vente. Le Prophète a donc interdit cette formule (rapporté par at-Tirmidhî, n° 1234).

– "Bay' ul-'înah" : Anas vend à Yahia une voiture pour dix mille euros, payable à crédit sur un an. Puis Yahia, disant regretter l'affaire, lui revend la voiture pour huit mille euros payables comptant. Résultat concret : la voiture est retournée auprès de son premier propriétaire – Anas –, et au cours des deux échanges, Yahia a bénéficié d'un prêt de huit mille euros qu'il remboursera sur un an au montant de dix mille euros ! Les deux personnes s'étaient peut-être mises d'accord pour dissimuler un prêt classique à intérêt sous la forme d'une vente qu'on regrette, et c'est pourquoi cette forme de vente est interdite.

– "Ba'dhu suwar il-muzâra'a" : Louer un terrain agricole fait l'objet de divergences d'avis entre les savants. Tous les savants sont unanimes à dire que la location d'un terrain agricole contre une partie fixe de la récolte n'est pas permise, car il se peut que la récolte soit inexistante (sécheresse) ou disparaisse entièrement (tempête), et la transaction n'est donc pas juste (voir le Hadîth rapporté par al-Bukhârî, n° 2220). Ce cas interdit mis à part, qu'en est-il des autres formules pour louer un terrain agricole ?
Tâ'ûs est d'avis que seule la formule du partage de la récolte entre propriétaire et locataire est permise, tandis que la formule de la somme d'argent fixe n'est pas autorisée. Tâ'ûs fonde son avis sur un double raisonnement : d'un côté il est établi que le Prophète a dit de ne pas louer un terrain agricole (rapporté par Muslim, n° 1536) ; d'un autre côté, il est établi que le Prophète a fait avec les juifs de Khaybar un contrat prévoyant le partage de la récolte entre le propriétaire (l'Etat musulman) et les agriculteurs (les juifs de Khaybar) (rapporté par al-Bukhârî, n° 2213). A part cette formule de Khaybar, raisonne Tâ'ûs, toutes les autres formules demeurent sous le coup de l'interdiction. Cet avis se fonde également sur la ressemblance qu'il y a entre ce cas et la "location de monnaie" : ici aussi la terre ne s'use pas et il n'est pas certain que l'agriculteur réussisse à obtenir une récolte de la terre qu'il loue.

(suite)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/11/17 01:52 par Al Hersini.
A
28 novembre 2017 02:07
La majorité des ulémas est cependant d'avis que la location d'un terrain est permise selon les deux formules : soit le propriétaire partage avec le locataire les profits et les risques liés à l'exploitation du terrain agricole ("un tiers de la récolte pour moi, deux tiers pour toi"winking smiley ; soit le propriétaire perçoit un montant d'argent fixe pour son terrain qu'il loue (voir Sahîh ul-Bukhârî, n° 2220). Ces ulémas disent que si la terre ne s'use certes pas comme une machine, elle s'use quand même légèrement au point qu'il faille ensuite une jachère ou qu'il faille des engrais pour la rendre de nouveau productive.

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5) L'intérêt perçu dans certains échanges ("ar-riba fil-buyû'"winking smiley :

Tout ce qui précède concerne l'intérêt perçu sur les prêts. Cette notion d'intérêt, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salue) l'a ensuite étendue à l'intérêt perçu dans certains échanges (ar-riba fi-l-buyû'). Cliquez ici pour lire mon article sur le sujet.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux)








Là vous avez tout ce qu'il faut savoir sur pourquoi Riba est interdit. Vous aurez reconnu sous le nom de "murâbaha" le fameux credit islamique.

Analyse personnelle : sur la forme c'est tout a fait correcte mais ce qui est proposé en France pose un sérieux problème sur le fond. Car il est quand même assez clair que l'un des buts de l'interdiction de riba est d'appauvrir une personne juste sur la base qu'elle a besoin d'argent. Or ceux qui se sont penché sur le sujet ont quand même remarqué que le bénéfice fait par la banque islamique dépasse les intérêts des banques standards... ce qui est une forme d'anomalie "éthique".

Et c'est ce point qui a amené le conseil européen de la fatwa a autoriser le prêt bancaire classique, parce que des gens ont été se plaindre :

"bla bla j'ai acheté un bien d'un valeur de 100 000 euro au crédit islamique qui m'en réclame 150 000 euro, lors que mon voisin le kafir il est passé par sa banque...et entre son prêt a taux O% et ceci et cela, lui va payer que 125 000euros... j'suis pas content angry smiley "

Le crédit islamique il sera parfait en Europe quand le musulman paiera au max la même chose que le kafir, voir moins, car le but de l'islam dans cette affaire c'est justement que le musulman ne s'appauvrisse pas winking smiley et entre nous, ça finira par arriver mais je suis quasi certain que les premiers qui feront ça, seront les non musulmans smoking smiley
A
28 novembre 2017 08:53
Salam

Le gain usuraire, ribah en arabe, est de plusieurs sorte.

Il est vrai que celui qui est le plus connu et aussi le plus fréquent c'est le ribah suite au prêt.

Comme par exemple si un homme prête de l'argent à un autre, puis l'échéance arrivant, il lui dit : "soit tu me payes, soit j'augmente la somme que tu me dois".

Pour l'exemple que tu as donné concernant le prêt d'un cheval, sache que tu as à disposition plusieurs types de contrats. Personne ne t'oblige à prêter ton cheval. Tu peux aussi le louer à défaut de le vendre. Le gain usuraire est interdit mais pas la vente (même s'il y a également des ventes interdit mais je parle de manière générale).

Citation
casa007 a écrit:
Salam aleykoum,
si je me pose cette question ce n'est pas parce que je souhaite contracter un crédit ou ouvrir un livret A ^^ C'est juste parce que je suis assez surpris par la gravité d'un tel acte.

Dans les hadiths, dans le Coran, Allah soubhanou wa ta3ala, nous interdit avec force de manger de l'intérêt ou de participer à un échange avec intérêt. Je comprend que si quelqu'un est dans le besoin, ça ne se fait pas de lui prêter de l'argent en lui demandant une contrepartie. Mais pourquoi est-ce si grave ? Quel est l'élément déclencheur pour qu'Allah soubhanou wa ta3ala soit en guerre total avec cette pratique.

En effet, on le voit bien aujourd'hui, si je prête 1 000 euros à quelqu'un par exemple. Quand il me les rendra dans 1 an, la valeur ne sera plus là même à cause de l'inflation qui est environ de 1% par an. Ça signifierait qu'il me rendra en réalité que 1990 euros (je simplifie grossièrement bien sure).

Bien sur, Allah soubhanou wa ta3ala l'a interdit bien avant l'Islam, mais même si on remonte à une époque où il n'y a pas de monnaie et que quelqu'un à besoin d'un cheval par exemple. J'en ai deux, je lui prête donc un cheval qu'il me rend 6 mois plus tard. Entre temps, j'ai perdu du chiffre d'affaire car je n'avais pas mon cheval, ça pourrait être donc tout à fait normal de demander une contribution par rapport à cette perte.

Alors pourquoi Allah soubhanou wa ta3ala l'interdit formellement ?

Je précise que je suis contre l'intérêt.
[
28 novembre 2017 10:45
Salam

L'intérêt est un gain obtenu sans travail et sans prise de risque digne de ce nom :

Dans ce cas les allocations que l'Etat donne comme l'APL, les Allocations familiales, le chômage, le RSA, etc. c'est aussi un gain ou une perception obtenu sans travail.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/11/17 10:45 par TIGELLIUS.
______________________________________________ [b]La seule et unique[/b] [color=#FF0000][b]RÉALITÉ[/b][/color] [b]est[/b] [color=#0000FF][b]ALLAH[/b][/color] [b]et la[/b] [color=#CC0066][b]Création[/b][/color] [b]est[/b] [color=#990000][b]Virtuelle[/b][/color].
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28 novembre 2017 11:10
Salam

Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt. (Note Al Hersini : ce point fait l'objet de divergence dans le cas où l’intérêt viens des non musulmans. certain savants ont estimé que si ça appauvrit le non musulman et que ça enrichit le musulman, alors ça rentre dans le cadre d'un jihad subtil.... Allah est le plus Savant)

Le Coran est clair quand il parle d’intérêt car il s'adresse à ceux qui le perçoivent et non pas à ce qu'ils le paient. C'est un hadith qui inclut le fait de le payer aussi comme étant interdit.

En ce qui concerne le jihad subtil ça n'a aucun sens car même les juifs dans leur Talmud exécrable disent qu'entre juifs pas d'intérêt mais entre le non juifs oui. Cette manière de faire est inscrite aussi dans le Deutéronome.

Le Coran s'adresse à toute l'Humanité et le fait de percevoir l'intérêt est grave, et le fait de l payer est blâmable moralement.
______________________________________________ [b]La seule et unique[/b] [color=#FF0000][b]RÉALITÉ[/b][/color] [b]est[/b] [color=#0000FF][b]ALLAH[/b][/color] [b]et la[/b] [color=#CC0066][b]Création[/b][/color] [b]est[/b] [color=#990000][b]Virtuelle[/b][/color].
A
28 novembre 2017 12:10
As salam alaykoum


Sauf que les savants qui sont partis vers cette idée n'ont pas raisonné dans un futur plus ou moins lointain mais sur l'actuel et actuellement il y a les musulmans et les non musulmans. Et ton anamogie avec le talmud est bonne, c'est la même logique : tu n'appauvrit pas la communauté mais si tu peut appauvrir l'ennemi....

ça reste des avis minoritaires mais qui ont un fondement Heu
Citation
TIGELLIUS a écrit:
Salam

Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne, c'est également percevoir de l'intérêt. (Note Al Hersini : ce point fait l'objet de divergence dans le cas où l’intérêt viens des non musulmans. certain savants ont estimé que si ça appauvrit le non musulman et que ça enrichit le musulman, alors ça rentre dans le cadre d'un jihad subtil.... Allah est le plus Savant)

Le Coran est clair quand il parle d’intérêt car il s'adresse à ceux qui le perçoivent et non pas à ce qu'ils le paient. C'est un hadith qui inclut le fait de le payer aussi comme étant interdit.

En ce qui concerne le jihad subtil ça n'a aucun sens car même les juifs dans leur Talmud exécrable disent qu'entre juifs pas d'intérêt mais entre le non juifs oui. Cette manière de faire est inscrite aussi dans le Deutéronome.

Le Coran s'adresse à toute l'Humanité et le fait de percevoir l'intérêt est grave, et le fait de l payer est blâmable moralement.
28 novembre 2017 12:15
Donc si quelqu'un nous demande quelque chose, il faut être donneur et non pas prêteur sinon nous sommes en délit pour n'importe quelle cause ?

Donc la personne qui est banquier est totalement dans le haram ?
Citation
HextaZ a écrit:
Wa 3alaykumu ssalam,

Cet article t'aidera peut être à comprendre un peu mieux, j'aimerais t'expliquer avec mes mots mais n'étant pas assez savant du sujet je ne voudrais pas risqué de dire n'importe quoi

[www.3ilmchar3i.net]
28 novembre 2017 12:44
"Donc si quelqu'un nous demande quelque chose, il faut être donneur et non pas prêteur sinon nous sommes en délit pour n'importe quelle cause ? "

Je n'ai pas exactement compris ce que tu voulais dire mais je vais quand même essayé de répondre.

Tu peux prêté de l'argent mais sans aucun intérêt, tu prête 100€ on te rend 100€ à une date défini ou non.


"Donc la personne qui est banquier est totalement dans le haram ?"

Oui le banquier en dans le haram puisque il tolère le prêt usurier ce qui est déjà un péché et en plus de cela il invite des gens à commettre ce péché et les incite même souvent à le faire


Citation
Siimbah a écrit:
Donc si quelqu'un nous demande quelque chose, il faut être donneur et non pas prêteur sinon nous sommes en délit pour n'importe quelle cause ?

Donc la personne qui est banquier est totalement dans le haram ?



Modifié 2 fois. Dernière modification le 28/11/17 14:24 par HextaZ.
28 novembre 2017 12:55
En gros pour la 1 ère phrase quand on donne par exemple je te paye une fois je dis une bêtise parmi tant d'autre un kebab ou que je te donne 10euros que tu m'as demandé tu n'es pas en devoir de me redevoir ces gains si il n'y a pas eu d'accord d'échange entre nous ? et ça serait mon tord islamiquement parlant si je te redemande l'intérêt juste après alors qu'aucun marché n'a été établie entre nous et que ça devient un intérêt sur toi par profit ?

Je ne sais pas si tu comprends mais t'as quand même bien répondu
Citation
HextaZ a écrit:
"Donc si quelqu'un nous demande quelque chose, il faut être donneur et non pas prêteur sinon nous sommes en délit pour n'importe quelle cause ? "

Je n'ai pas exactement compris ce que tu voulais dire mais je vais quand même essayé de répondre.

Tu peux prêté de l'argent mais sans aucun intérêt, tu prête 100€ on te rend 100€ à une date défini ou non.


"Donc la personne qui est banquier est totalement dans le haram ?"

Oui le banquier en dans le haram puisque il tolère le prêt ce qui est déjà un péché et en plus de cela il invite des gens à commettre ce péché et les incite même souvent à le faire
28 novembre 2017 13:15
Donc tu parle bien la d'un situation ou la somme ne change pas ?

Si j'ai bien compris tu me demande si par exemple après avoir payé un kebab à un amis tu est en droit de lui demander de te rendre cet argent (sans en augmenté la somme) sans vous être mis d'accord au préalable su cela.

Si c'est bien de ce genre de situation que tu me parle, je ne saurais te donné une réponse précise se basant sur le coran et la sunna, par contre je peux te donné mon point de vue et celui qui est je pense le plus juste.

En faisant cela tu risque de créé de l'animosité entre toi et cette personne et d'être injuste, car n'ayant pas précisé que c'était un prêt cette personne va en déduire qu'il s'agit la d'un don la plupart du temps et elle est donc libre de te rendre ou non cet argent plus tard.

L’intérêt est le fait de demandé de te rendre plus que ce que tu as prêté, par exemple tu prête 10€ mais demande qu'on te rende 11€ et cela est formellement interdit même si il a eu un accord entre les deux partis, autant pour celui qui donne que pour celui qui recois

Wa allahu a3lem

Citation
Siimbah a écrit:
En gros pour la 1 ère phrase quand on donne par exemple je te paye une fois je dis une bêtise parmi tant d'autre un kebab ou que je te donne 10euros que tu m'as demandé tu n'es pas en devoir de me redevoir ces gains si il n'y a pas eu d'accord d'échange entre nous ? et ça serait mon tord islamiquement parlant si je te redemande l'intérêt juste après alors qu'aucun marché n'a été établie entre nous et que ça devient un intérêt sur toi par profit ?

Je ne sais pas si tu comprends mais t'as quand même bien répondu



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/11/17 13:17 par HextaZ.
[
28 novembre 2017 13:48
Salam

Le Coran dit de ne pas manger (profiter, toucher) de l'intérêt. Il ne dit pas sauf celui qui vient des mécréants, polythéistes, associateurs. Le Coran concernant l'intérêt parle au genre humain sans distinction.

Au Maroc par exemple les gens achètent leur appartement à crédit et dès 30000 € frais compris ils peuvent devenir propriétaires d'un appartement correct du style HLM. Ceux qui ont les moyens peuvent sans passer du crédit, mais les autres sans crédit ne pourront jamais y arriver.

Personne ne prête sans avoir un gain dans l'affaire. Une entreprise qui veut se développer a besoin d'acheter de nouveaux outils, mais sans crédit ne peut pas le faire. Un prêteur ne peut pas prêter s'il n'a pas de garanties que son prêt sera remboursé.

C'est donc à l'Etat musulman de prêter sans intérêt, mais le problème qui se pose aussi c'est que tous les pays au monde (pratiquement) empruntent en payant des intérêts.
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