Maroc - Législatives 2007 : Moins de 10% de participation à 13 heures

Pour «justifier» cette réalité, certains dénoncent le choix du vendredi (jour de prière) alors que d’autres assurent que les citoyens seront plus nombreux à partir de 17 heures. Curieusement, personne n’évoque la conduite (et la gestion) calamiteuse de la campagne électorale par les formations politiques et qui s’est achevée jeudi 6 septembre 2007 à minuit.

Ici et là, à Casablanca, Rabat, Tanger ou encore Marrakech, en centre-ville où dans les quartiers périphériques, la population manifeste peu d’intérêt à un «évènement majeur», selon les dires de l’Etat, afin de «renforcer le processus démocratique en cours », mains vécu comme un «non évènement» par la majorité des citoyens. Ainsi, la très faible participation au scrutin législatif n’est que la traduction de l’expression (politique) du plus grand nombre.

Alors que beaucoup spéculaient (et spéculent toujours) sur les chances du parti PJD (Parti de la Justice et du Développement) de «scorer» lors de ce scrutin, la donne à la mi-journée est l’abstention record. On risque d’être loin, bien loin, des 70 % comme taux de participation, avancés par des ministres tel que Abderrahim Harrouchi, ministre du Développement social.

Faible taux de participation rime-t-il avec fort taux pour le PJD ? On pourrait le penser tant les troupes de Saâd Eddinne Othmani sont disciplinées. «L’électorat du PJD a la particularité d’être fidèle, engagé et consciencieux. Il ne fait pas de doute qu’il feront le plein de leur captal voix», déclare un observateur averti de la vie politique marocaine. C’est aussi la crainte majeure des états-majors de l’Istiqlal, de l’USFP, du RNI ou du PPS, qui militent pour la reconduction de la coalition gouvernementale actuelle.

Rachid Hallaouy
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