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Thales remporte le marché de signalisation de la ligne Taourirt-Nador

Dans le cadre du plan de développement de l’ONCF prévoyant pour la période 2005-2009 d’investir quelque 17,5 milliards de dirhams, le groupe Thales(1) a annoncé avoir décroché un contrat de 14 millions d’euros pour la mise en œuvre de la signalisation ferroviaire de la ligne Taourirt/Nador.

Ce groupe français, un des leaders mondiaux des systèmes d’information critiques, mettra en place un système de signalisation basé sur des postes d’aiguillage informatiques qui seront installés dans les 8 gares de cette ligne longue de 117 kilomètres.

Pour la liaison Taourirt-Nador, l’ONCF a estimé le coût du projet à 2,56 milliards de dirhams. Les travaux d’aménagement de cette ligne ont démarré en avril 2005, et la date prévisible de mise en service serait juin 2008.

De gros chantiers attrayants
Fort de sa dimension internationale, le groupe Thales avait déjà travaillé au Maghreb, notamment en Algérie et en Tunisie, pour y installer le même type de matériel. «Ce contrat de sécurité, pour lequel nous étions en concurrence avec d’autres firmes françaises, va nous permettre de démontrer notre expertise, car nous savons que l’ONCF envisage d’autres appels d’offres pour ce type d’activité», explique M. Honoré, responsable du siège de Thales Maroc.

En effet, l’ambitieux plan de développement 2005-2009 de l’ONCF prévoit la mise à niveau et l’optimisation du réseau ferroviaire marocain dans son ensemble. D’autres grands chantiers d’envergure, tels que la construction de la liaison Tanger-Port Méditerranée (coût du projet estimé à 2,8 milliards de dirhams) ou celle de Sidi-Yahia/Mechraâ-Bel-Ksiri (une peu plus de 1 milliard de dirhams), devraient, eux, être achevés en principe courant 2008.

«L’ONCF est un client avec un gros potentiel; nous avons récemment soumissionné pour un appel d’offres dans le domaine de la sécurité pour le site Tanger Med, et nous attendons la réponse», poursuit le représentant français de Thales au Maroc. Thales Maroc s’est installé à Rabat en début d’année et ne cache pas sa volonté de s’implanter sur le marché marocain dans ces trois secteurs d’activité de prédilection que sont la défense, l’aérospatiale et la sécurité. «Nous avons plusieurs contrats avec les Forces armées royales pour différents équipements militaires, et nous venons de gagner un contrat de la RAM pour l’installation de l’IFE, puis nous sommes en charge des nouvelles cartes d’identité marocaines, un très gros chantier», a détaillé Honoré. L’ONCF s’impose en effet comme un client d’envergure, avec les chantiers qu’il a démarré dans l’ensemble du Royaume. Les entreprises, tant nationales qu’internationales, ne cachent pas leur intérêt pour ce type d’entreprise prête à investir beaucoup d’argent dans des travaux de mise à niveau de qualité. «Les 17,5 milliards de dirhams que nous avons débloqués pour le plan cadre 2005-2009, correspond à l’ensemble des fonds investis dans l’Office ces 20 dernières années», a expliqué le président de l’ONCF, Mohammed Rabie Khlie, qui, en quelques années, tente, à l’image de l’ensemble des secteurs du Maroc, de rattraper le temps perdu.

(1)Présent dans 50 pays et employant 68.000 collaborateurs, dont 22.000 chercheurs qualifiés

Najlae Naaoumi
Source: L'Economiste

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