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Le double jeu de la droite espagnole

C’est facile d’accuser les services marocains d’être derrière les attentats de Madrid. Cette accusation offre l’avantage de détourner l’attention sur la responsabilité des services espagnols sous le gouvernement Aznar dans cette tuerie.

Ce n’est pas étonnant si ces derniers n’ont rien vu venir. C’est qu’ils étaient mobilisés par Aznar et ses amis dans des affaires politiciennes essentiellement anti-marocaines, dont la plus spectaculaire aura été l’invasion par l’armée espagnole de l’îlot de Leïla.

Au lieu donc de s’occuper de leur travail, à savoir la sécurité intérieure de leur pays, ces services étaient branchés sur le Royaume considéré, par démagogie, par l’ex-Premier ministre espagnol comme le danger numéro 1 de l’Espagne. Vouloir aujourd’hui nier la responsabilité de José Maria Aznar et de son équipe dans le drame madrilène en lâchant “El Mundo” sur le Maroc revient à tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes . Qui a menti au peuple espagnol en attribuant la responsabilité du massacre à l’Eta alors que la piste islamiste était évidente dès le début ? Ce ne sont pas les services marocains. Bien au contraire.

Ces derniers se sont montrés coopératifs avec leurs homologues espagnols qu’ils ont mis en garde contre la préparation d’opérations terroristes sur le sol espagnol. Or, ces mises en garde n’ont pas été prises en compte. Certainement que les services espagnols étaient occupés à monter des opérations de provocation contre le Maroc, sacrifiant ainsi la sécurité de la population sur l’autel de calculs très étriqués.

En mentant à leur peuple sur les vrais auteurs des attentats dans l’espoir de ne pas perdre les élections ( c’est le contraire qui s’est produit) et en accusant à présent les autorités marocaines d’être impliquées dans la tragédie du 11 mars, les Aznaristes se seront rendus coupables d’un double mensonge flagrant et éhonté.

Cela se voit, le Parti populaire a la haine tenace. Même en étant expédié sur les bancs de l’opposition, cette formation nostalgique du franquisme traîne la hargne contre le Maroc, ne ratant aucune occasion pour le diaboliser. Quelle obsession ! Mais ces manœuvres maladroites ne trompent que ceux qui veulent être trompés. À n’en point douter, l’entente maroco-espagnole actuelle est plus solide que les gesticulations d’une poignée d’individus chassés du temple du pouvoir d’une manière pour le moins inédite dans les annales de l’Histoire.

Abdellah CHANKOU
Source : Aujourd'hui le Maroc

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