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Maroc: gouvernement ou opposition, l'USFP réuni pour trancher

Les socialistes marocains de l'USFP étaient réunis jeudi à Rabat pour trancher sur leur participation au gouvernement du Premier ministre désigné du Maroc, Abbas El Fassi, ou un retour dans l'opposition, a constaté un journaliste de l'AFP.

La tendance générale est à la participation au cabinet que M. El Fassi, chef du parti conservateur Istiqlal, cherche à mettre sur pied, a-t-on appris auprès de nombreux membres du Conseil national, le "parlement" de l'Union socialiste des forces populaires (USFP).

"Les électeurs ont adressé un message à l'USFP", a admis dans un discours introductif le premier secrétaire du parti, Mohamed El Yazghi.

Les socialistes de l'USFP, arrivés en tête des partis en lice lors des législatives de 2002, ont chuté à la cinquième place en 2007, devenant ainsi les grands perdants du scrutin du 7 septembre.

"C'est un message de reproche et non pas une punition", a poursuivi le premier secrétaire. "Mais aussi dur que puisse être ce message, il ne doit pas nous amener à couper nos liens avec la Koutla (bloc) démocratique et avec la majorité" sortante, a-t-il déclaré.

La majorité sortante regroupe les trois partis de la Koutla démocratique - coordination créée en 1992 regroupant l'Istiqlal, l'USFP et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) -, le Mouvement populaire (MP) et le Rassemblement national des indépendants (RNI), deux partis du centre droit.

A l'ouverture de la réunion, un groupe de socialistes a diffusé un communiqué où il fait porter la responsabilité des mauvais résultats électoraux de l'USFP au bureau politique.

Le découpage électoral et le mode de scrutin de listes à la proportionnelle empêchent tout parti politique marocain d'obtenir la majorité absolue, d'où la nécessité de coalitions pour gouverner.

Le Conseil national devait annoncer sa décision sur la participation au gouvernement dans la soirée de jeudi, après la rupture du jeûne en ce mois de ramadan.

Si l'USFP décide d'aller dans l'opposition - choix peu probable -, l'une des options qui resteraient à M. El Fassi pourrait être d'inviter les islamistes du Parti justice et développement (PJD) à faire partie de son cabinet.

Source AFP

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