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Le Maroc a estimé mercredi que le commissaire européen néerlandais Frits Bolkestein avait mis en doute par ses propos l'engagement du royaume contre le terrorisme, après la mort du réalisateur Theo van Gogh, dont l'assassin présumé possède la double nationalité néerlandaise et marocaine.
Lors d'un débat télévisé sur la troisième chaîne publique néerlandaise, M. Bolkestein, commissaire européen au marché intérieur, avait déclaré le 7 novembre que le "roi du Maroc doit se prononcer contre l'extrémisme musulman" et montrer clairement que son pays "ne veut pas être un exportateur d'assassins".
Le Maroc rejette "énergiquement" ces propos qui constituent des "jugements inadmissibles sur une prétendue responsabilité du Maroc" dans le tragique assassinat, le 2 novembre, du cinéaste hollandais, a déclaré le ministre délégué aux Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, cité par l'agence marocaine Map.
"Comment M. Bolkestein peut-il ignorer la position constante et ferme du royaume sur le terrorisme et son engagement résolu et sans équivoque dans ce domaine, objet (...) d'un dialogue approfondi et utile avec l'Union européenne et ses Etats membres?", se demande M. Fassi Fihri.
Selon le ministre, le commissaire européen devrait plutôt "s'interroger sur les raisons d'un développement, dans son pays, d'un islamisme radical, étranger à la culture et aux valeurs du Maroc".
M. Fassi Fihri invite aussi M. Bolkestein à réfléchir "sur les objectifs, les conditions et l'efficacité du système d'intégration des communautés étrangères, en particulier sur le plan socio-économique mais aussi de l'éducation".
Le réalisateur Theo van Gogh, 47 ans, a été abattu et poignardé le 2 novembre dernier en pleine rue à Amsterdam, alors qu'il circulait à vélo. Son assassin présumé, un homme de 26 ans ayant les nationalités néerlandaise et marocaine, aurait agi au nom de l'islam radical.
Source : AFP
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