Institut du Monde Arabe: Paris accueille Tanger

L'artisanat marocain, les paysages et les portraits de Tanger, ont été savamment mis en scène mardi dans une exposition d'art, «Claudio Bravo et le Maroc», organisée du 16 mars au 16 mai à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris.

Au premier contact avec l'exposition, les admirateurs de la peinture (huile sur toile), découvrent d'emblée, dans l'espace créatif de l'artiste-peintre Claudio Bravo, des formes, des couleurs et des mouvements qui s'inspirent du réel pour verser en profondeur dans l'abstrait.

Maîtrisant un extraordinaire sens de couleurs et de lumières, l'artiste offre un voyage attrayant dans l'univers marocain avec des dimensions variées, alternant paysages, portraits d'hommes et de femmes, nature morte berbère et artisanat marocain.

A travers ses oeuvres où le silence laisse parler la couleur, Claudio Bravo, qui a apporté, selon les critiques d'art, une touche nouvelle à la peinture classique, présente un mélange de sensibilités, où les regards s'observent et se croisent autour du même attrait pour les lumières, les motifs et les mouvements.

Si les oeuvres s'assemblent en grande partie sur le Maroc comme lieu d'inspiration, elles sont loin de se ressembler au niveau des techniques, où chaque thème est traité avec des formes et des motifs différents.

Né au Chili en 1936, son oeuvre tire sa singularité du cosmopolitisme vécu de son auteur, dont le parcours va du Chili au Maroc, en passant par Madrid et New York, et de son attachement profond pour une peinture figurative classique.

C'est au Maroc qu'il choisit de s'établir. En 1972, il débarque à Tanger, ville qui a nourri l'inspiration d'un bon nombre d'artistes depuis le 19ème siècle, et qui est pour l'heure la ville de prédilection de plusieurs écrivains et artistes. Il y côtoie Brian Gysin, Paul Bowles, mais aussi Francis Bacon.

Tanger et sa population, auxquelles il emprunte lumière et couleurs, le séduisent à son tour. Elles l'inspirent, et peint là des portraits, des natures mortes, des paysages et des tableaux allégoriques, dans des mises en scènes d'inspiration surréaliste.

Source : MAP