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Axa exploitera bien une plate-forme offshore à Casablanca

L’assureur Axa a tenu un séminaire international de presse dans la région parisienne du 20 au 22 juin. Il a réuni des journalistes de publications spécialisées, venant des pays du pourtour méditerranéen, d’Allemagne et de Suisse. Parfois très technique, ce séminaire n’en est pas moins un vecteur de communication en direction de tous les pays d’implantation du leader français de l’assurance qui compte 9 millions de clients et un réseau de 36 000 personnes dont 12 000 collaborateurs salariés.

C’est le président du directoire, Henri de Castries, qui en a été l’animateur. Les indicateurs de l’activité mondiale pour 2006 en disent long sur la solidité du groupe. L’activité locale (France) a progressé de 11 %, l’activité externe (filiales étrangères) de 20%. Le résultat s’est accrû de 20% et le cours boursier de 15 %. Les objectifs à l’horizon 2012 sont très élevés. Le groupe français compte multiplier le chiffre d’affaires par deux et le résultat opérationnel par trois. Son ambition n’est donc pas seulement de faire mieux, mais de devenir «la société préférée». Cela vise autant les clients, les collaborateurs que les actionnaires.

De Castries reste ferme devant les syndicats
Axa Maroc, la filiale, compte déjà parmi les plus grosses entreprises d’assurance du pays et la maison-mère, qui contrôle désormais l’intégralité du capital après le rachat des parts d’Ona, n’en est plus que satisfaite. Le pays est d’ailleurs choisi comme un champ de croissance pour l’offshoring. Henri de Castries a levé à ce sujet les ambiguïtés : Axa installera une plateforme offshoring à Casablanca. Le président du directoire l’a martelé avec fermeté. «Ce n’est ni une délocalisation, ni une suppression d’emplois», avance-t-il. En effet, il s’agit uniquement de postes qui ne seront pas renouvelés après les départs en retraite. «Il y aura plus de commercial et moins d’administratif en France», ajoute-t-il. Chose que les partenaires sociaux n’ont visiblement pas comprise dans un contexte marqué par les délocalisations vers des pays à bas coût. Il n’en reste pas moins qu’Axa garde le cap sur l’objectif affiché : plus de proximité, plus de préoccupation de la satisfaction des clients, plus de profitabilité. «Il faut oser se fixer une ligne de conduite. Si on écoutait ceux qui refusent d’avancer, on en serait encore à construire des diligences et à s’éclairer à la bougie», conclut M. de Castries, une figure du monde des affaires dans l’Hexagone, qui reste convaincu de la pertinence de son projet d’entreprise.

Noreddine El Abassi
Source: La Vie Eco

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