Menu

L'école va tester le self-government

"Consacrer le comportement civique à l’école". Ce n’est pas juste un slogan, mais une opération qui sera concrétisée dès la prochaine rentrée scolaire.

Le Conseil supérieur de l’enseignement s’est attelé sur le sujet lors de sa dernière session. Un programme d’actions est en cours de préparation et devrait être décliné dès septembre.
Il se base sur les recommandations de la lettre royale aux participants au colloque sur «l’école et le comportement civique» organisé en mai dernier. Dans ce message, le Souverain a affirmé que la promotion du comportement civique constitue une mission éducative qui revêt un caractère pressant, et que le devoir de s’en acquitter interpelle, au premier chef, les systèmes éducatifs et leur assigne une responsabilité centrale.

Dès cette rentrée scolaire, les élèves seront de plus en plus associés à la gestion des établissements. Cela signifie, concrètement, l’élection de représentants des élèves au niveau du collège et du primaire pour participer à la commission de gestion. Une pratique déjà en place dans les lycées. D’autres comités seront également mis en place: la sauvegarde du patrimoine et des espaces verts.

Le programme ne fera pas table rase du passé, mais capitalisera sur tout ce qui a été entrepris jusque-là. Depuis 1994, une convention lie le ministère de l’Education nationale et le Conseil consultatif des droits de l’homme. Celle-ci consacre une mise à niveau des manuels en y otant tout ce qui peut être «contraire aux droits de l’homme». A titre d’exemple, les images confinant la femme dans le rôle de la cuisinière ou de l’infirmière ont été rayés des manuels.

Idem pour les images où l’enfant est dans une position de soumission. La réforme de l’enseignement a, quant à elle, permis de revoir la place de l’élève au niveau de l’école et d’opérer une refonte des programmes. Ce qui fait dire à certains responsables du ministère de l’Enseignement que «l’on est bien avancé».
Aujourd’hui, tout le challenge est de lutter contre les incivilités, à savoir la fraude, la violence et la corruption. Une enquête réalisée par un groupe de 5 chercheurs de l’Université Mohammed-V Souissi de Rabat révèle que la fraude est monnaie courante dans les établissements scolaires et que l’usage de la corruption est jugé normal en cas de nécessité.

Source : L'Economiste

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com