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Le low-cost s’ouvre à une 2ème compagnie au Maroc

C’est demain, mardi 27 décembre, que le projet de la nouvelle compagnie marocaine low-cost sera dévoilé. Jusqu’à présent, aucune information ne filtre, particulièrement en ce qui concerne l’identité visuelle. Le montage financier et le business-plan seront rendus publics le même jour. Les actionnaires sont par contre connus. Il s’agit, pour la partie marocaine, de Guy Marrache, président de Holidays Services, une des agences de voyages sélectionnées pour le tourisme interne et de Ahmed Benabbès Taârji.

Le partenaire étranger de la société d’investissement aérien est TUI, un des plus grands tour-opérateurs mondiaux. L’association avec un aussi important acteur du monde du tourisme marque un bon point pour le Maroc. TUI, entreprise allemande, est en effet un des plus grands groupes de tourisme au monde et est présent dans toute l’Europe. Il possède des agences de voyages, des hôtels, des compagnies aériennes, des bateaux de croisière et des magasins. Le tour-opérateur, qui était au départ un groupe industriel et de transport (Preussag AG), possède la compagnie charter Britannia Airways et la low-cost Thomson Holidays. Il est également propriétaire du groupe français Nouvelles Frontières qu’il a racheté en 2002. Depuis le début de l’année,TUI AG occupe le cinquième rang mondial des compagnies maritimes grâce à la prise de contrôle du canadien CP Ships. La nouvelle compagnie low-cost devrait, théoriquement, bénéficier du réseau du géant allemand pour drainer une forte clientèle sur le Maroc. Elle démarrera ses activités au premier semestre 2006. La prise de participation d’un géant de cette taille dans une entreprise aérienne marocaine est un gage supplémentaire de la bonne perception du Maroc dans le domaine touristique. Et de celui des transports boosté par la libéralisation du ciel et la toute récente signature de l’accord Open-sky avec l’Union européenne.

Ce sera la seconde compagnie low-cost national, après Atlas-blue qui clôt une année d’activité avec des résultats jugés “conformes aux prévisions”. Au terme de l’exercice 2004-2005 (fin octobre), la low-cost avait transporté 820.000 passagers et réalisé un chiffre d’affaires de 970 millions de DH. “Nous avons réalisé une grande avancée en ce qui concerne le positionnement de la marque”, affirme Zouheir Elaoufir, le président du directoire. L’appartenance au groupe Royal Air Maroc est aussi un avantage de taille. Aucune crainte n’est exprimée quant à l’arrivée d’une compagnie sur le même créneau.
La concurrence est, bien au contraire, “un facteur d’émulation pour l’industrie aérienne et pour l’ensemble des secteurs de façon générale”. Une condition cependant, et de taille:“cette concurrence, quelle que soit son origine, doit obéir aux règles d’équité et de transparence”, souligne Elaoufir. Le plus grand bénéficiaire reste incontestablement le client. L’émulation se traduira probablement par une amélioration de la qualité et une baisse des prix.

Amale DAOUD
Source : L'Economiste

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