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La France ouvre ses archives sur l’histoire du Maroc

Comment conserver la mémoire partagée franco-marocaine et la mettre à la disposition des futures générations? Une question au menu de l’agenda de Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat français à la Défense, lors de sa visite au Maroc , les 18 et 19 mars 2009.

Ce dossier a été examiné hier à Rabat avec El Mostafa El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (HCAR). «Il s’agit d’un ambitieux chantier initié après la visite en France du Haut commissaire en juin dernier», souligne le responsable français. Ce dernier rappelle que «l’amitié entre les deux pays est fondée sur une histoire commune glorieuse, entachée toutefois par des moments difficiles». Selon lui, cette démarche vise à renforcer le climat de confiance entre les deux pays et permettre aux jeunes générations de mieux connaître cette histoire partagée.

Dans l’attente de la signature d’une convention, des actions ont déjà été menées dans ce sens. Sur ce volet, il faut signaler le déplacement de deux experts marocains au Centre d’archives militaires français Fort de Vincennes. «Cette première mission a permis de consulter près de 500.000 documents dont 32.000 présentent un intérêt pour l’histoire du Maroc», précise El Ktiri. Et d’ajouter que les documents sélectionnés apportent un éclairage sur certains aspects de l’histoire du Maroc en période du protectorat. «Parmi les documents, on trouve par exemple des documents qui se rapportent à l’armée de libération, aux partis politiques de l’époque et le rôle de la communauté juive dans le combat pour la libération», explique le Haut commissaire. Les échanges vont se poursuivre pendant 4 ans et toucher une dizaine de centres d’archives militaires français comme celui de Nantes ou de Bordeaux.

La formation des cadres marocains par la France est prévue également dans la cadre de la coopération entre les deux parties. «Des extraits des documents sélectionnés seront par la suite mis à la disposition du public, notamment les chercheurs, au Musée national de la résistance de Rabat», indique El Ktiri. Et d’ajouter que chaque région du pays sera dotée des archives la concernant.

La rencontre s’est achevée sur l’examen des actions sociales et médicales bénéficiant à quelque 22.500 anciens combattants marocains dans l’armée française. Enfin, un camion médicalisé d’une valeur de 35.000 euros a été remis au Haut commissariat.

Nour Eddine El Aissi
Source: L'Economiste

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