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La presse marocaine et Ariel Sharon


Si elle évoque largement l'hémorragie cérébrale dont a été victime le Premier ministre israélien mercredi, la presse marocaine commente avec mesure vendredi 6 janvier l'hospitalisation d'Ariel Sharon, placé en coma artificiel par ses médecins.

"Ariel Sharon a perdu sa dernière bataille, cette fois contre lui-même et contre la maladie", lisait-on jeudi dans le quotidien L'Economiste, proche des milieux d'affaires marocains. "D'abord c'est une crise internationale et surtout dans le monde arabe car l'ensemble des voisins d'Israël, y compris l'A0utorité palestinienne, avait confiance dans la capacité du Premier ministre à appliquer les décisions les plus difficiles et en particulier le retrait de Cisjordanie", commentait le journal économique.

"Le dernier combat de Sharon", titrait en première page le quotidien indépendant Maroc Soir.

"Le décès de Sharon ou la complication de son état de santé pourrait causer une crise politique avant les élections qui doivent se tenir le 28 mars en Israël", écrivait le journal, expliquant à ses lecteurs que, depuis la création du parti politique Kadima, "le bulldozer est devenu pour l'extrême droite et l'aile dure du Likoud un dictateur, un traître et un menteur".

"La dégradation de l'état de santé de Sharon risque de bouleverser la donne sur l'échiquier politique israélien et d'accroître l'incertitude au Proche-orient, déjà alimentée par les doutes sur la tenue des législatives prévues le 25 janvier dans les territoires palestiniens", affirmait le quotidien indépendant Aujourd'hui Le Maroc.

Le quotidien arabophone Attajdid, réputé proche du parti islamiste du PJD (42 députés au Parlement), titrait en première page sur "Israël en situation de crise".
En pages intérieures, sous le titre "Ariel Sharon le général des massacres", une caricature du Premier ministre israélien le montrait installé sur un char avec ce commentaire: "Pour Israël, je vais écraser tous les palestiniens".

Les autorités marocaines ne se sont livrées pour l'heure à aucun commentaire à la suite de l'hospitalisation dans un état grave du chef du gouvernement israélien.
Le Maroc avait suspendu ses relations avec Israël en octobre 2000 pour protester contre la politique de l'Etat hébreu après le déclenchement de la seconde Intifada. En août 2005, le roi Mohammed VI, président du comité Al Qods (Jérusalem), avait adressé un message de félicitations à Ariel Sharon qui venait d'entamer le processus de retrait dans la Bande de Gaza.

Source: Nouvel Obs

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