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Sahara: Rabat et Madrid demandent la relance de la médiation onusienne

Dans un communiqué publié à l'issue de la visite en Espagne du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

La visite effectuée à Madrid par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, "reflète le bon climat de dialogue et d'entente entre les deux pays qui ont la volonté commune de renforcer tous les domaines de leur coopération bilatérale", affirme le ministère espagnol des Affaires étrangères.

Dans un communiqué publié hier au terme des entretiens entre M. Benaïssa et son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, le ministère espagnol précise que cette visite s'inscrit dans le cadre des "contacts intenses et fluides que maintiennent régulièrement les deux ministres des Affaires étrangères" et intervient "conformément à la lettre et à l'esprit du Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération de 1991".

Lors de ces entretiens, les deux parties ont passé en revue "le bon état des relations bilatérales" et fixé, pour le 29 septembre prochain en Espagne, la tenue de la 7e réunion de Haut Niveau, ajoute le communiqué qui rappelle que "les contacts politiques" entre les deux pays "se sont multipliés durant la dernière année et des canaux directs ont été établis entre les différents départements, particulièrement dans des domaines aussi importants que l'intérieur, la justice, la défense, la lutte contre le terrorisme, la culture et l'éducation, ce qui a permis d'obtenir des résultats positifs", a précisé le communiqué.

A propos de la question migratoire, le communiqué souligne que la coopération entre les autorités des deux pays et le recul du phénomène de l'immigration clandestine ont été "positivement évalués", estimant que "le processus de régularisation des immigrés marocains en Espagne a été aussi évalué avec satisfaction".

Le document rappelle à ce propos qu'à la mi-avril, une année seulement après la formation du nouveau gouvernement espagnol et la visite du chef de l'exécutif à Casablanca, la première vice-présidente du gouvernement s'est rendue au Maroc où elle "a pu constater l'impulsion quantitative et qualitative enregistrée dans les relations bilatérales durant les derniers mois".

Les deux ministres ont, par ailleurs, abordé d'autres questions régionales, notamment le processus euro-méditerranéen, la construction du Maghreb arabe et la question du Sahara, indique le communiqué.

Concernant le Sommet devant commémorer, fin novembre, le 10e anniversaire du Processus de Barcelone, les deux gouvernements "uniront leurs efforts pour relancer à fond le partenariat euro-méditerranéen dans l'objectif de parvenir à un scénario partagé de paix et de prospérité", ajoute la même source.

Les deux parties ont, d'autre part, abordé le processus d'intégration maghrébine, qui "constitue une aspiration profonde des peuples de la région et une nécessité devant les défis politiques, économiques et sociaux du 21e siècle".
Concernant le Sahara, les deux ministres ont souligné "la nécessité de relancer la recherche d'une solution au conflit qui dure plus de trente ans, relevant l'opportunité pour le secrétaire général de l'Onu de réactiver la médiation politique entre les parties et le processus de paix".

"Le ministre Moratinos a réitéré l'engagement actif du gouvernement espagnol de travailler d'une manière constructive à la recherche d'une solution juste, définitive, conforme à la légalité internationale et acceptée par les parties. Ainsi, le gouvernement espagnol ne ménagera aucun effort pour favoriser l'amélioration du climat politique dans la région et impulser le dialogue entre les parties et les autres acteurs concernés", affirme le communiqué.

"Dans le cadre de cette offensive diplomatique espagnole s'inscrit l'envoi, vendredi dernier, d'une lettre du ministre Moratinos au secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, lui demandant de nommer d'urgence un représentant personnel pour le Sahara. Parallèlement, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à l'Amérique Latine, Bernardino Leon, devrait entamer aujourd'hui une série de contacts politiques qui le mènera à Alger, Tindouf, Rabat et Nouakchott", ajoute la même source.

En complément à ces efforts, la représentation permanente espagnole à New York "maintient d'intenses contacts avec les représentants des principaux acteurs du conflit, membres du «Groupes des Amis» du processus de règlement au Sahara", conclut le communiqué.

Mohamed Benaïssa : «La sécurité et la stabilité du Royaume sont sacrées»

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohamed Benaïssa, a affirmé lundi à Madrid que "La sécurité et la stabilité du Maroc sont sacrées", soulignant que le gouvernement marocain traite avec les institutions représentatives du peuple espagnol et non pas avec des ONG.

"Pour le Maroc, la sécurité et la stabilité du pays sont quelque chose de sacré", a dit M. Benaïssa dans une déclaration à la télévision espagnole TVE et à la MAP, au terme d'un entretien avec son homologue Miguel Angel Moratinos.

Le ministre des Affaires étrangères a qualifié de "malheureux" l'incident du refoulement d'une délégation espagnole de Lâayoune, soulignant que cette délégation avait été informée auparavant par l'ambassade du Maroc que "son voyage au Sahara était inopportun".

"Nous sommes un Etat et nous traitons avec l'Espagne à travers les voies institutionnelles, avec les institutions représentatives du peuple espagnol et avec les partis politiques", a insisté le chef de la diplomatie marocaine, soulignant que le Maroc réservera un "accueil particulier" à toute délégation de parlementaires représentant le peuple espagnol.

M. Benaïssa a affirmé que le Maroc "fait preuve d'un dynamisme particulier pour maintenir et développer davantage les excellentes relations entre l'Espagne et le Maroc", dans le cadre du "partenariat stratégique convenu entre S.M. le Roi Mohammed VI, S.M. le Roi Juan Carlos et le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero".

"Nous sommes un pays ouvert, démocratique et transparent et nous voulons démontrer que nous avons avec l'Espagne d'excellentes relations. Nous admirons et nous respectons le peuple espagnol", a ajouté le ministre.

Source : MAP

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