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"Casa 2010" se concrétise

Des niveleuses et des bulldozers par-ci, par-là. Des maçons à l’oeuvre et des ingénieurs attelés sur leurs plans. Autant d’engins et de mouvements. Un seul objectif: concrétiser les prévisions de «Casa 2010» (cf www.leconomiste.com). La mairie en est consciente. Les Casablancais veulent du concret.

Il n’y a plus que des effets d’annonce mais des mises en œuvre dans des chantier réels et palpables. Des travaux sont en cours un peu partout à Sidi Maârouf, Anfa, Maarif, Moulay Rachid, Aïn Sebâa, Drissia, Sidi Bernoussi. Installation d’ouvrage d’arts dans ce quartier, élargissement de voies dans ce périmètre, réaménagement et réhabilitation des complexes sportifs et salles de sports dans cet autre. Un programme colossal qui mobilise un peu plus de 3 milliards de DH. La visite des chantiers organisée par le conseil de la ville pour le compte de journalistes permet de se rendre compte, de visu, de l’état d’avancement des travaux. «C’est la première année de l’exécution du programme de la mise à niveau urbaine. Elle est consacrée aux préparatifs préliminaires comme les études et le lancement de marchés mais aussi dans un souci de pragmatisme à un début de concrétisation», affirme Mohamed Sajid, maire de Casablanca. Quelque 600 millions de DH en travaux d’infrastructures sont déjà engagés. Les travaux en exécution en accaparent 365 millions et ceux en cours de lancement (élaborations des cahiers de charges, appels d’offres, visas des tutelles, etc.) sont valués à 330 millions de DH. Arriver à mobiliser ce paquet d’argent pour des travaux complexes techniquement en si peu de temps (1 année) est une prouesse pour une administration. Tant les procédures administratives donnent le vertige.

Première escale à la voie des préfectures. Les travaux vont bon train. Avec un coût de 24 millions de DH, entièrement financé par la ville, la commune y installe des ouvrages d’arts: une trémie de 2 voies x 2, un dalot sur l’oued Bouskoura en vue de permettre l’écoulement des eaux en plus d’un giratoire et un mur de soutènement. Toute la difficulté est qu’avant de se lancer dans ces opérations, il faut déplacer les réseaux déjà existants (les canalisations d’eau, d’assainissement, etc). Chose faite, certes. Mais ceci complique davantage la tâche. «Le déplacement des réseaux est parfois plus coûteux que l’ouvrage lui-même», explique Sajid. Percer la voie des préfectures pour qu’elle débouche sur la route d’El Jadida allégera la circulation dans le périmètre de Marjane (Sidi Maârouf). Il faut attendre la fin des travaux, en décembre 2007, pour que les déplacements à ce niveau ne soient plus une corvée.

Pas loin de la voie des préfectures, plus précisément à 900 mètres, sur le boulevard Al Qods, d’autres engins et une autre équipe d’ouvriers travaillent d’arrache-pied. Objectif : construire les mêmes ouvrages que ceux en cours sur la voie des préfectures pour le franchissement de la voie ferrée (trémie, mur de soutènement, dalot, accès 1.500 mètres et giratoire) pour un montant de 30 millions de DH, totalement déboursé par la ville. Mêmes ouvrages, même échéancier. En décembre 2007, les Casablancais pourront passer par ces nouveaux raccourcis. «Ces constructions ont des retombées bénéfiques su toute la ville et non pas seulement là où elles sont faites. Elles permettront de décongestionner la circulation sur d’autres voies liées en réseau», explique Sajid.

Le giratoire permettra, en effet, de manière fluide de desservir la route d’Al Jadida et celle d’Azemmour. Toute la zone est un vaste chantier de travaux d’infrastructures. Au quartier Annassim, un ouvrage de franchissement de la voie ferrée est en cours pour une somme de 20 millions de DH équitablement supportée par la ville et l’ONCF. La RN 11 a aussi sa part du lot.

Un élargissement à 2x3 voies y est en cours. Des trémies sont aussi à créer pour plus de fluidité du trafic au niveau de Sidi Maârouf, de la RN11 et du centre ville. Un pont le long de la RN11 ainsi que 2 giratoires sous le pont sont au menu. Le carrefour Marjane connaîtra lui aussi des aménagements en vue d’en rehausser la fonctionnalité. Pour un budget de 13 millions de DH, la ville travaille aussi à la mise en place d’un pont sur la route de La Mecque muni d’un double giratoire sous forme de «lunette». L’usage en est prévu pour septembre 2008. Cet ouvrage assurera une large connexion avec Sidi Massoud, la route de Nouacer, Bouskoura et la zone Casashore. «D’ici la fin de l’année, 50.000 m2 seront prêts à Casanearshore park. Sans oublier le site d’industrie aéronautique à Nouaceur. Avec les milliers d’emplois à créer, ce sera une plus grande pression sur ces zones en termes de circulation. D’où la nécessité d’anticiper et de mettre l’infrastructure à même de satisfaire les besoins de mobilité et de circulation», insiste Sajid. Sur les lieux, d’autres travaux de gros œuvre sont visibles.

Cette fois-ci, ce n’est pas la ville qui en est responsable mais la multinationale OPEL qui construit son show-room avec un investissement de 60 millions de DH. Projet décidé par la société suite à ces réaménagements de voirie.


D'autres travaux
Au centre, la ville consacre quelque 40 millions de DH à la création d’un passage au niveau de la voie ferrée de l’Oasis. Au niveau de Bir Anzarne, les travaux d’une trémie sont en cours pour fluidifier la circulation à cet endroit de la ville pour 30 millions de DH. Moulay Rachid, Sidi Bernoussi et Hay Hassani connaissent le réaménagement et l’achèvement respectivement du complexe sportif et des complexes culturels pour 38 millions de DH.

Ali Jafry
Source: L'Economiste

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