Ryanair ouvre deux nouvelles lignes vers le Maroc

Les compagnies low-cost se lancent hors d'Europe. Deux mois après le lancement de Transavia, la low-cost d'Air France qui dessert Oujda et Agadir au départ de Paris, Ryanair a annoncé hier le lancement de deux lignes à destination de Fès et de Marrakech, au Maroc. Trois vols seront assurés chaque semaine à partir du 30 octobre au départ de Marseille. L'objectif est de transporter 60 000 passagers par an pour un chiffre d'affaires de 2,6 millions d'euros. Cette ouverture de ligne n'a exigé aucun investissement puisque la compagnie irlandaise utilisera les avions utilisés jusqu'ici sur les lignes vers Malmö en Suède et Bournemouth en Angleterre qui vont fermer.

Accord de ciel ouvert

Le Maroc n'attire pas seulement Easyjet qui devra faire face à la concurrence d'Air France, de Transavia, de Royal Air Maroc et de sa compagnie low-cost Atlas Blue.

« Ces destinations se développent d'autant plus qu'elles attirent une clientèle touristique, commente Didier Bréchemier, consultant chez Roland Berger. Les compagnies obtiennent facilement des créneaux horaires en affrétant des vols en dehors des périodes de pointe des aéroports les plus saturés, ce qui n'est pas le cas de Marseille. »

Pour ouvrir ces deux nouvelles lignes, Ryanair a dû attendre la signature d'un accord de ciel ouvert entre l'Europe et le Maroc. Il permet à toutes les compagnies européennes de se poser au Maroc en fonction des créneaux horaires disponibles et non aux seules compagnies nationales dans le cadre d'accords bilatéraux. En France, seul Air France faisait jusqu'ici la navette entre les deux pays.

Profitant de la signature de cet accord européen, Ryanair a ouvert dès 2006 une ligne entre Londres et Marrakech. Les deux lignes marseillaises ont été ouvertes à la réservation dans la foulée, mais se sont heurtées à la lenteur du processus de ratification de l'accord en France. Les billets ont donc dû être retirés de la vente et remboursés aux clients. Une instruction est actuellement en cours, des passagers ayant porté plainte pour publicité mensongère.

La compagnie attend avec impatience l'accord de ciel ouvert avec la Tunisie, qui pourrait être signé l'an prochain, mais assure qu'elle s'y reprendra à deux fois avant de se lancer.

Source: Le Figaro