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Siel 2008: Un bilan contrasté

Si l’on devait juger un Salon culturel par le nombre de ses visiteurs, tout porte à croire que la 14e édition du Siel a été un franc succès. En effet, une impressionnante foule était présente durant les deux derniers jours de l’événement.

La plupart des stands étaient bondés, et l’on avait du mal à y circuler, tellement la foule était compacte. De l’avis de plusieurs exposants, il n’y a jamais eu autant de visiteurs depuis l’ouverture de cette édition. A noter que les enfants sont venus en masse, comme en témoignaient plusieurs bus de transport scolaire garés devant l’entrée du Salon. Il y eut comme à l’accoutumée plusieurs tables rondes, ainsi que des rencontres-débats avec des auteurs de multiples horizons. Les thèmes débattus furent très variés, avec un public relativement intéressé. Parmi les stands des exposants, certains étaient littéralement pris d’assaut, tel le stand français. Ses organisateurs ont d’ailleurs été pleinement satisfaits de l’événement, aussi bien au niveau du flux de visiteurs que du nombre de ventes réalisées.

Pour d’autres exposants, le succès était également au rendez-vous, mais devait parfois être interprété différemment. A titre d’exemple, la délégation du Burkina Faso, dont c’est la première participation, s’est déclarée très impressionnée par le dispositif mis en place au Salon. Boukary Diallo, directeur de la bibliothèque nationale de Ouagadougou, a souligné que l’objectif de la délégation burkinabée était essentiellement à caractère promotionnel. Les auteurs et éditeurs d’Afrique sub-saharienne restant assez méconnus au Maghreb.
Pour d’autres exposants, le constat est plus amer. La maison d’édition syrienne Dar Aala Eddine, fidèle depuis toujours au Salon, a émis quelques bémols quant à son organisation. Le manque de panneaux indicateurs et d’ordinateurs est pointé du doigt.

La délégation belge de Wallonie-Bruxelles n’est pas contente non plus. Celle-ci a notamment déploré l’absence de représentants des universités.

Pour les visiteurs, le Salon souffrirait d’un manque de médiatisation. Plusieurs chauffeurs de taxis ne savent même pas où se déroule l’événement. L’affluence de la foule serait notamment due à la proximité de la mosquée Hassan II, qui a bénéficié de la visite de nombreux touristes, ce week-end.

Adam Berrada
Source: L'Economiste

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