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Le PJD n’écarte pas sa participation au gouvernement marocain

Le parti de la justice et du développement (PJD, islamiste), principale formation d’opposition dans le parlement marocain, n’a pas écarté mercredi l’éventualité de participer au gouvernement.

Le PJD est prêt à une participation à l’Exécutif « si l’intérêt du pays et du parti l’exige », a notamment déclaré le nouveau secrétaire général du parti, Abdlilah Benkirane, élu dimanche au sixième congrès de la formation tenu à Rabat sous le signe «pas de vie politique sans crédibilité ».

Une telle déclaration reflète, aux yeux des observateurs, la « nouvelle tendance » du parti dans le sens de «normalisation » et «d’implication » dans la gestion de la chose publique et corrobore la disposition du parti, qualifié d’«islamiste modéré », à nouer des alliances notamment avec le principal parti de gauche, l’Union socialiste des forces populaires (USFP, présent au gouvernement depuis 1998).

Benkirane, qui donnait sa première conférence de presse en tant que nouveau secrétaire général du PJD en remplacement de Saad Eddine Othmani, a évoqué la question d’alliances en des termes « diplomatiques » en parlant de « partis solidement ancrés dans la société ».

Le PJD, deuxième aux législatives du 7 septembre avec 46 membres sur 325 dans la première chambre, se prépare aux élections communales de 2009 en se disant prête pour des alliances.

Dans un message adressé au nouveau patron du PJD, le Roi Mohammed VI du Maroc avait loué mardi « le parcours constructif » du parti en mettant en exergue les « nobles qualités », « le patriotisme » et « la sagacité politique », du nouveau patron de la formation islamiste tout comme son prédécesseur qui « a veillé à ce que le parti accomplisse pleinement son rôle politique dans le cadre de l’Etat de droit et des institutions ».

L’élection de Benkirane (54 ans), connu pour son « pragmatisme », a créé la surprise au moment où toutes les conjectures donnaient Othmani (52 ans) favori pour une reconduction.

Le nouveau patron est qualifié d’«architecte » de l’intégration des « islamistes modérés » dans le « jeu politique officialisé » dans le Royaume chérifien notamment depuis 1997 date de leur entrée au parlement sous l’étiquette de l’ancienne formation conservatrice, le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel ( MPDC) crée en 1967.

Physicien de formation, Benkirane est compté parmi les partisans du « consensus » au sein du PJD, nom donné au MPDC depuis 1998.

Source: APA News

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