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Sidi Ifni. L'enquête parlementaire bouclée ce week-end

La commission parlementaire d'enquête sur les événements de Sidi Ifni est sur le point de clore ses travaux. Vraisemblablement, elle présentera son rapport final le samedi 19 juillet au président de la Chambre des représentants.

A l'écriture de ces lignes, jeudi 17 juillet, la commission se réunissait pour débattre des rapports rédigés par les quatre mini-commissions mises en place par l'instance. Reste maintenant à déterminer le moment et les modalités de la présentation des conclusions au Parlement (huis clos ou présentation publique). L'étape suivante est la présentation des résultats de l'enquête au Premier ministre qui décidera ou non de saisir le ministère de la Justice, qui est habilité à enclencher des poursuites judiciaires ou à ouvrir une instruction.

Créée le 18 juin 2008, la commission d'enquête a commencé à auditionner les victimes, les responsables locaux et les autorités à partir du 23 juin. Au total, 190 personnes ont été écoutées. Ont défilé devant la commission, les ministres respectifs de la Communication, du Transport, de l'Agriculture et de l'Intérieur ainsi que le gouverneur de Tiznit et le wali de Souss-Massa-Draâ. Seul bémol : aucun sécuritaire, parmi ceux dont les noms circulaient (Hamidou Laânigri et Hosni Benslimane) n'a été auditionné.

Outre les cas de bastonnade, les incidents de Sidi Ifni ont conduit à deux procès très médiatisés. Celui du chef du bureau d'Al-Jazira, Hassan Rachidi, condamné à 50.000 DH d'amende, et du responsable de la branche locale du CMDH (Centre marocain des droits de l'homme), Brahim Sbaâ Ellile, condamné à six mois d'emprisonnement et à une amende financière. Derniers rebondissements dans l'affaire Sbaâ Ellile, l'ONG Amnesty International s'est saisie de l'affaire et demande «la remise en liberté immédiate du militant», selon un communiqué. L'organisation internationale s'inquiète que «la condamnation ait pour objectif de museler la liberté d'expression des militants associatifs marocains». L'ONG demande également aux autorités marocaines de diligenter une enquête judiciaire, en insistant sur le fait que la mise en place d'une commission parlementaire «ne saurait se substituer, ni effacer la nécessité d'une enquête judiciaire», peut-on lire sur le même communiqué.

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Zakaria Choukrallah
Source: Le Soir Echos

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