Menu

Carburants: Pas de hausse des prix à la pompe

Les prix du pétrole s’embrasent. Le baril s’est envolé à 77,24 dollars, jeudi 26 juillet sur le marché new-yorkais. En dépit de l’augmentation des réserves d’essence aux Etats-Unis la semaine dernière, les cours restent soutenus par la robustesse de la demande mondiale et les tensions géopolitiques au Nigeria, premier producteur africain de brut.

Les experts internationaux citent également la menace que fait peser la saison des ouragans sur les installations pétrolières du golfe du Mexique.
L’envolée de l’or noir pose l’inéluctable question de l’indexation. Le gouvernement la répercutera-t-il sur les prix à la pompe? Non, si l’en croit Rachid Talbi Alami. Le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales déclare à L’Economiste qu’«il n’y aura pas d’augmentation du prix du carburant à la pompe».

Pour étayer ses propos, Talbi Alami évoque «un exercice difficile et le souci de ne pas trop entamer le pouvoir d’achat de la population». De plus, ajoute le ministre délégué, «une hausse du prix du carburant entraînera certainement des augmentations en chaîne». Faire jouer l’indexation suppose aujourd’hui, assure Talbi Alami, 2 DH de plus à la pompe.

Autant dire que c’est la Caisse de compensation qui est remise en branle pour supporter la différence. Le recours aux subventions est donc toujours d’actualité. Que faut-il penser? Rappelons que pour 2007, la Caisse doit supporter plus de 14 milliards de DH tous produits confondus.

Auprès de la Fédération de l’énergie, c’est un tout autre son de cloche. Son président Abdellah Alaoui estime que «les prix à la pompe devraient être augmentés». Il explique que la répercussion s’impose parce que la hausse du prix du baril a déjà dépassé le taux de 2% prévu par le système d’indexation.
Mais pour des considérations politiques, le gouvernement peut en décider autrement. D’ailleurs, même pour le pain, marché normalement libre, Talbi Alami, avait obtenu des patrons-boulangers de revenir sur leur décision d’augmenter les prix.

«Il ne faut pas oublier que nous sommes en période électorale. Toute décision d’augmentation «impactera» la consommation des ménages qui sont d’abord des électeurs dans ce contexte», confie un industriel de la place.
Signalons que, depuis l’application du système d’indexation, les prix à la pompe ont connu 2 baisses. La première en octobre 2006, et la seconde en janvier 2007. Le système d’indexation prévoit la répercussion de toute baisse ou hausse des prix des produits pétroliers sur le marché international. Selon la formule retenue, le prix à la pompe est modifié dès que les variations atteignent 2%.

Naoufal BELGHAZI
Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com