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Le sénateur marocain Yahya Yahya est libre

Les pressions des Marocains de Melilia et l'entêtement du conseiller Yahya Yahya ont payé. Ce dernier, rebondissement des plus inattendus, a été libéré après six jours de détention.

Mieux encore, cette libération a été décidée suite à une demande du Parquet du tribunal de la ville occupée vers 10hl5 (heure marocaine) comme l'indique une source associative surplace. «Yahya Yahya n'est même pas retourné en prison pour récupérer ses effets personnels comme le veut la loi, mais il est parti du tribunal en compagnie de son épouse. La justice espagnole n'est pas mieux regardante que la nôtre», ironise notre source.

L'état de santé du conseiller marocain ne lui permettait toutefois pas de multiplier les déclarations à la presse. Hier vers midi, son médecin lui prodiguait encore des soins pour le remettre des répercussions de cinq jours de grève de la faim.

Yahya Yahya affirme qu'il n'a jamais agressé de policiers comme l'en accuse la justice de la ville occupée. En octobre 2006, déclare-t-il, il a été surpris chez lui par la présence de six éléments de la Guardia Civil qui ont investi son domicile sans demander d'autorisation. Tabassé et menotte pendant quatre jours, ce sont ses assaillants, dit-il, qui ont fini par porter plainte contre lui.

L'affaire semblait avoir été classée jusqu'à jeudi dernier quand la police est revenue chercher le conseiller marocain pour l'incarcérer en attendant un procès prévu le 27 juillet prochain. Yahya Yahya, lui, a campé sur sa position de principe en ne reconnaissant pas le tribunal de la ville occupée et en demandant à être jugé en Espagne.

On assistera par la suite à une levée de boucliers du côté ma­rocain avec l'intervention du Parlement, du ministère des Affaires étrangères et les sit-in de protestation organisés par les associations des habitants du préside occupé.

Libéré par la justice, Yahya Yahya a le droit de quitter la ville occupée. Mais selon des sources dans cette ville, il ne semblerait pas s'arrêter là. «Il est en droit de demander des explications et une réparation des préjudices dont il a été victime», assure une source informée. «J'ai été agressé à l'intérieur de mon domicile à Melilia sous les y eux de ma femme et de ma fille de 4 ans par six policiers espagnols et j'ai été humilié et torturé dans l'hôpital où ils m'ont isolé pendant quatre jours», avait dénoncé le conseiller lors d'une précédente conférence de presse à Madrid.

Mohammed Boudarham.
Source: Le Soir Echos

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