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Le petit Ahmed Yassine, 3 ans, pourra enfin vivre avec ses parents, après deux années de séparation. Les services d’Immigration américains ont fini par approuver la requête de regroupement familial, déposée en 2005.
Son père, Abdeloihab Boujrad a vécu avec sa femme Leïla au Maroc jusqu’en 1997, année où il gagne à la loterie pour l’immigration aux Etats Unis. Devenu citoyen américain, son épouse ne réussit à le rejoindre qu’en 2005; elle est depuis résidente légale aux Etats Unis. Entre temps, Ahmed Yassine est né en mai 2004. Sa mère dû se séparer de lui alors que son visa pour les Etats Unis était sur le point d’expirer. Le petit a vécu avec sa tante au Maroc, en attendant de rejoindre ses parents, ce qui ne devait pas prendre plus de six mois.
Finalement, la famille devra attendre plus de deux ans. Les Services d’Immigration américains ont fait traîner l’affaire très longtemps sans apporter de justifications. Le Conseil pour les Relations Islamo-Américaines (CAIR), s’est saisi de l’affaire. Il suspecte que le retard est peut être dû à une similitude entre le nom de l’enfant et celui du fondateur du groupe palestinien Hamas, Sheikh Ahmed Yassine, assassiné en Israël en 2004.
La décision des services d’Immigration n’a été prise que lorsque l’affaire a été médiatisée, sans toutefois mettre la lumière sur ses tenants et aboutissants. CAIR affirme avoir relevé une douzaine d’affaires similaires ces derniers mois, où des musulmans devaient faire face à des délais inexpliqués sur des questions d’immigration.
Salma Daki
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