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Table ronde : Maghreb - la femme au coeur du changement à Paris

28 novembre 2003 à 15h à l’Institut du monde arabe,

Table ronde : Maghreb-la femme au coeur du changement

Avec la participation de :
Véronique Nahoum-Grappe, professeur universitaire, journaliste
Sylviane Jospin Agacinski, philosophe, écrivain
Nouzha Skalli, présidente du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS)
Khadija Moufid, membre du Parti justice et développement ( PJD)
Débat animé par Mireille Duteil, journaliste à l’hebdomadaire le Point

Si en Tunisie, la situation de la femme, même si elle n’est pas à l’abri des régressions, semble la plus enviable dans la région maghrébine, en Algérie, malgré une conjoncture idéologique favorable au lendemain de l’indépendance, le statut de la femme reste des plus archaïques. La guerre civile dans laquelle l’intégrisme a plongé ce pays a paradoxalement relégué le sujet au second plan alors même qu’il est au coeur de cet affrontement fratricide.

Au Maroc, au moment où se déroule en France, à l’instigation du président de la République, M. Jacques Chirac, un vaste débat sur la laÏcité sur fond de polémique autour du port du voile islamique, le Roi Mohammed VI, a présidé à la réforme du code de la famille qui rend enfin sa dignité à la femme au sein de la société marocaine.

Face aux adeptes de l’immobilisme et même du recul, les partisans du progrès et de la modernité l’ont ainsi emporté. Le fait est d’autant plus marquant qu’il se déroule dans une conjoncture marquée par l’exacerbation du sentiment religieux et la progression des tendances les plus extrémistes de l’islamisme.

Une bataille a été ainsi remportée, reste à gagner la guerre. C’est d’autant plus nécessaire que les lois ne valent que par l’application qu’on en fait. Les problèmes socio-économiques du Maroc risquent par ailleurs de constituer un frein à cette révolution. C’est dire que la portée de la réforme mettra du temps avant de révéler son amplitude exacte ou de rentrer dans les moeurs.

Il ne s’agit pas de minimiser ce qui a été réalisé, mais de conserver la lucidité nécessaire à l’appréciation juste et précise du rôle qui attend dans ce bras de fer avec les conservatismes, le gouvernement marocain, les forces politiques du pays, sa société civile, ses médias, son tissu associatif et surtout une école et un corps enseignant chaque jour gagnés un peu plus par la barbe et le voile.

C’est dans cette perspective que s’inscrit lobseravateur.ma en organisant le 28 novembre 2003 un débat sur la femme au coeur du changement au Maghreb. Premier journal électronique du Maroc, lobservateur.ma en partenariat avec Le Monde avait déjà organisé une table ronde en juin 2002 à l’Institut des sciences politiques de Paris sur la PAIX AU MOYEN-ORIENT ainsi qu’une journée d’étude en juin 2003 à Marrakech en collaboration avec LE POINT et LE MONDE sur le MAGHREB FACE À LA MONDIALISATION.

L’organisation d’un débat en France sur la situation de la femme au Maghreb répond au souci de faire connaître les progrès aussi bien que les reculs que nous enregistrons dans ce domaine, les difficultés rencontrées en vue de trouver les meilleures contributions à leur solution et, enfin, faire participer une communauté maghrébine tiraillée entre son intégration au pays hôte et sa quête, parfois désespérée et désespérante, d’une identité propre.

Institut du monde arabe, salle du Haut Conseil (9e étage)
1, rue des Fossés Saint-Bernard, Place Mohammed -V, 75005 Paris
Renseignements au 06 60 03 49 15

Emission spécial MRE
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