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Agenda 2025 pour réaliser le Maroc souhaitable

Construire l’avenir en mobilisant tous les moyens du pays.L’Agenda 2025 est un ensemble de propositions pour que le Maroc souhaitable se réalise. Voici les plus grandes lignes de cette ambition nationale.

L’Agenda 2025 devra sanctuariser l‘ensemble des axes stratégiques et des réformes majeures autour desquelles se déploieront les politiques publiques du Maroc. Il s’agit de plusieurs pistes répondant à des problématiques liées au développement humain et qui pourront servir à nourrir la réflexion des décideurs et des acteurs politiques.

Ces pistes sont liées à la normalité politique, l’intégration à la société du savoir, les bases d’une économie compétitive et la bataille contre les exclusions. Plusieurs points sont indiqués dans le rapport pour consolider ce sentiment d’appartenance à la nation, notamment l’instauration d’un service national pour tous les Marocains et d’un espace de brassage qui impliquerait les jeunes dans de grands projets collectifs. On y explore aussi la possibilité d’instaurer le principe du vote obligatoire pour les élections communales et législatives à partir de 2009.

Une plus grande vigilance sur le contenu des enseignements devrait également être prise en considération afin qu’ils puissent transmettre les valeurs de citoyenneté, de tolérance et de démocratie par le canal de l’école. Les questions institutionnelles ont leur importance aussi. Différentes réflexions sont proposées dont la réflexion collective en matière de réformes constitutionnelles qui devrait se faire de manière plus approfondie et aussi l’organisation des grands débats citoyens sur les grands dossiers qui concernent la vie publique.

La corruption, ce phénomène qui sévit encore dans notre pays, fait partie des grandes réflexions de ce rapport qui préconise de ratifier la Convention des Nations Unies adoptée en 2005 ouvrant la voie à la mise aux standards internationaux de notre arsenal juridique en la matière. Sur le plan économique, on propose de refonder une économie compétitive en créant un cadre spécifique aux entreprises dont l ’activité repose sur la recherche et le développement. On propose également de renforcer la participation des Marocains Résidant à l’ Etranger en les encourageant à créer leurs entreprises ici-même au Maroc.

Refonder l’économie du monde rurale est une nécessité aussi. Selon le rapport, il est important de redéfinir la place de l’ agriculture et de renforcer, dans la durée, la part des nouvelles cultures compétitives, plus résistantes aux sécheresses et moins consommatrices d’eau.

La réforme fiscale a son rôle à jouer aussi à condition de rendre compatible les exigences de compétitivité internationale, d’ attractivité du territoire et de promotion de l ’investissement. Par ailleurs, un certain nombre de réflexions sont proposées pour le foncier à savoir l’intégration dans le marché des réserves foncières prisonnières de régimes particuliers et l’obligation de l’ immatriculation foncière. L’Agenda 2025 préconise d’autre part, de donner une plus grande importance au microcrédit en étendant et en variant les sources et les domaines de financement, en partenariat avec les banques.

En ce qui concerne le secteur de l’industrie et services, il faudrait capitaliser sur le programme Emergence et sur le plan Azur et leur donner toutes les chances de réussite en matière de création de richesses et emplois.

L’intégration du Maroc à la société du savoir passe, selon les recommandations de l’Agenda, par l’éducation, la culture et la formation. C’est pourquoi on propose de réunir toutes les conditions nécessaires à la réussite de la réforme en cours et de recentrer l ’école sur les savoirs fondamentaux. Le sport, souvent négligé, devrait trouver toute sa place dans les écoles et les universités.
Une large place devrait être donnée également à la culture dans l’éducation et les médias afin de valoriser le patrimoine et la production culturelle sous toutes ses formes.

Par rapport aux langues, le rapport est clair : apporter une solution cohérente à l équation linguistique dans notre pays, en se fondant sur les apports de l’arabe classique, de l’amazigh et de l’arabe dialectal, et exiger qu’à l’ horizon 2025, les diplômés de l’ université marocaine maîtrisent au moins deux langues étrangères.
Parallèlement, toutes les universités et les écoles du Royaume devraient se doter des nouvelles technologies de l’information. Le volet social compte un certain nombre de recommandations sur la lutte contre l’exclusion, la pauvreté et l’organisation des solidarités. Elles concernent les quartiers, les jeunes, les collectivités locales, la réorganisation territoriale, la couverture médicale…

Ghita Lamrani
Source : Aujourd'hui le Maroc

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