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Le FMI presse le Maroc de resserrer sa politique économique

Le Fonds monétaire international (FMI) a conseillé au Maroc de resserrer sa politique économique et de réduire la masse salariale pour éviter de se voir imposer un "ajustement structurel", a assuré jeudi un quotidien marocain.

Une délégation du FMI en mission au Maroc a attiré l'attention des responsables sur "l'aggravation du déficit budgétaire, la destination des recettes des privatisations, l'augmentation de la masse salariale - estimée à 12% du PIB - et la faiblesse du taux de croissance", a indiqué Aujourd'hui Le Maroc (indépendant).

Contactée jeudi par l'AFP, une responsable du ministère marocain des Finances a confirmé qu'une délégation du FMI a visité le Maroc du 22 au 30 novembre dernier, mais assuré qu'il s'était agi d'une "mission intérimaire tout à fait normale" - aucunement liée à une perspective de programme d'ajustement du FMI.

Selon Aujourd'hui le Maroc, le FMI reprocherait à Rabat d'utiliser l'argent des privatisations dans des dépenses de fonctionnement "au lieu des projets d'investissement qui peuvent avoir un impact positif sur la croissance".

Selon ce quotidien, le FMI envisagerait même de "réinscrire le Maroc sur la liste des pays à soumettre à un programme d'ajustement structurel" si des réformes ne sont pas engagées dans les cinq prochaines années.

Le quotidien marocain des milieux d'affaires, L'Economiste, avait déjà tiré la sonnette d'alarme le 4 janvier dernier, assurant que le recours aux privatisations pour financer les déficits budgétaires plaçait le ruyaume devant la menace d'un nouveau programme d'ajustement structurel du FMI.

"Au moment où les poches sont vides, on vend une belle entreprise", avait écrit ce journal à propos de la récente privatisation de Maroc Telecom, ajoutant que "depuis des années, l'Etat assouvit ses besoins avec des privatisations et ne demande plus aux parlementaires d'augmenter les impôts".

Un programme d'ajustement du FMI, appliqué au Maroc de 1982 à 1992, a été considéré comme responsable d'une grave détérioration de la situation des catégories les plus démunies de la population.

Source : AFP

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