Des associations marocaines sahraouies dénoncent la trahison d'Ali Lemrabet

Tout récemment, il s'est vu participer à une manifestation, à Barcelone, au côté des séparatistes du polisario et de leur chef présumé, Mohamed Abdelaziz.

En se joignant à l'équipe d'El Mundo, un journal réputé pour ses positions coloniales anti-marocaines et nostalgiques pour la période franquiste, le dénommé Lemrabet, ne fait que confirmer à l'opinion publique nationale l'idée qui lui colle déjà, à savoir celle d'un mercenaire prêt à s'allier avec le diable pourvu que cela puisse nuire à son pays natal.

En exigeant une antidote qui soit à la hauteur du mal, les associations précitées appellent les autorités publiques, les représentants de la Nation, les partis politiques et l'ensemble des composantes de la société civile à réagir avec fermeté et faire de la défense de la question du Sahara, laquelle est «une affaire de toute la Nation», «un devoir national duquel nul ne peut se soustraire». Surtout ceux qui ne cessent de dévoiler leur trahison. Nous, membres des associations sahraouies dans leur diversité, fiers de notre marocanité, dénonçons vigoureusement les récentes déclarations injurieuses du nommé Ali Lemrabet, que nous ressentons comme un affront d'une exceptionnelle gravité, comme une insulte à la mémoire de ceux qui portent la dignité du Maroc et du Marocain au prix de leur vie, comme une profanation des tombes des braves et valeureux soldats des Forces Armées Royales, tombés sur le champ d'honneur au service de la patrie.
Rien ne symbolise mieux l'intention affichée du nommé Lemrabet de nuire à son pays et à son peuple, que sa visite aux camps de Tindouf, là où sont retenus, contre leur gré, des milliers de nos frères qui n'aspirent qu'à retrouver les leurs au Sahara marocain, là où sont encore détenus, au mépris du droit, 410 membres des Forces Armées Royales.
Rien n'est plus édifiant sur sa trahison que son témoignage spécieux sur une prétendue liberté de circulation dans ces camps, alors qu'il ne s'agit, en réalité, que d'immenses lots de terrain organisés en pénitenciers avec sentinelles et miradors. Ceux d'entre nous qui ont pu fuir ces lieux maudits pour regagner leur patrie, le Maroc, ont bravé la mort. Ils le savaient. Beaucoup d'entre eux l'ont payé de leur vie.
Forçant son don naturel pour l'invective, le nommé Lamrabet a annoncé tout récemment encore son intention d'éditer une publication, précisant sur le ton de la boutade hautement provocatrice qu'elle sera financée par “ le polisario et l'ex-sécurité militaire algérienne ”.
De tels propos infâmes, distillés à dessein, imposent une réaction appropriée de la part des autorités Marocaines, avec comme point central que l'antidote doit être à la hauteur du mal. Or, nous constatons, nous membres desdites associations, que les autorités publiques ont déserté ce champ laissant cet individu souiller impunément nos patriotiques et notre honneur. Elles se sont tapies dans un silence incompréhensible, voire coupable. Ce que nous déplorons.
Nous ne comprenons pas non plus l'absence de réactions des mandataires du peuple réunis dans les deux Chambres du Parlement, pas plus que la passivité des partis politiques et de la société civile dans toutes ses composantes. La question du Sahara est pourtant une affaire de toute la Nation, et sa défense est un devoir national duquel ne peut se soustraire. Notre peuple n'a d'existence que dans la dignité pour tous, et c'est dans cet esprit que nous engageons les autorités et les forces politiques du pays à la ferme réaction qu'exigent les circonstances, et lançons à la communauté internationale un appel pressant, l'invitant à assumer ses responsabilités pleines et entières pour obtenir l'ouverture des camps de Tindouf et la levée du siège imposé à nos citoyens en territoire algérien.
Face à ces insultes qui bafouent notre honneur et offensent la mémoire de nos martyrs, dont le dernier en date vient de rendre l'âme à peine sorti des affres des camps de Tindouf, nous nous engageons à user de tous les moyens légaux pour faire entendre notre voix.

Les signataires :
- Ahmed Kheir pour l'Association des Parents des Sahraouis victimes de la Répression dans les camps de Tindouf (PASVERTI, Laâyoune)
- Yahia Mohamed Lamine pour l'Association de Défense des séquestrés à Tindouf (A.D.SE.TI, Suède)
- Dalil Agay pour l'Association des Victimes des violations des droits de l'Homme au polisario (ASVIPO, Laâyoune)
- Houassi pour l'Association Sakia El Hamra pour l'Unité et la Solidarité (ASHUS, Laâyoune)
- Ramdane Messaoud pour l'Association des Victimes des violations des droits de l'Homme au polisario (ASVIPO, Espagne)
- El Idrissi Bellali, pour l'Association de la Marche et l'Avenir (Smara)
- Semlali Abadila pour l'Association de la Défense de la marocanité du Sahara et des séquestrés de Tindouf (ARRAI, Dakhla)
- Haidalah Mohamed Yasslim pour l'Association pour la Légitimité et l'Intégrité Territoriale (Boujdour)
- Hamidi Mohammadou pour l'Association pour la Libération des Séquestrés de Tindouf.
Au nom des associations M. Ahmed Kheir,
M. El Idrissi Bellali

Source : Le Matin