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Le FMI appelle le Maroc à assouplir plus son régime de change

Ayant récemment conclu les consultations de l'année 2008 au titre de l'article IV avec notre pays, le Conseil d'administration du Fonds de Dominique Strauss-Kahn a une nouvelle fois émis ses appréciations des contours généraux du système économique et financier du Maroc.

D'emblée, les administrateurs du Fonds annoncent la couleur en prédisant que les «perspectives d'évolution restent favorables» et ce, malgré une conjoncture mondiale difficile. Ils attirent tout de même l'attention sur les principaux risques planant sur ces perspectives, et qui pourraient naître de d'une nouvelle hausse des cours des matières premières sur les marchés internationaux. Même son de cloche lorsqu'il a été question d'aborder les finances publiques. Les efforts du Maroc sont à saluer, puisqu'à court terme le pays a pu dégager «la marge de manœuvre nécessaire pour absorber l'impact de l'envolée des prix mondiaux sur les produits subventionnés sans compromettre la stabilité macroéconomique», indique le FMI dans sa note d'information.

Néanmoins, en tête des priorités, c'est la Caisse de compensation et le système des subventions qui reviennent pour voler la vedette. D'ailleurs,DSK qui était en visite au Maroc, a bien souligné qu'il fallait bannir la compensation généralisée. Le Fonds note «le caractère régressif du système de subventions actuel», et met en avant « les coûts d'opportunité considérables, sous forme d'investissements publics et de dépenses d'éducation auxquels il faudrait renoncer». En parallèle, la même source tire la sonnette d'alarme sur la nécessité d'un «rééquilibrage plus ambitieux des finances publiques», soulignant que le fait d'avoir un système financier solide est une condition sine qua non pour le Maroc afin de basculer, à moyen terme, vers un régime de change plus souple. Par ailleurs, le FMI convient que «le rattachement du dirham à un panier de monnaies a ancré la stabilité macro-économique, et que sa parité semble globalement compatible avec les paramètres économiques fondamentaux». Ici, ils appellent à un approfondissement des marchés monétaires et de change, et encouragent les autorités marocaines du marché financier à œuvrer plus encore pour que la libéralisation du compte capital «se poursuive à un rythme comparable à celui menant à un taux de change plus flexible», précisent-ils. Enfin, le Fonds recommande au Maroc de renforcer sa politique de libéralisation du commerce en apportant une attention soutenue et particulière à la réduction des droits de douane du régime général.

Meriem Allam
Source: Le Soir Echos

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