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La rupture des décideurs politiques marocains est toujours attendue

Rupture. Aujourd’hui, ce terme est dans toutes les bouches des décideurs politiques marocains. En effet, il n’y a pas un ministre (ou un haut commis de l’Etat) qui n’emploie pas «la rupture» dans son discours officiel. Rupture dans la manière de gouverner, rupture, dans le fonctionnement des institutions, rupture, dans l’approche des problématiques macro-économiques, rupture, avec les anciennes méthodes, rupture, avec…

Du «Sarkozisme» pur et dur, serait-on tenté de dire ? Et bien, pas tout a fait. Alors que Nicolas Sarkozy a (effectivement) actionné des leviers de…changements avec le passé (positions tranchées, ouverture politique, strass et paillettes,…), au Maroc, les acteurs politiques, dignes représentants des institutions politiques, n’ont semblent-ils pas réussis à prendre la roue de «Sarko».

Maintien du statu quo, pacte «solidaire» pour le changement par la continuité, productions d’artifices sur des sujets cruciaux (place du Maroc dans le monde, projet politique pour le pays, regard objectif sur le contexte politique et socio-économique, exercice de la citoyenneté,… Sur l’ensemble de ces points majeurs, maillons essentiels pour un développement harmonieux et durable, le discours ne peut pallier l’action…concrète.

Le concret, c’est agir au nom de l’intérêt général. Etre critique envers une politique publique, ce n’est pas être opposé au système politique en place. S’exprimer avec convictions, cela vaut plus que les «brochettes » de discours que l’on sert aux populations, largement rassasiées en la matière. Renouer avec un dialogue franc et sincère, c’est avant tout être convaincu des idées défendues. Comme disait le philosophe Grec Aristote, «la politique, c’est rendre tous les gens heureux».

A l’heure où le Maroc, comme d’autres nations dans le monde, est confronté à la fin d’un cycle, il est nécessaire, semble-t-il, de réfléchir aux outils adéquats pour relancer un nouveau cycle. Après une tendance haussière du point de vue économique, des prémices laissent penser qu’une tendance baissière s’amorce. Etant donné que la durée de vie d’un cycle est estimée (selon les économistes) à une dizaine d’années, il est temps de se retrousser les manches. Une sorte des «dix glorieuses», made in Maroc, est à l’ordre du jour.

Force est de reconnaître que certaines personnalités, conscientes de l’enjeu et des défis, se sont lancées dans des chantiers d’envergure. Fouad Ali El Himma, ancien ministre délégué à l’Intérieur, s’est fixé comme objectif la réconciliation entre le citoyen et le politique. Autant l’initiative est louable autant on peut être réservé sur le succès de cette opération. Pourquoi ? Pour une raison majeure, ce projet de société est-il incarné par des Hommes à la hauteur du challenge ?

L’Initiative nationale de développement humain (INDH), lancé par le Roi Mohammed VI en 2005 et destinée à redonner l’espoir à des populations au travers d’actions sociales, a été vidé de sa substance en un temps record. A méditer….

Rachid Hallaouy
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