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Inondations : Laâyoune patauge

LAÂYOUNE, la capitale des provinces du sud, s’est retrouvée pratiquement isolée. A l’origine de cet enclavement, les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région depuis le 21 décembre dernier. La hauteur des eaux a atteint plus d’un mètre conduisant à la crue de l’oued Aoudri. Du coup, de nombreuses routes ont été bloquées, notamment la voie reliant Tan-Tan, Smara et Laâyoune, ou encore la route nationale reliant Tarfaya et Akhfennir.

Résultat, près de 400 camions et poids lourds transportant notamment des denrées alimentaires, ainsi que de nombreux autres véhicules légers se sont retrouvés totalement immobilisés. Pendant plus de deux jours, la population a été privée de nourriture de base telle que le lait et les légumes. Contactés par L’Economiste, des responsables du département de l’Equipement assurent qu’une cellule a été mise sur place. Dimanche matin, le tronçon de la route nationale numéro 1 reliant Tarfaya et Akhfennir a été réouvert à la circulation par une niveleuse. Mais pour les poids lourds uniquement, les voitures devront encore attendre. Les personnes malades ou blessées ont, elles aussi, été évacuées par la même voie. Des digues ont été formées pour stopper les infiltrations des eaux. Des opérations sont également menées pour éviter que les inondations ne touchent les zones à forte agglomération. Plusieurs habitants dénoncent le fait que les autorités n’aient pas été plus réactives. Certains ont même suggéré de faire appel au renfort de l’armée pour décongestionner la situation.

Cependant, les véritables opérations de secours ne seront possibles qu’après la baisse du niveau d’eau, selon de nombreuses sources. Selon Hassan Talbi, président de l’association des exploitants de barques de la pêche artisanale, cela fait quatre jours que la situation est bloquée. A l’heure où nous mettions sous presse, plusieurs dégâts matériels étaient à déplorer. Aucun chiffre n’a encore été avancé. «Les autorités, poursuit Talbi, sont dépassées et l’Equipement ne peut rien faire non plus. Il faut faire appel au renfort des Forces armées royales, notamment le bataillon du génie».

Source : L'Economiste

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