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Le Maroc n'est pas concerné par la fièvre acheteuse de l'armement

Le Maroc n'est nullement concerné par "la fièvre acheteuse de l'armement qui s'est emparée de l'Algérie", s'accordent à souligner mardi plusieurs quotidiens nationaux, qui s'élèvent contre l'intox entretenu par les journaux algérois.

"Aujourd'hui le Maroc" critique la presse algérienne dont les titres "se relaient pour faire le sale boulot" en "orchestrant l'escalade" entre les deux pays. "Cette fois-ci, c'est un quotidien baptisé +Le Courrier+, qui a été actionné pour donner corps à ce qui est une désinformation grandeur nature", relève-t-il, rappelant que ce journal, "aux bottes des militaires, prétend qu'un détachement des FAR aurait été intercepté à Tindouf".

Dans son éditorial intitulé "Syndrome", le journal estime qu'à en croire ce +Courrier+, on serait tenté de penser que le Maroc et l'Algérie seraient "sur le pied de guerre".

Pour l'éditorialiste, "l'article mensonger du journal en question renvoie certainement au syndrome d'Amgala, du nom de la célèbre bataille pendant laquelle les FAR ont donné une leçon aux troupes algériennes".

"Au fil du temps, écrit-il ce syndrome a dû se transformer en attitude obsessionnelle qui relève d'une maladie nommée paranoïa qui fait que l'on voit des ennemis partout, ou de l'intox distillée par les autorités algériennes dans le cadre de leur entreprise de provocation du Maroc".

Pour le journal, "en inventant une intrusion d'un groupe de soldats marocains près de Tindouf et un mouvement de troupes à la frontières, explique le journal, les +boumédiennistes+ au pouvoir à Alger cherchent en fait à valider à posteriori la fièvre acheteuse de l'armement qui s'est emparée subitement d'eux".

Le quotidien "Rissalat Al-Oumma" traite du même sujet sous le titre "Alger se livre à une course en solitaire à l'armement". Commentant la visite à Alger du Président iranien Mohamed Khatami et les informations faisant état d'un éventuel accord sur l'acquisition par l'Algérie d'"armes stratégiques iraniennes", le journal estime que l'Algérie semble s'efforcer, à travers sa coopération avec l'Iran en matière nucléaire et de technologie des missiles, à "gagner, en Afrique du nord, une course en solitaire à l'armement".

Le journal relève les analyses faites par des observateurs qui pensent que l'incapacité persistante des détenteurs du pouvoir en Algérie de régler la crise économique et sécuritaire interne engendre des "facteurs unificateurs" pour les gouvernants qui, particulièrement après les critiques et pressions que subissent les militaires, pourraient se lancer dans une tentative de "substituer à l'échec l'intérieur, des succès diplomatiques, un renforcement des capacités militaires et une quête pour un soutien politique à leur thèse sur le Sahara marocain".

Le quotidien "Le Matin du Sahara et du Maghreb" se demande, dans un commentaire, comment le Président Bouteflika, "en s'érigeant en tant que véritable instigateur de la division des familles et des populations marocaines au Sahara, pourrait contribuer à l'édification du Maghreb arabe".

Naturellement, une telle thèse ne peut passer, à moins qu'"il s'estime en mesure d'imposer son Etat fantoche aux trente millions de Marocains convaincus de la justesse de leur cause nationale et déterminés à aller de l'avant dans le parachèvement de leur intégrité territoriale, sachant que la véritable +décolonisation inachevée+ (...) est justement celle qui concerne encore les présides marocains toujours sous occupation espagnole que malheureusement les frères algériens tentent d'ignorer ou de passer sous silence", souligne le commentateur sous le titre "Les déclarations des mémoires courtes".

Critiquant la récente déclaration faite, "conformément aux exigences d'une logique de confusion", par le chef de la diplomatie algérienne qui prétendait que la question du Sahara "n'est pas une entrave à l'harmonisation des relations maroco-algériennes", le commentateur rappelle que, pour les Marocains, toutes tendances confondues, le Sahara est une "donne identitaire" et qu'"oublier cette donne, faire semblant de l'oublier, ou tout simplement tenter de la reléguer au second plan, c'est ne pas comprendre l'histoire du peuple marocain, et cela est d'autant plus grave quand cette tare est doublée d'un sentiment qui minimise le rôle de ce peuple et son attachement à son intégrité territoriale".

Source : MAP

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