Menu

12ème anniversaire de la disparition du Marocain Brahim Bouarram

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi à Paris pour commémorer le 12-ème anniversaire de la disparition du Marocain Brahim Bouarram, jeté le 1-er mai 1995 dans la Seine par des skenheads participant à un cortège du parti de l'extrême droite le Front national (FN).

"Par ces temps graves, marqués par les multiples atteintes aux droits et aux libertés publiques, ce sont particulièrement les populations issues de l'immigration qui subissent de plein fouet les dérives sécuritaires et la discrimination sous toutes ses formes", a indiqué une représentante de l'Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), s'élevant contre la montée des extrémismes et de l'idéologie de la haine, du racisme et de l'intolérance.

Elle a, également, dénoncé les contrôles inopinés dont sont soumis les étrangers ainsi que les arrestations en masse des parents d'enfants scolarisés en situation irrégulière, appelant à cet égard à la régularisation de tous les étrangers sans papiers.


Intervenant pour sa part, une représentante du Mouvement contre le Racisme et pour l'égalité entre les peuples (MRAP), a indiqué que Brahim Bouarram a eu le malheur de croiser sur son chemin les tenants du discours de la haine, soulignant que la campagne présidentielle a été, de la part de certains candidats, l'instrumentalisation de l'immigration à des fins purement politiciennes au risque de créer de toutes pièces des sentiments de peur et de haine vers l'autre.

Tout en exprimant sa vive préoccupation de la montée d'actes et de manifestations xénophobes et racistes, elle a appelé à la mobilisation de tous les Français pour que de tels actes ne se reproduisent plus.

Organisé à l'appel notamment de l'ATMF, du MRAP et de la Ligue française des droits de l'Homme, ce rassemblement a été l'occasion pour le maire socialiste de la ville de Paris, Bertrand Delanoë, de déposer une gerbe de fleurs devant la plaque commémorant le meurtre de Brahim Bouarram, avant que l'assistance n'observe une minute de silence pour le repos de son âme.

Source : MAP

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com