Anne-Marie LIZIN a reçu le MRAX pour s'expliquer sur les « Belges entre guillemets »

Cela a soulevé nombre d'indignations, dont celle du Mouvement contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX), la plus ancienne organisation antiraciste belge, qui lui a demandé, par une lettre ouverte du 23 décembre 2005 (cf. http://www.mrax.be/article.php3?id_article=294), de s'expliquer et/ou présenter des excuses.

Ce 11 janvier 2006 et pour préciser sa position à l'égard de la formulée contestée, Madame Anne-Marie LIZIN a invité, en audience dans ses bureaux au Sénat, le Président du MRAX.

Madame Anne-Marie LIZIN a certifié que par « Belges entre guillemets », elle voulait signifier le fait que la nationalité - en l'occurrence ici, belge - n'a que très peu d'importance dans la procédure du dossier Guantanamo. Ce sont les actes présumés des deux personnes soupçonnées qui leur ont valu d'être poursuivies.
Plus globalement, Madame Anne-Marie LIZIN a réaffirmé son attachement à l'égalité de tous les citoyens belges et son refus absolu qu'ils fassent l'objet de sous-catégories distinctes. Position confirmée par le courrier du 10 janvier 2006 de son Président de parti, Monsieur Elio DI RUPO, qu'il vient d'adresser au MRAX : « Pour le PS, il est clair qu'il n'y a qu'une seule catégorie de Belges, tous égaux en droits et en devoirs ».

Durant le franc entretien, le Président du MRAX a encouragé Madame Anne-Marie LIZIN à rendre publics, officiels ses éclaircissements, en insistant notamment sur les blessures ressenties par nombre de nos concitoyens qui se sont sentis stigmatisés par une telle formule « Belges entre guillemets », qu'il a qualifiée de malheureuse et d'ambiguë à tout le moins.
Ce qu'elle vient de faire par un courrier adressé au MRAX ce 13 janvier 2006 : « Je regrette et comprends que certains aient pu se sentir blessés par mes propos. J'en déplore l'ambiguïté. Je tiens à vous confirmer qu'il n'y a, pour moi, qu'une seule catégorie de Belges, tous égaux en droits et en devoirs, et que nous partageons, à cet égard, le même combat de démocrate ».
Pour le MRAX, l'incident est aujourd'hui définitivement clos.

Enfin, cette affaire est l'occasion pour le MRAX d'exhorter l'ensemble des responsables politiques en général, et les prochains candidats aux élections communales en particulier, à être prudents dans leur _expression pour ne pas banaliser les stigmatisations ou les raccourcis de nature xénophobe qui forment la lie de l'extrême droite.


Contact :
Radouane Bouhlal, Président du MRAX 0475/75.14.89. - [email protected]
Didier De La Veleye, Directeur du MRAX 02/209.62.59. - [email protected]

Source : Communiqué de presse