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Tanger: Les Espagnols veulent investir dans l’agriculture locale

Forte d’une délégation d’une douzaine de membres, la délégation de responsables de la région du Bajo Guadalquivir (Espagne) n’a pas manqué de s’intéresser au secteur agricole dans la région nord.

En visite à Tanger, la semaine dernière, les responsables espagnols ont été séduits par les potentialités du secteur agricole marocain, mais surtout par les perspectives qu’ouvre l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis. “Devant les contraintes communautaires en matière agricole, il est devenu obligatoire pour nous de chercher de nouveaux débouchés”, note un responsable agricole dans la Junta de Andalucia. “Et la possibilité de pouvoir investir au Maroc et de voir des marchés tels ceux des Etats-Unis s’ouvrir à nous est un plus et non des moindres”, affirme de son côté Javier Peñarroyo, président de la Fédération des agriculteurs de la région du Bajo Guadalquivir.

La délégation espagnole était composée de représentants de onze municipalités espagnoles des provinces de Cadix et de Séville qui sont liées par un accord de coopération et d’amitié avec la mairie de Tanger. Cet accord avait été reconduit en janvier dernier. Entre autres aspects, l’accord incluait l’aspect agricole. Mais ce n’est qu’avec l’ouverture du dossier de la Sodea et de la Sogeta et la possibilité d’investir dans le domaine agricole que les regards espagnols se sont tournés vers le Nord du Maroc et que cette clause de l’accord, qui pourtant semblait annexe, a pu être re-dynamisée.

Il est à noter que cette visite qui n’avait qu’un caractère de prospection permet de jauger de l’intérêt que suscite le secteur agricole marocain en Espagne. Déjà, des investissements de longue date ont été consentis, en particulier à Larache et à Agadir. Ces zones constituent, selon un observateur espagnol, une arrière-boutique des productions de la région d’Almeria, le plus grand «vivier» de toute l’Europe. C’est en effet à Almeria que la culture de la fraise et de la tomate hors saison s’effectue. Et la production marocaine permet de remplir les creux entre saisons.

Ali ABJIOU
Source : L'Economiste

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