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ALE: Pâtes alimentaires et couscous mis à mal

Importés des Emirats Arabes Unis, de Tunisie et d’autres pays arabes, des pâtes alimentaires et des semoules pour la préparation du couscous, un des plats nationaux, ont fait leur apparition sur le marché depuis quelque temps.

Dérivés du blé, ces produits importés sont proposés à des prix moins chers à la grande appréhension des entreprises de transformation basées au Maroc. Inquiets, le sont aussi, les semouliers et les minotiers qui sont les fournisseurs locaux de la matière première (semoule de blé dur). Les pays arabes exportateurs profitent des termes d’accords bilatéraux signés avec le Maroc durant les années 90, notamment en 1995 et 1996, déclare Youssouf Zahidi, président de l’association des semouliers. Les accords dans le domaine agroalimentaire incluent les produits dérivés du blé. Estimant que la situation est “préoccupante”, les professionnels du secteur se sont penchés sur la question. C’était lors d’une récente réunion à Casablanca entre semouliers et minotiers.

Une réunion à laquelle ont participé des experts internationaux qui représentent des organismes de stockeurs céréaliers au niveau mondial. La réunion était destinée à prendre compte du bilan international et de la production de blé tendre et de blé dur et du maïs aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, explique le président des semouliers. Les minotiers et les semouliers se sont également penchés sur la situation actuelle du secteur au Maroc. Le premier problème soulevé est celui de l’ouverture des frontières pour les produits dérivés du blé tels les pâtes, les semoules, le couscous et autres, ajoute Zahidi. Principal grief, Les semouliers et les minotiers nationaux importent le blé avec une taxation au port équivalente à 95%. Contre autour de 5% pour les entreprises arabes récemment introduites au Maroc et importatrices de ces produits, indique Zahidi.

La situation des minotiers et des semouliers au Maroc est de loin différente, précise Zahidi. Les unités industrielles marocaines de transformation de blé en produits alimentaires s’approvisionnent auprès des minotiers et des semouliers locaux. Ces derniers s’en trouvent au départ pénalisés avec un coût de revient excessif de la matière première. Le prix du blé est exorbitant au Maroc et c’est ce qui rend notre production particulièrement chère en comparaison avec ces produits importés. Maintenant ces produits s’importent à des prix encore plus bas que ceux proposés par les entreprises locales.

Source : L'Economiste

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