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Le Maroc a pris part en Israël au sommet de lancement d’une alliance contre l’Iran

La menace iranienne était fortement présente sur l’agenda du sommet de Néguev en Israël. Le Maroc partage également les mêmes préoccupations que les autres pays ayant pris part à la réunion mais sans oublier d’appeler à une solution du conflit israélo-palestinien.

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Les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, du Bahreïn, de l’Egypte, du Maroc et d'Israël. / Ph. Jacquelyn Martin - AP - Pool
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Israël a accueilli, dimanche et lundi, un sommet entre les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, des Emirats arabes unis, du Bahreïn, de l’Egypte, du Maroc et d'Israël. La réunion a été l’occasion pour les six pays d’examiner le lancement d’une «alliance» contre l’Iran, alors que la conclusion d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien est imminente avec ses conséquences politiques, financières et militaire pour Téhéran et ses relais dans la région, comme a affirmé samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell en marge du Forum de Doha, au Qatar.

Une échéance qui préoccupe, mais à des proportions différentes, les participants au sommet du Néguev ainsi que d'autres Etats de la région, comme l'Arabie saoudite. Le Maroc est également concerné par ce retour en force de Téhéran sur la scène internationale, à la faveur de la guerre en Ukraine. Le royaume s’est engagé, depuis presque quatre ans, dans la campagne menée par l’administration Trump contre l’Iran. Rabat avait rompu, le 1er mai 2018, ses relations diplomatiques avec l’Iran, arguant du soutien militaire de l’organisation chiite libanaise du Hezbollah, financée par le régime iranien, aux milices du Polisario.

Bourita : «Nous croyons en une paix complète et structurante»

Lors d’un point de presse animé, ce lundi, par les six ministres des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie d’Israël n’a pas caché l’objectif principal du sommet, organisé les 27 et mars dans le désert de Néguev. «L’alliance entre Israël et des pays arabes est un message fort destiné à l’Iran», a souligné Yaïr Lapid.

De son côté, Nasser Bourita a condamné l’attentat terroriste de la nuit dernière à Hadera ayant causé la mort de deux policiers, commise par deux Arabes-Israéliens, présentés comme proches de l’organisation Daesh. La réunion de Néguev «est la meilleure réponse à de telles attaques», a précisé Bourita.

Le ministre a expliqué que «la présence du Maroc (...) sur instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, est une confirmation des relations profondes liant les deux pays et la communauté marocaine à la communauté juive en Israël». «Notre présence est un message à notre peuple et à tous les peuples de la région et une confirmation de la dynamique positive et de notre conviction dans la paix basée sur les valeurs et les intérêts communs», a-t-il ajouté.

Outre les préoccupations iraniennes, le Maroc a exprimé au sommet de Néguev son appui à la solution de deux Etats au conflit israélo-palestinien. En marge de cette rencontre, le ministre marocain des Affaires étrangères, a eu des entretiens bilatéraux avec son homologue israélien, Yaïr Lapid. Le chef de la diplomate a émis le vœu que les six participants au sommet de Néguev puissent se réunir «dans un désert différent, mais avec le même esprit», une référence au Sahara marocain ?