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Les thermes de Moulay Yacoub sur les traces d’Aix-les-Bains

Les visiteurs des nouvelles thermes de Moulay Yacoub peuvent se réjouir. Le jumelage scellé il y a 14 ans entre cette station thermo-médicale et celle d’Aix-les-Bains (France) prend un virage nouveau. En effet, une réflexion bilatérale est menée actuellement afin d’enrichir l’offre de la station thermale de Moulay Yacoub.

Située à 22 kilomètres au nord-ouest de Fès, au creux d’une vallée entourée de montagnes dénudées, cette station a été construite, dans les années 90, selon les normes internationales du thermalisme. Mais les prix pratiqués n’incitent pas trop les curistes. Seulement 40.000 entrées sont enregistrées annuellement. Il faut dire que les professionnels du tourisme n’ont pas suffisamment intégré dans leur stratégie ce produit particulier. Lequel pourrait faire de la province un pôle régional touristique de grande envergure.

Aujourd’hui, les responsables de la «Sothermy», filiale de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) chargée de la gestion de la station, veulent s’inspirer de l’expérience française. Et c’est à l’invitation de Ahmed Benseddik, directeur général de Sothermy, que les responsables des thermes nationaux de la ville française se sont rendus à Fès. Pour Jean-François Michel, le directeur général, le thermalisme est un puissant vecteur de développement social et économique. La médecine thermale a en effet un grand potentiel. «En France, plus de 500.000 personnes recourent au thermalisme pour se faire soigner, dont 30.000 à Aix-les-Bains». A noter que cette ville de la région Rhône-Alpes compte seulement quelque 30.000 habitants. Et elle en reçoit autant rien que pour le thermalisme.

Les partenaires français veulent bien partager leur expérience en ce domaine. L’objectif étant de travailler étroitement sur la formation pratique du personnel de soins, l’enseignement théorique, l’assistance en matière de techniques d’hygiène, l’exploitation des résultats de la recherche avec l’aide du centre de recherche thermal français. Benseddik affiche aussi l’ambition d’asseoir surtout «un partenariat intelligent». La nouvelle charte de coopération entre les deux stations prévoit, par ailleurs, plusieurs visites d’équipes médicales et d’assistance.

Reste à signaler que rares sont les médecins qui prescrivent à leurs patients des cures thermales, notamment pour la prévention des maladies chroniques -rhumatologie, dermatologie et ORL. Une action de sensibilisation à cet égard serait d’un grand apport. L’opération de promotion devra concerner également les professionnels du tourisme ainsi que les éductours.

1.000 DH la cure

Sur le plan médical, le prix d’une cure ORL qui coûte 1.000 DH par semaine est modique par rapport à celui affiché par une clinique ou un centre hospitalier. Actuellement, la direction tente d’instaurer une tradition liée au tourisme de santé. Pour cela, elle a diversifié sa panoplie d’activités. Les curistes peuvent s’offrir des séjours de remise en forme, ainsi qu’un ensemble de services parallèles de relaxation et de balnéothérapie dispensés par une équipe spécialisée en hydrothérapie et esthétique.

Youness SAAD ALAMI
Source : L'Economiste

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