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Les MRE se mobilisent contre l'exclusion

Nouvel exercice que celui auquel s'adonneront désormais les MRE. Fruit d'un partenariat entre le Club des investisseurs marocains de l'étranger (Cime) et l'Association des amis des centres de réforme et de protection de l'enfance (Aacrpe), l'initiative est louable à plus d'un titre. Elle se résume à une mobilisation en faveur des enfants pensionnaires du centre de réforme de Oukacha, à Casablanca

En effet, le CIME a élaboré toute une série d'actions destinées, tout d'abord, à contribuer à la formation des jeunes détenus.

Parallèlement, il s'agit de leur garantir une réinsertion socioprofessionnelle une fois leur liberté recouvrée. «Il n'est pas seulement question de participer à la réussite de la réinsertion de ces jeunes, mais également de faire barrage à leur embrigadement par d'éventuels milieux obscurantistes.

Un jeune qui sort de prison avec une formation en poche et qui, malheureusement, doit faire face à l'exclusion et à la discrimination à cause de son casier judiciaire, c'est tout simplement un jeune qui se retrouve avec une fragilité telle qu'il sombre dans la récidive, sinon dans le terrorisme dans des cas extrêmes», explique Bouchaîb Rami, président du Cime.

Le constat n'est pas fortuit et il est de nature à réduire à néant la mission des centres pénitentiaires, celle se rapportant à la réinsertion des jeunes délinquants. Le problème se pose avec acuité lorsque l'on sait qu'intra-muros, les jeunes sont pris en charge par le centre de formation professionnelle où ils apprennent divers métiers (menuiserie, maçonnerie, platerie, coiffure, couture, etc). «En tant qu'association, nous sommes toujours en quête de personnes pouvant nous aider à atténuer le quotidien des jeunes détenus.

Dans ce contexte, l'initiative du Cime est fort louable, car la diaspora marocaine peut faire beaucoup de choses, à travers ses liens à l'étranger. Nous leur avons soumis nos programmes et ils sont partants pour nous soutenir sur toute la ligne», souligne pour sa part Ahmed Habchi, président de l'Aacrpe.

Ainsi, en vertu de ce partenariat, le Cime s'est engagé à revêtir la casquette d'intermédiaire entre les jeunes quittant le centre de réforme et les investisseurs marocains résidant à l'étranger, de façon à recruter ces jeunes, à leur sortie, dans diverses entreprises. En ce sens, le Cime s'est engagé à placer dans des entreprises les 50 premiers jeunes dont les peines de prison arriveront à terme.

Des postes sont déjà disponibles et plusieurs investisseurs sont preneurs, promesses d'embauche à l'appui. C'est là la première action qu'entreprendront les MRE. «Nous objectif est d'arriver à instaurer un système de formation sur commande, c'est-à-dire orienter le jeune détenu vers une formation en fonction des besoins des investisseurs membres du Cime», indique Bouchaîb Rami.

En second lieu, il est question de financer les ateliers du centre de réforme de Oukacha en termes de certains besoins, tels que les pièces de rechange des machines, le matériel, les produits consommables comme la peinture, le ciment, la tôle ou autre. Sur un autre plan, les initiateurs de ce partenariat envisagent de créer une coopérative qui recueillera les jeunes à leur sortie de prison. En seconde phase, selon sa persévérance, la coopérative pourra même se charger de l'installer à son propre compte. Les actions du Cime ne s'arrêteront pas à ce stade.

En effet, il est question d'intervenir au niveau de l'infrastructure pénitentiaire, à travers des travaux de réfection dans les pavillons de jeunes. Autant de bonnes volontés qui gagneraient à être suivies et qui devraient englober tout le territoire national.

Source: Le Matin

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