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Ben Barka : La balle est dans le camp du Maroc

Le dossier de Mehdi Ben Barka semble au point mort. Le Maroc rechigne, depuis septembre 2003, à répondre favorablement à une commission rogatoire (questionnaire transmis par voie diplomatico-judiciaire) envoyée au Maroc pour l’audition de deux témoins-clé de l’affaire : Miloud Tounzi alias Chtouki, et Boubker El Hassouni dit “l’Infirmier”.

“La même commission a été relancée plusieurs fois depuis Paris, dont la dernière en mai 2005”, explique Me Maurice Buttin, avocat, depuis quarante ans, de l’affaire Ben Barka. La levée partielle du secret-défense en France et la désignation d’un nouveau juge d’instruction, Patrick Ramel, n’y ont rien changé. “Même de la part de l’IER, dont les dirigeants connaissent pourtant bien le dossier, on ne
voit rien venir”, poursuit l’avocat de la famille Ben Barka, qui a profité de la dernière visite de Dominique de Villepin au Maroc pour relancer l’affaire. À l’IER, on nous précise que c’est “le président Driss Benzekri qui gère personnellement le dossier, jusque-là tenu au secret”. Peut-être que Benzekri fera part de ses conclusions au roi lors de l’entrevue, attendue dans un mois, pour présenter le bilan de l’IER… En attendant, on croit savoir que le Maroc s’apprête à désigner, la semaine prochaine, un nouveau juge d’instruction (marocain) pour le suivi de l’affaire Ben Barka. Cette nomination resterait sans effet, si elle n’est pas suivie de l’exécution de la fameuse commission rogatoire pour l’audition des témoins précités. Une audition que le juge Ramel se propose de “superviser” en personne. À suivre.

Source : TelQuel

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