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Le Maroc réalise une croissance de 3, 5 % en 2004

L'économie marocaine a réalisé un taux de croissance de 3,5 % en 2004 et jusqu'à fin janvier 2005. C’est en tout cas ce qu’a annoncé lundi le ministre des Finances et de la Privatisation, M. Fathallah Oualalou lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats macroéconomiques provisoires au titre de l'année écoulée et rapportée par la MAP.

M. Oualalou attribue cette performance principalement au secteur agricole, dont la production céréalière avait atteint 83 millions de Quintaux, au BTP où les concours bancaires alloués au secteur ont progressé de 14,7 % à fin novembre 2004, à l'industrie manufacturière, dont l'indice de production a augmenté de 2,5 % au terme du 1er semestre, au secteur minier, à la consommation d'électricité qui a augmenté de 7,1 %, ainsi qu'au secteur touristique qui a enregistré une progression de 18 % des nuitées et à la progression de 9 % du nombre de certificats négatifs délivrés. Au niveau de la demande, cette croissance, a dit le ministre, a été soutenue par la consommation induite notamment par l'amélioration des revenus agricoles et des salaires servis dans la fonction publique, l'amélioration de l'investissement (24 % du PIB), et l'épargne nationale qui s'est maintenue à un niveau satisfaisant autour de 25,3 % du PIB, ajoutant que l'inflation s'est stabilisée à un niveau inférieur à 2 %, soit le niveau moyen enregistré depuis 1998 et que le taux de chômage s'affiche en baisse (passant de 12,3 % à 10,9 % entre le 3ème trimestre 2003 et celui de 2004).

S'agissant des échanges extérieurs, M. Oualalou a indiqué qu'ils ont été marqués par la consolidation de la position du Maroc avec la réalisation d'un excédent au niveau du compte courant de la balance des paiements qui a atteint près de 1,3 pc du PIB. Cette évolution positive, a expliqué le ministre, est due à la hausse de 10 % des recettes touristiques (3,1 Milliards DH) par rapport à 2003 et à la progression de 7,1 % des transferts des MRE (37,1 milliards DH).
Cependant, relève le ministre, les échanges commerciaux ont été marqués par un creusement du déficit commercial de près de 34 % résultant d'une forte augmentation des importations (+14,1 %/155,3 milliards DH) et une progression modérée des exportations(+2 %/85,5 milliards DH).

En ce qui concerne les finances publiques, M. Oualalou a souligné que la situation provisoire des charges et ressources du Trésor au titre de l'année 2004 fait ressortir un déficit budgétaire de près de 3,2 %. Hors recettes de privatisation, ce déficit, a-t-il expliqué, s'établit à 4,4 % du PIB contre une prévision initiale de 5,7 % de la loi de finances.

Concernant les orientations économiques du Royaume en 2005, M. Oualalou a souligné qu’elles résidaient essentiellement dans la relance de la croissance économique (notamment à travers l'optimisation de l'investissement public, l'accompagnement de la mise en oeuvre des mesures d'encouragement de l'investissement et la participation à la réflexion sur une nouvelle stratégie industrielle), ainsi que la consolidation du cadre macroéconomique (maîtrise du déficit et amélioration des conditions de financement du Trésor).

Il s'agira également, a-t-il ajouté, de l'accompagnement des réformes structurelles (notamment les régimes de retraite et l'AMO, les nouveaux statuts de Bank Al-Maghrib, le projet de la nouvelle loi bancaire), de la modernisation de gestion du ministère des Finances (gestion des ressources humaines et consolidation de la déconcentration) et de la bonne gouvernance à travers la mise en place de mécanismes de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption, la réforme du contrôle de la dépense publique et l'adoption d'une démarche de programmation pluriannuelle sur trois ans en vue d'inscrire le plan d'action stratégique dans une vision temporelle à moyen terme.

Source : Wanadoo.ma

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