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Un Marocain de Guantanamo jugé en Espagne

Les chances d’une mise en liberté d’un Marocain ex-détenu de Guantanamo jugé en Espagne sont grandes. Le parquet de Madrid a sollicité la semaine dernière pour Lahcen Ikassrien la liberté provisoire.

Il est poursuivi par la justice espagnole pour son appartenance à une organisation terroriste. Le Marocain est par ailleurs un habitué des enquêtes policières pour différents délits. Au départ, le trafic de drogue était son terrain de prédilection. Il compte à cet effet deux arrestations en 1995 et 1999 pour trafic de drogue. Un passage obligé pour un bon nombre d’intégristes incarcérés en Espagne et au Maroc, avant qu’ils ne basculent carrément dans le terrorisme international.
Des passages en Afghanistan ont ponctué également le parcours terroriste de Lahcen Ikassrien, alias cheikh Hassan. Un rang qui lui a valu d’être lié au chef de la cellule d’Al Qaïda en Espagne, Imad Eddine Barakat, condamné à 12 ans de prison, avec qui, il a d’ailleurs maintenu des contacts téléphoniques à partir du pays des Taliban.

Une fois arrêté en Afghanistan, il a été immédiatement transféré au bagne de Guantanamo. Entre temps en Espagne, le juge Baltazar Garzon menait une enquête sur le rôle d’islamistes installés en Espagne dans la planification des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Les premiers indices ont convergé vers une implication du Lahcen Ikassrien dans ces attentats. Une donne qui explique la demande, fin en 2003, du juge Grazon d’extrader le Marocain en Espagne. Février 2004, c’est au tour du gouvernement de Madrid de demander officiellement son extradition. Un après, mars 2005, l’administration de Washington a finalement accédé à cette demande.

Né en 1967 au Maroc, Lahcen Ikassrien, alias cheikh Hassan, a élu domicile en Espagne, durant les années 80. Certes, les chances de son éventuelle mise en liberté provisoire sont grandes, mais le Marocain compte à son passif une condamnation de 8 ans pour appartenance à une organisation terroriste, en l’occurrence Al Qaïda. Un fait qui pourrait rendre sa mise en liberté provisoire sans effet.

Source : Libération Maroc

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