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Polémiques sur un sondage plaçant le souverain en deuxième position

Un sondage réalisé par l'hebdomadaire marocain "Maroc Hebdo" sur l'homme de l'année 2005, plaçant le roi Mohammed VI en deuxième position, a fait l'objet de critiques de quelques personnalités proches du pouvoir elles-mêmes sondées, a-t-on appris samedi à Rabat.

Le sondage a donné en tête Driss Benzekri, président de l'Instance équité et réconciliation (IER), et le souverain en deuxième position. Il a été mené auprès de 100 personnalités marocaines par Al Jarida Al Oukhra qui l'a publié dans sa dernière livraison.

"Le roi du Maroc est le garant des institutions et des libertés dans le pays, et par conséquent, il ne peut être en concurrence avec quiconque", a déclaré le conseiller du roi André Azoulay à Asharq Al Awsat, journal arabe édité à Londres et Casablanca.

"Oublier cette donnée (...) constitue une négation du moindre bon sens politique", a ajouté M. Azoulay.

"Il y a au Maroc un besoin urgent d'une loi qui organise les sondages", a déclaré samedi de son côté Saâd Al Alami, ministre des Relations avec le parlement, au journal marocain Al Alam. "Le roi du Maroc ne devait nullement être impliqué dans la concurrence pour le titre d'homme de l'année", a ajouté le ministre.

Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Nabil Benabdellah a estimé de son côté que "ce présumé sondage est une véritable méprise" et "a visiblement comme objectif la mauvaise foi et la volonté de nuire", dans des propos rapportés par l'agence marocaine Map.

Contacté par l'AFP, Toufiq Bouâchrine, rédacteur en chef d'Al Jarida Al Oukhra, souligne que son journal a posé la question - "Quelle est à votre avis la personnalité qui a marqué par son influence l'année 2005?" - à 100 personnalités. "Nous avons publié les résultats sans aucune intervention de notre part, et sans aucun commentaire", a-t-il affirmé.

"Notre enquête ne constitue nullement une atteinte à la personne du roi Mohammed VI", a souligné M. Bouâchrine. "Cette campagne médiatique montre le degré de conservatisme et d'enfermement de l'élite politique, non habituée aux sondages", a-t-il ajouté.

Source : AFP

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