Menu

Le Maroc pourrait investir davantage dans l'énergie nucléaire

Le Maroc pourrait bien décider d’investir davantage dans l’énergie nucléaire. « Toutes les options sont ouvertes, notamment en ce qui a trait à l’électronucléaire pour la production d’électricité et le dessalement de l’eau de mer », affirme Mohammed Boutaleb, ministre de l’Énergie et des Mines.

« Le Maroc encourage l’utilisation des technologies nucléaires à des fins pacifiques, et dans des secteurs vitaux, comme la médecine, l’agriculture, l’hydrologie et la recherche scientifique », ajoute le ministre hier, lors de la clôture de la conférence internationale organisée par le Groupement marocain de la technologie des réacteurs (GMTR).

Le GMTR avait déjà tenu de nombreuses rencontres nationales depuis 2001, mais il s’agissait de la toute première à caractère international. Des scientifiques du monde entier et des représentants de l’industrie se sont donc donné rendez-vous à Marrakech, afin de débattre de la situation énergétique du Maroc. La conférence s’est tenue en collaboration avec le Centre national de l’énergie, des sciences et techniques nucléaires (Cnesten).

Compétences réelles
L’importance accordée à l’électronucléaire dans l’approvisionnement énergétique du pays s’est retrouvée au cœur des préoccupations. « En effet, le Maroc dispose de compétences réelles dans le domaine. Cela se traduit par l’évolution des technologies des réacteurs », indique Chokri El Mahjoub, chercheur à la faculté des sciences de Kenitra, et membre du bureau GMTR. Mais le professeur admet qu’il faudra, avant tout, que l’État se dote de politiques claires en la matière « En ce moment, ces politiques demeurent très floues », déplore-t-il.

Plus de 150 spécialistes provenant de tous les continents ont participé à l’événement, qui a également permis de présenter les dernières technologies pour ce qui est des réacteurs à fusion et de longue durée.

Carte visite
Placé sous la tutelle du ministère chargé de la Recherche scientifique, le Cnesten est un établissement public à caractère scientifique et technique. Sa mission est de favoriser la recherche scientifique et les applications des techniques nucléaires, de préparer les bases technologiques nécessaires à l’introduction de l’électronucléaire, et de garantir le support technique à l’État en matière de sûreté et sécurité radiologique.

Le centre opère dans divers secteurs, à savoir la santé, l’industrie, l’eau, l’environnement, les mines et la géologie, l’agriculture et la sécurité radiologique. Actuellement, il dispose d’un premier réacteur nucléaire de recherche, dont la puissance est de 2MW.

Hanane Hassi
Source: L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com