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Hausse des tarifs pour la traversée du détroit

Le mois de juillet risque d’être chaud au niveau du détroit. Les compagnies maritimes ont annoncé une augmentation de 30% en moyenne des prix des billets, et ce à partir du 1er juillet prochain. Toutes les lignes maritimes en partance de Tanger sont concernées, Algésiras, Tarifa et même Sète et Gênes.

Le billet passager passera de 400 à 540 DH en moyenne, alors que pour le véhicule, il sera majoré de 500 DH, pour passer de 1.100 à 1.600 DH. Selon les opérateurs maritimes, la hausse s’explique essentiellement par la flambée du carburant. Mais l’impact risque de peser lourd sur le budget des MRE de retour au pays. L’année passée, ils étaient pas moins de 2 millions à effectuer la traversée avec quelque 400.000 véhicules. Chiffre qui s’inscrit d’ailleurs en progression de 4 à 5% par saison. C’est la plus-value offerte aux compagnies maritimes. Surtout que la campagne de transit n’est qu’à ses débuts.

Pour le moment, à peine quelque centaine de voitures qui ont déjà assuré la traversée du port d’Algésiras vers celui de Tanger. Ce n’est que vers début juillet que la vitesse de croisière sera atteinte. Entre-temps, le dispositif d’accueil continue de se mettre en place. C’est en effet le 1er juillet qu’une aire de repos équipée et ombragée sera mise en place au sein du port de Tanger, une première. En parallèle, les surfaces ombragées seront étendues, promet l’Agence nationale des ports. Mais l’opération sera menée en préparation de la phase retour qui démarre vers fin juillet. Autre problème récurrent, la coïncidence du transit MRE avec la campagne TIR. Cette année, il est envisagé l’affrètement d’un navire Ro-Ro dédié au transit des marchandises. Et ce à partir du mois de juillet. L’objectif est de mettre en place deux circuits parallèles, avec comme consigne de ne pas laisser de camions TIR en attente.
Un autre détail délicat à régler pour les responsables reste la coordination lors des accostages. Il n’est pas rare de voir en effet plusieurs navires arriver au port en même temps, d’où des attributions de ponts d’accostage à la volée. Le décalage est plus long avec les bateaux reliant Tanger à Sète et Gênes dont les retards sont fréquents. De sorte que des perturbations des files d’attente risquent d’intervenir avec la mise en service de bateaux plus rapides. L’interchangeabilité des billets qui entrera en service du 30 juin au 10 septembre permettra de réduire les dommages.

Ali Abjiou
Source: L'Economiste

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