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Sahara. Le Maroc s'intéresse à une solution à l'indonésienne

Le Maroc est intéressé par le modèle de l'Indonésie pour parvenir à une solution pour le conflit du Sahara.

C'est ce qu'a déclaré récemment le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères à un quotidien de ce pays. «Nous avons appris des leçons de ce que vous avez fait à Aceh. Nous pensons que c'est un bon exemple», affirme Omar Hílale dans un entretien au «Jakarta Post» en marge de sa participation à une réunion des ministres des Affaires étrangères d'Afrique et d'Asie autour de la Palestine.

Selon le journal indonésien, le responsable marocain fait allusion aux accords de paix d'août 2005 entre le gouvernement de Jakarta et «le Mouvement pour un Aceh libre» (GAM) qui ont mis fin à près de trente ans d'hostilités. Pour M. Hilale, ancien ambassadeur du Maroc à Jakarta dans les années 1990, l'affaire du Sahara et celle de Aceh «présentent de multiples similitudes». «Dans les deux cas, il y a eu des mouvements séparatistes armés. L'Indonésie a pu convaincre le GAM qu'il valait mieux opter pour une large autonomie», a affirmé le responsable marocain, qui a souligné que, actuellement, le leader du GAM est devenu gouverneur de la région au centre du conflit armé. Un appel du pied à Mohamed Abdelaziz, qui pourrait un jour diriger un gouvernement autonome au Sahara ?

«Nous offrons la même chose aux populations du Sahara et au Polisario», a, en tous cas, tenu à préciser le diplomate marocain, qui a rappelé le processus d'élaboration de l'offre d'une large autonomie et l'accueil qui lui a été réservée à l'international par les grandes puissances. «Il n'y aura pas de vainqueur, ni de perdant, mais c'est la paix qui prendra le dessus», affirme le même responsable au sujet des négociations de Manhasset où «le Maroc s'était engagé avec bonne foi et une grande détermination pour parvenir à une solution».

«Le Polisario n'est pas indépendant dans la prise de décision lors des négociations. C'est une création de l'Algérie», conclut Omar Hilale, dans cette interview dont de larges extraits ont été publiés jeudi par le journal indonésien. «Ce territoire a des liens historiques avec le Maroc avant l'arrivée des Espagnols. Ses juges et les administrateurs étaient nommés par le roi du Maroc. Notre histoire est là», termine le responsable des Affaires étrangères.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos

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