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Espagne : Les immigrés marocains las de l’électoralisme de certains partis politiques

Les immigrés d’Espagne ne seront plus des proies pour des manœuvres électorales de certains partis politiques, indique ce jeudi, Kamal Rahmouni, président de l'Association des travailleurs immigrés marocains en Espagne (ATIME). Dans une déclaration rapportée par l'agence de presse Servimedia, le leader associatif, assure que les immigrés sont fatigués d’être utilisés par des formations politiques uniquement en période préélectorale.

Kamal Rahmouni fait allusion à la polémique issue de l’interdiction en vue de l’enregistrement des immigrés sans papiers sur le "padrón", le registre municipal, où doivent figurer tous les habitants d'une commune pour pouvoir accéder aux divers services sociaux. En effet, même les immigrés en situation irrégulière sont autorisés à se faire enregistrer par les municipalités espagnoles. Ceci leur permet de bénéficier des services de santé publique et, après trois ans minimum, leur permet de demander un permis de séjour pour résider légalement dans le pays.

Mais, il y a quelques jours, la petite ville de Vic, en Catalogne, a décidé d’arrêter l’enregistrement comme résidents des immigrés ne possédant pas de titre de séjour. Cette commune de près de 40 000 habitants compte pourtant 24 % d'étrangers de 90 nationalités différentes. La mesure qui entrera en vigueur en février, ne plait pas à Madrid. Kamal Rahmouni demande d’ailleurs l’intervention du gouvernement central.

Le choix de Vic a des ambitions électoralistes selon la presse espagnole. La ville connue pour sa charcuterie est le fief du leader d'extrême droite catalan, Josep Anglada, dont le parti Plataforma per Catalunya (PxC), envisage de présenter des candidats aux élections régionales d’automne prochain.

Du côté de l’ATIME, pas question de se laisser prendre au jeu. "Nous ne partageons pas ce faux débat qui, met maintenant l’accent sur l'enregistrement des immigrés, curieusement à l’approche de la période électorale", affirme Rahmouni, cité par Servimedia. Le président de l’ATIME saisit cette occasion pour dire haut et fort que l’immigration n’est pas responsable de tous les problèmes de la société.

Ibrahima Koné
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