Maroc-Andalousie : coopération renforcée

La coopération entre le Maroc et cette région autonome a toujours été « très importante ». Plusieurs thèmes interpellent les deux parties et suscitent leur intérêt, affirme Manuel Chaves. Tel est le cas de la pêche, des phénomènes migratoires, des volets commerciaux et agricoles. Et tout différend qui pourrait naître d’une divergence d’opinions sur ces sujets pourrait être résolu par une bonne collaboration et une étroite coopération, soutient-il en substance. Cela, nous le devons, ajoute-t-il, non seulement à l’histoire et à notre patrimoine communs, mais aussi à notre proximité géographique.

« L’Andalousie devrait être un pont entre l’Espagne et le Maroc, mais aussi entre l’Union européenne et le Maghreb, parce que c’est la meilleure façon de résoudre les problèmes auxquels nous faisons, tous, face », ajoute le président de la Junta.

Manuel Chaves a procédé à Tanger, en compagnie du ministre de la Culture, Mohamed Achâari, à l’inauguration du musée archéologique et ethnographique de la Kasbah. Établissement à la rénovation duquel a contribué le gouvernement autonome à hauteur de 200 000 euros. Le projet fait partie de nombreuses initiatives de coopération engagées depuis 2003 dans le cadre du Plan de développement transfrontalier (PDT) qui fait l’objet d’une convention, signée, la même année, entre les deux parties.

Le plan dont la première phase prend fin cette année a été doté d’une enveloppe de 48 millions d’euros. Une deuxième phase est en négociation et sera initiée à partir de l’année prochaine. Pour rappel, le gouvernement de l’Andalousie a signé en mars dernier, à Tétouan, un mémorandum d’entente avec le Maroc. L’accord porte sur la création d’un « réseau de centres d’entreprises et d’innovation » dans les régions du nord du Maroc. Les deux parties ont signé également un accord pour la promotion des investissements andalous au Maroc.

Ce dernier accord d’une durée d’une année renouvelable prévoit l’organisation au Maroc de voyages d’affaires pour les chefs d’entreprises andalouses auxquels pourraient participer, en une première période, près d’une quarantaine d’entreprises actives dans différents secteurs. Des forums d’investissement sont également programmés.

En outre, le mémorandum d’entente signé entre les deux parties est d’une durée plus longue, six ans à compter de la date de sa signature. Il vise la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel de coopération et de mise en œuvre du réseau de centres pour les entreprises et l’innovation dans la plupart des villes des régions du Nord.

TAHAR ABOU EL-FARAH
Source : Jeune Afrique